Évaluation de la vulnérabilité régionale aux changements climatiques et plans d’adaptation régionaux au climat en santé publique (VRAC-PARC)

Depuis 2019, les directions de santé publique du Québec sont appelées à réaliser une évaluation régionale de la vulnérabilité au climat changeant dans le but de concevoir un plan d’adaptation régional de santé. L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et le ministère de la Santé et des Services sociaux les soutiennent, ainsi que leurs partenaires.

Objectifs

  • Réaliser une évaluation (ou une appréciation) régionale multialéas de la vulnérabilité ou du risque populationnels au climat changeant (VRAC);
  • Élaborer un plan régional d’adaptation en santé publique au climat changeant (PARC), incluant des propositions de mesures à mettre en œuvre par la santé publique et ses partenaires régionaux (p. ex., municipalités, organismes communautaires);
  • Renforcer la collaboration à l’interne et à l’externe de la santé publique afin de favoriser la complémentarité des actions régionales de lutte contre les changements climatiques;
  • Sensibiliser les acteurs régionaux aux effets sur la santé du climat changeant, ainsi qu’au rôle de la santé publique dans la lutte contre les changements climatiques;
  • Accompagner les partenaires régionaux pour réduire les impacts sur la santé liés au climat changeant, en particulier ceux sur les populations les plus à risque.

Phases et régions participantes

La première phase s’est déroulée de 2019 à 2022, alors que la deuxième s’échelonnera de 2023 à 2027. La phase 1 comptait 13 directions de santé publique (groupe 1). Pour la phase 2, les cinq autres régions se sont ajoutées (groupe 2). La démarche englobe ainsi les 18 régions sociosanitaires du Québec. Les organisations du groupe 1 entameront leur plan d’adaptation dans la phase 2, tandis que le groupe 2 commencera l’évaluation de la vulnérabilité.

Groupe 1

  • 01 - Bas-Saint-Laurent
  • 03 - Capitale-Nationale
  • 04 - Mauricie-et-Centre-du-Québec
  • 05 - Estrie
  • 06 - Montréal
  • 07 - Outaouais
  • 10 - Nord-du-Québec
  • 11 - Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine
  • 12 - Chaudière-Appalaches
  • 13 - Laval
  • 14 - Lanaudière
  • 15 - Laurentides
  • 18 - Terres-Cries-de-la-Baie-James

Groupe 2

  • 02 - Saguenay-Lac-Saint-Jean
  • 08 - Abitibi-Témiscamingue
  • 09 - Côte-Nord
  • 16 - Montérégie
  • 17 - Nunavik

Partenaires

Plus de 1 000 personnes issues des milieux municipal, communautaire et de la recherche (p. ex. consortium Ouranos et Université du Québec à Rimouski) ainsi que de divers départements des CISSS et des CIUSSS ont déjà collaboré aux activités du VRAC-PARC. Plusieurs ministères et organismes participent aussi au projet, dont le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques de la Faune et des Parcs (MELCCFP), le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH), le ministère de la Sécurité publique et le Regroupement national des Conseils régionaux en environnement du Québec (RNCREQ). Ces collaborations facilitent l’arrimage entre les projets de lutte contre les changements climatiques et leur décloisonnement, en plus de permettre un partage continu d’informations.

Qu’est-ce qu’une évaluation régionale multialéas de la vulnérabilité populationnelle?

Les évaluations (VRAC) visent à déterminer les conséquences potentielles d’une diversité d’aléas sur la santé, la sécurité et la qualité de vie des populations à une échelle régionale (p. ex. territoires des municipalités régionales de comté [MRC]). L’appréciation des risques est synonyme d’évaluation de la vulnérabilité dans le cadre de cette démarche.

Aléas du climat changeant

  • Extrêmes de chaleur
  • Extrêmes de froid
  • Inondations (p. ex., urbaines, printanières)
  • Érosion et submersions côtières
  • Précipitations extrêmes ou atypiques (p. ex., verglas, grêle)
  • Sécheresses
  • Tempêtes (p. ex., vents forts, tornades, orages)
  • Allergènes (p. ex., pollens, champignons)
  • Pollution de l’air
  • Feux de forêt
  • Vecteurs de maladies (p. ex., maladie de Lyme, virus du Nil occidental)
  • Pollution de l’eau
  • Insalubrité et insécurité alimentaires
  • Glissements de terrain et avalanches
  • Rayons ultraviolets
  • Dégel du pergélisol
  • Enjeux économiques

Les directions de santé publique déterminent les aléas présents et d’intérêt dans leur région. Une collecte de données climatiques, populationnelles et sanitaires, en plus des mesures d’adaptation régionales, permet de cibler les populations les plus vulnérables à ces aléas et les secteurs les plus à risque. Ces résultats facilitent ensuite la priorisation des mesures d’adaptation au climat changeant afin de réduire de façon optimale ses conséquences sur la santé et les inégalités sociales. Le plan d’adaptation régional de santé publique présente les mesures à mettre en œuvre par le réseau de la santé et ses partenaires régionaux.

