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Comme le mentionne sa mission, l’Institut national de santé publique du Québec est à l'affut des agents pathogènes émergents. Par son expertise en surveillance des maladies transmises par les moustiques, en activités de laboratoire et en santé des voyageurs, il contribue à la prévention des maladies infectieuses dont ils sont responsables.
Qu’est-ce que l’encéphalite équine de l’Est?
L’encéphalite équine de l’Est (EEE) est une maladie virale qui circule en Amérique du Nord, Amérique centrale et Amérique du Sud, ainsi que dans les Caraïbes. Elle est présente au Québec. Le virus se retrouve chez certaines espèces d'oiseaux et est transmissible via certaines espèces de moustiques infectés (dont Culiseta melanura), qui peuvent occasionnellement transmettre le virus à d'autres animaux et plus rarement aux humains. Les cas surviennent majoritairement entre juin et octobre.
Symptômes
L’infection chez l’humain est rare, mais peut avoir des répercussions graves sur la santé. La majorité des personnes infectées par le virus de l’EEE ne présente pas de symptôme. Les principaux signes et symptômes sont :
- Des maux de tête;
- De la fièvre et des frissons;
- Des nausées et vomissements;
- De la diarrhée.
La maladie dure généralement une à deux semaines et la majorité des gens récupère bien. Toutefois, dans certains cas la maladie peut évoluer en méningite ou en encéphalite.
Traitement
Il n'existe pas de vaccin pour prévenir ou de médicament spécifique pour traiter les infections au virus de l’EEE. Les symptômes peuvent être soignés au cas par cas, selon leur gravité.
Prévention
La meilleure façon de se protéger contre ce virus est d'appliquer des mesures de protection individuelle contre les piqûres d’insectes, notamment avec un insectifuge, et le contrôle des insectes vecteurs de la maladie dans son environnement. Voir Se protéger et protéger ses animaux des piqûres de moustiques et de tiques pour plus de renseignement sur la prévention (Québec.ca).
État de situation au Québec
Augmentation de l’activité du virus au Québec en 2024
Le Québec, l’Ontario et les États américains à proximité de la frontière avec le Canada rapportent une augmentation des cas (humains et animaux). Plusieurs cas d’infection au virus de l’EEE ont également été détectés chez des chevaux dans les régions de Lanaudière, de la Montérégie, des Laurentides et de l’Outaouais en 2024.
- Population : Appliquer les mesures pour se protéger et protéger leurs animaux des piqûres de moustiques.
- Propriétaires de chevaux : Il existe un vaccin préventif pour protéger les chevaux.
Ligne du temps
1831 | Première observation du virus lors d’une éclosion causant la mort de 75 chevaux (Massachusetts, États-Unis). |
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1933 | Identification officielle du virus de l’EEE à partir de chevaux infectés. |
1938 | Signalement des premiers cas humains lors d’une éclosion menant à la mort d’une trentaine d'enfants (Massachusetts, États-Unis). Par la suite, des infections humaines au virus de l’EEE sont généralement sporadiques, des flambées se déclarant chaque été, en particulier le long de la côte Atlantique et du golfe du Mexique (États-Unis). |
1964-2004 | Un total de 220 cas humains d'infection au virus de l’EEE sont confirmés aux États-Unis. |
1972- | Première éclosion équine au Québec. À partir des années 1970s, quelques cas équins sont répertoriés sporadiquement au Québec. |
2003 | Les encéphalites virales transmises par les arthropodes, dont celles causées par le VEEE, sont inscrites à la liste de maladies à déclaration obligatoire (MADO). |
2004- | Plusieurs États du nord-est des États-Unis (Nouvelle-Angleterre) voient l'activité du virus augmenter continuellement depuis 2004. |
2008 | Deuxième éclosion équine rapportée au Québec. |
2016- | Les États-Unis rapportent en moyenne 11 cas humains par an (mais avec d’importantes fluctuations). Premier cas humain est déclaré au Canada (Ontario). Moins de 5 cas humains ont été rapportés au Canada depuis 2016. |
2024 | Plus d’une dizaine de cas humains d’EEE sont rapportés aux États-Unis dans les États limitrophes du Québec (Vermont, New Hampshire, Massachusetts et Rhode Island). Quelques décès humains sont rapportés (États-Unis). Premier cas humain déclaré au Québec, en plus de plusieurs cas équins et décès de chevaux. Premier décès humain attribué au EEE au Canada (Ottawa). |
Nos publications sur le sujet
- Encéphalite équine de l’Est : fiche d'information
- Maladies transmises par les moustiques
- Arthropodes : transmission des maladies
À consulter également
- Encéphalite équine de l’Est (Québec.ca)
- Se protéger et protéger ses animaux des piqûres de moustiques et de tiques (Québec.ca)
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