Maladies transmises par les tiques

Les maladies transmises par les tiques sont définies comme des infections dont les agents pathogènes ont comme vecteur une ou plusieurs espèces de tiques. La maladie de Lyme est la plus commune au Québec et est causée par la bactérie Borrelia burgdorferi, transmise par une tique Ixodes scapularis infectée.

L’anaplasmose (Anaplasma phagocytophilum), la babésiose (Babesia microti), la fièvre récurrente (Borrelia miyamotoi) et l’encéphalite de Powassan (virus de Powassan) sont d’autres exemples de maladies transmises par les tiques en Amérique du Nord.

Cette surveillance permet de suivre l’évolution du risque d’acquisition de maladies transmises par les tiques au Québec afin de soutenir les autorités de santé publique dans leur gestion du risque. Elle permet également de renseigner sur les secteurs à risque d’acquisition de ces maladies afin de rehausser la vigilance des professionnels de la santé.

La maladie de Lyme fait l’objet d’une surveillance intégrée au Québec dont les principales composantes sont :

  • la surveillance des cas humains de maladie de Lyme déclarés à la santé publique;
  • la surveillance acarologique passive (tiques retrouvées sur des humains ou des animaux et transmises au Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ) volontairement par les médecins et les vétérinaires) sur l’ensemble du territoire québécois;
  • la surveillance acarologique active (tiques recueillies dans le cadre d’activités de collecte de tiques sur le terrain à l’aide de la méthode standardisée de la flanelle) dans les régions sociosanitaires (RSS) où l’établissement de population de tiques Ixodes scapularis est en émergence ou en progression.

Les autres maladies transmises par les tiques ne font pas l’objet d’une surveillance intégrée. Toutefois, les tiques Ixodes scapularis collectées par surveillance active ou passive dans le cadre de la surveillance de la maladie de Lyme sont analysées à la recherche de pathogènes et les cas humains sont surveillés dans le cadre des maladies à déclaration obligatoire (MADO). 

Cette cartographie est un outil pour la classification des cas déclarés de maladie de Lyme et la recommandation de la prophylaxie postexposition au Québec. Cet outil est conçu principalement pour soutenir les Directions de santé publique dans la classification des cas déclarés par les professionnels de la santé et dans leur gestion du risque régional.

Note à l’intention des cliniciens

Bien que cet outil puisse renseigner les professionnels de la santé sur les secteurs à risque d’acquisition de la maladie de Lyme dans les régions du Québec, ces informations ne suffisent pas à elles seules à exclure la maladie chez un patient.

Il est essentiel de distinguer la prise en charge médicale, des définitions nosologiques et des régions à risque utilisées aux fins de la surveillance.

Tous les médecins au Québec sont encouragés à déclarer aux autorités de santé publique les patients qui présentent des symptômes compatibles avec la maladie de Lyme, peu importe le lieu d’exposition probable aux tiques.

Carte du risque d’acquisition de la maladie de Lyme au Québec – Outil pour la classification des cas déclarés de maladie de Lyme et la prophylaxie postexposition (PPE)

Cet outil est une carte conçue pour soutenir la gestion du risque régional de la maladie de Lyme par les directions de santé publique.

 

 

Dernière mise à jour : juin 2023, réalisée à l'aide du logiciel QGIS (version 3.16.10).

 

Navigation de la carte interactive :

  • Déplacez le curseur sur la carte pour obtenir les informations sur une municipalité et son niveau de risque, ou recherchez une municipalité (par nom) en cliquant sur la loupe.
  • Cochez la case « Secteurs PPE » pour obtenir les informations au sujet de la prophylaxie post-exposition.

 

Téléchargement : Carte de risque 2023 en PDF.

