Cartographie de la canopée urbaine

Les arbres jouent un rôle primordial en milieu urbain. Non seulement ils diminuent la température ambiante dans les villes en période estivale et embellissent les milieux de vie, mais ils rendent aussi de nombreux services pour la santé physique et psychologiques, en plus des services écologiques, sociaux et économiques.

Alors que la hausse constante de la température accentue l’effet des îlots de chaleur urbains, les populations les plus vulnérables à la chaleur souffrent davantage. Comment alors améliorer leur qualité de vie et diminuer les impacts sur leur santé? À cet effet, un outil cartographique de la canopée peut s’avérer fort utile pour les gestionnaires et les diverses équipes qui désirent agir.

C’est pourquoi l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a créé une cartographie interactive permettant d’identifier la canopée ou le couvert arborescent à partir d’une hauteur de 2, 3 et 7 mètres. Cet outil couvre les 6 plus grandes agglomérations urbaines du Québec, soit Gatineau, Montréal, Québec, Saguenay, Sherbrooke et Trois-Rivières. Il permet de mieux repérer les zones à verdir par la plantation d’arbres, afin de lutter contre les îlots de chaleur et favoriser les îlots de fraîcheur.

Public cible

Cette cartographie s’adresse principalement aux équipes d'intervention en santé publique, en aménagement du territoire, en environnement et en foresterie urbaine, ainsi qu’aux personnes décisionnaires engagées dans l’adaptation aux changements climatiques.

Une méthodologie similaire

Auparavant, certaines villes possédaient leur propre cartographie, avec leurs propres balises et méthodologies, pour évaluer et localiser leur canopée; il était donc difficile d’effectuer des comparaisons entre les territoires. Ce nouvel outil permet non seulement d’obtenir une base commune au sein des grandes villes, mais aussi de définir les secteurs de reboisement et d’aménagement les plus pertinents en termes de gains pour la santé publique, en particulier dans les zones moins favorisées économiquement. Il ouvre la voie à de nouvelles possibilités en matière de verdissement, d’aménagement du territoire et d’environnement bâti, de même que d’adaptation aux changements climatiques. Cette cartographie pourra être mise à jour dans les prochaines années et permettra de suivre l’évolution de la canopée.

Comment ça fonctionne?

Avec l’aide d’un professionnel ou d'une professionnelle en géomatique, une direction de santé publique ou une ville peut télécharger les données qu’elle juge pertinentes à partir du Géoportail de santé publique du Québec et accéder ainsi à une panoplie d’informations sur sa canopée, afin de visualiser les zones d’arbres selon différentes hauteurs. D’autres indicateurs dont la défavorisation matérielle et sociale peuvent aussi être couplés à l’information sur la canopée. Par exemple, il est possible d’identifier les zones avec des arbres suffisamment grands pour protéger la population du soleil et de la chaleur. A contrario, les zones dépourvues d’arbres, nécessitant du verdissement ou du reboisement, apparaissent aussi.

Portion de l’agglomération de Sherbrooke avec une canopée de 2 mètres et plus.

Portion de l’agglomération de Sherbrooke avec une canopée de 7 mètres et plus.

Guide d’utilisation

Pour en savoir davantage sur le fonctionnement du Géoportail de santé publique du Québec, consultez son guide d’utilisation. Vous y trouverez notamment comment :

  • regrouper les couches de données géographiques par thématiques;
  • importer les données dans différents formats (p. ex., geojson, kml, gpx, gml, shapefile);
  • utiliser le portail sur différents supports (ordinateur, tablette, cellulaire);
  • partager et exporter des cartes en format image ou PDF (avec échelle, légende, etc.).

Ce projet est rendu possible grâce à la collaboration du laboratoire de télédétection forestière du Centre d’enseignement et de recherche en foresterie de Sainte-Foy (CERFO) et de l’équipe de géomatique de l’INSPQ. Il est financé par le Plan pour une économie verte.

Ce projet a été financé dans le cadre du Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques.

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