Les populations plus à risque face aux effets du climat changeant

  • Enfants et nouveau-nés
  • Personnes aînées
  • Personnes avec des incapacités (p. ex. mobilité réduite) ou présentant un faible niveau d'autonomie
  • Femmes enceintes
  • Personnes à faible revenu
  • Personnes socialement isolées
  • Personnes avec des maladies chroniques (p. ex., maladies cardiovasculaires ou respiratoires, allergies, diabète) ou polymédicamentées
  • Personnes avec des troubles de santé mentale
  • Personnes autochtones
  • Personnes issues de minorités ethniques
  • Personnes en situation d’itinérance
  • Personnes habitant un logement mal adapté (p. ex., logement mal isolé, vétuste ou surpeuplé)

Pourquoi le réseau de la santé et des services sociaux agit-il dans le domaine des changements climatiques?

L’Organisation mondiale de la Santé considère les changements climatiques comme la plus grande menace du 21e siècle pour l’humanité, mais aussi la plus grande opportunité d’amélioration de l’état de santé de la population mondiale. Les hausses des décès et des hospitalisations lors des vagues de chaleur des dernières années, les effets psychologiques des inondations de 2017 et 2019, les tempêtes dans l’est du Québec, les épisodes majeurs de feux de forêt et de verglas de 2023 ainsi que la croissance des cas de maladie de Lyme dans la province représentent quelques exemples concrets que notre climat en changement affecte déjà et continuera d’affecter la santé physique, mentale et sociale de la population québécoise. Des actions fortes pour diminuer ces conséquences sont impératives. D’ailleurs, 57 % des adultes au Québec expriment qu’on ne pourra lutter adéquatement contre les changements climatiques sans inclure la dimension de la santé dans les mesures et les politiques.

Le réseau de la santé et des services sociaux est le mieux placé pour évaluer les effets sur la santé du climat changeant et soutenir la mise en œuvre d’actions visant à les réduire. Sa mission vise à protéger la population contre ces impacts et de réduire les inégalités de santé dans la mesure de ses capacités.

Les avantages de collaborer avec les équipes de santé publique et du réseau de la santé et des services sociaux

  • Capacité d’évaluer les effets du climat changeant sur la santé et de les prévenir
  • Connaissance des populations vulnérables au climat changeant
  • Expertise dans plusieurs domaines pertinents : maladies infectieuses, santé environnementale, santé au travail, toxicologie, épidémiologie, surveillance, santé mentale et biologie, etc.
  • Contacts auprès des organismes communautaires, des institutions publiques et du milieu de la recherche
  • Échange d’informations sur les données, les informations et les outils disponibles en adaptation au climat changeant
  • Accès potentiel à des données provenant du réseau de la santé et des services sociaux
  • Travail en complémentarité afin d’optimiser les ressources et d’éviter les dédoublements d’efforts

Financement

La phase 2 est financée par le Fonds d’électrification et de changements climatiques, dans le cadre de l’action « 3.1.1.2 Soutenir la réalisation d’analyses de risque et de plans d’adaptation » du Plan pour une économie verte 2030.

La phase 1 du VRAC-PARC a été financée par le programme ADAPTATIONSanté de Santé Canada et le Fonds d’électrification et de changements climatiques (FECC) du gouvernement du Québec.

Des questions?

Écrivez à [email protected] et [email protected].

Pour des informations plus spécifiques à une région, contactez la personne responsable désignée ou les rapports d’évaluation de la vulnérabilité de la population aux changements climatiques :

Régions sociosanitairesCoordonnées des
personnes responsables
Rapport d’évaluation
de la vulnérabilité
01 - Bas-Saint-LaurentAnnabelle SavardLien
02 - Saguenay-Lac-Saint-JeanMarjorie Tremblay-MarchandÀ venir
03 - Capitale-NationaleAudrey-Anne DesprésLien
04 - Mauricie-et-Centre-du-QuébecMaude-Amie TremblayÀ venir
05 - EstrieAnaïs FéretÀ venir
06 - MontréalMartine LévesqueLien
07 - OutaouaisLauranne LaroseÀ venir
08 - Abitibi-TémiscamingueChantal PolardÀ venir
09 - Côte-NordMarilyse BlanchetteÀ venir
10 - Nord-du-QuébecAudrey Allard
Gabryelle Gagnon
À venir
11 - Gaspésie–Îles-de-la-MadeleineFlorence St-Germain 
Maryève Charland-Lallier
Lien
12 - Chaudière-AppalachesCharles-Olivier FortierLien
13 - LavalDavid GoncalvesÀ venir
14 - LanaudièreÉlyse BraisÀ venir
15 - LaurentidesÉmilie FafardÀ venir
16 - MontérégieEstelle Bouchard
Simon Beaudoin
À venir
17 - NunavikAmélie Desjardins-TessierÀ venir
18 - Terres-Cries-de-la-Baie-JamesCatherine DicksonÀ venir

Voir aussi

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