Légende détaillée : Critères de surveillance des niveaux de risque d'acquisition de la maladie de Lyme dans les municipalités1 du Québec

Niveaux de risque

Critères de surveillance

Surveillance humaine*

Surveillance acarologique passive*

Surveillance acarologique active

Significatif
(zone endémique)
≥ 3 cas humains acquis localement au cours des 5 dernières années≥ 23 soumissions de tiques Ixodes scapularis d’origine humaine au cours des 5 dernières années3 stades (larve, nymphe, adulte) ou ≥ 6 spécimens du même stade d’Ixodes scapularis, collectés en un an, dont ≥ 1 nymphe ou adulte positive à Borrelia burgdorferi
Présent2 cas humains acquis localement au cours des 5 dernières annéesDe 11 à 22 soumissions de tiques Ixodes scapularis d’origine humaine au cours des 5 dernières années≥ 1 tique Ixodes scapularis collectée
PossibleIl existe un risque possible d’acquisition de la maladie de Lyme dans toutes les régions du Québec dû à la présence potentielle de tiques transportées par les oiseaux migrateurs (tiques adventices).

NOTE : Le respect d’un seul des critères de surveillance est nécessaire pour atteindre un niveau de risque.
* Critère non valide pour les villes où la taille de la population est supérieure à 100 000 habitants et pour les Réseaux territoriaux de service (RTS) de la RSS de Montréal.

1 À l’exception de la RSS de Montréal, où le territoire est divisé par RTS, afin de mieux représenter le risque d’acquisition de la maladie de Lyme sur l’île de Montréal.
Source de données : surveillance des cas humains confirmés et probables de la maladie de Lyme acquis au Québec et déclarés à la santé publique (2004-2022); surveillance acarologique active (2010-2022); surveillance acarologique passive (2009-2022).

Lorsqu’une municipalité atteint un niveau de risque, elle le maintien jusqu'à ce que l’atteinte d’un nouveau critère de surveillance justifie le rehaussement du niveau de risque.

Il est important de noter que, bien que le niveau de risque soit attribué à l’échelle de la municipalité, le risque n’est pas toujours uniforme, même localement, et varie en fonction du type d’environnement rencontré. Les tiques Ixodes scapularis sont principalement présentes dans les forêts, les boisées et les herbes hautes.

Pour plus d’information sur les niveaux de risque, veuillez consulter :

Légende détaillée : Critères de surveillance pour la recommandation de PPE par territoire de Centre local de services (CLSC)1

 

Critères de surveillance

 

Surveillance humaine*

Surveillance acarologique passive**

Surveillance acarologique active

Recommandation PPE

Moyenne de 3 cas acquis par an sur une période de 3 ans

 

OU

 

10 cas acquis par 100 000 habitants sur une période de 3 ans

≥ 10 tiques adultes d’origine humaine soumises sur une période de 3 ans

ET

Taux d’infection ≥ 20%

ET

Au moins une municipalité à risque significatif

≥ 30 tiques (nymphes et adultes) soumises sur une période de 3 ans

ET

Taux d’infection ≥ 20 %

ET

Au moins une municipalité à risque significatif

NOTE : Le respect d’un seul des critères de surveillance est nécessaire pour que le CLSC1 soit recommandé pour la PPE.
* Critère non valide pour les villes où la taille de la population est supérieure à 100 000 habitants et pour les RTS de la RSS de Montréal.
** Critère non valide pour les RTS de la RSS de Montréal.

1 À l’exception des villes de plus de 100 000 habitants et de la RSS de Montréal, où l’analyse et la recommandation s’appliquent au territoire de la ville ou du RTS, respectivement.

Bien que l’INSPQ fourni des recommandations sur les secteurs visés par la PPE à l’aide de ces critères, des modifications peuvent être apportées par les Directions de santé publique, basées sur leurs connaissances locales du risque.

La cartographie (couche « Secteurs PPE ») illustre les municipalités où la PPE peut être offerte par les professionnels de la santé. La liste de ces municipalités est également disponible sur la page web du ministère de la Santé et des Services sociaux.

Pour plus d’information sur la PPE, veuillez consulter :

Crédit photo bandeau : © Karl Forest-Bérard

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