Populations autochtones : résumé des risques associés aux changements climatiques

Cette infographie rassemble les principaux constats des études récentes à propos des populations autochtones et des risques pour leur santé liés aux changements climatiques.

 

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En résumé

Les populations autochtones sont particulièrement susceptibles de subir les conséquences que les changements climatiques pourraient avoir sur leur santé. 

Elles sont plus fortement exposées aux divers aléas climatiques en raison de leur mode de vie près la nature, tant par leurs moyens de subsistance que par leurs pratiques culturelles. 

La dégradation du pergélisol, les feux de forêt, les fortes tempêtes et l’érosion côtière peuvent entraîner la destruction de lieux qui ont une signification culturelle. Ces phénomènes sont, par le fait même, susceptibles d’entraîner des effets sur la santé mentale. Les aléas climatiques peuvent également déstabiliser les habitations ainsi que l’infrastructure et les systèmes des municipalités locales servant à l’approvisionnement en eau, au traitement des eaux usées, au transport et à la chaîne d’approvisionnement. Enfin, les aléas sont susceptibles d’accroître le risque de blessures, de maladies d’origine hydrique et alimentaire, et mener à l’insécurité alimentaire. 

Modifications du milieu de vie

Les changements climatiques modifient le milieu de vie des communautés autochtones et engendrent une variation des déplacements sur le territoire. Cela provoque une certaine perte de connaissances et de compétences liées aux territoires. Celle-ci complexifie la capacité des communautés autochtones à s’adapter au climat. De plus, la fonte du pergélisol et des glaces accroît le risque de blessures et de décès. Elle exige donc un plus grand nombre de missions de sauvetage. Enfin, cette modification du milieu et cette perte de connaissances réduisent aussi l’accès aux aliments traditionnels. 

Sensibilité et complexité

Les populations autochtones sont également plus sensibles aux conséquences des changements climatiques, puisque qu’elles connaissent des problèmes de santé en plus forte proportion que la population générale.

Par exemple, elles comptent des proportions plus élevées de maladies chroniques et infectieuses, de troubles de santé mentale, d’exposition à des contaminants environnementaux et de malnutrition. 

Les populations autochtones font souvent face à des défis uniques en matière d’accès aux soins de santé, lesquels rendent plus complexes le risque que présentent les changements climatiques pour leur santé.

Précisions méthodologiques

Les changements climatiques entraînent des risques pour la santé des populations. Ces risques ne sont pas répartis équitablement, et cela s’explique par l’interaction de trois facteurs : l’aléa, l’exposition et la vulnérabilité.

Ainsi, en fonction des facteurs en jeu, certains groupes de la population sont plus à risque de subir des conséquences néfastes sur leur santé. Les constats dont il est question dans cette infographie s’appuient sur une comparaison de facteurs de risque au Québec entre la population ciblée et la population générale. Il s’agit donc des portraits de quelques populations plus à risque d’être affectées par les changements climatiques. Il est important de noter qu’un individu faisant partie de l’une de ces populations n’est pas nécessairement touché par l’ensemble des facteurs de risque soulevés et peut ne pas subir les conséquences présentées. De plus, ces facteurs de risque ne sont pas statiques et évoluent dans le temps pour chaque personne.

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