Nous vous présentions début septembre la mise à jour des guides de l’INESSS sur la prise en charge et le traitement des infections à Chlamydia trachomatis et Neisseria gonorrhoeae. Dans la même lignée, voici un article abordant l’importance de maintenir la surveillance de la résistance de N. gonorrhoeae aux antibiotiques recommandés pour le traitement.
Nous vous en avons déjà parlé à plusieurs reprises, N. gonorrhoeae est une super bactérie. Non seulement elle adopte fréquemment de nouvelles mutations lui permettant de résister aux antibiotiques utilisés pour le traitement, mais elle les conserve. Quand d’autres bactéries perdent leurs anciennes résistances, permettant ainsi de revenir à d’anciens traitements ou combinaisons de ces traitements, N. gonorrhoeae conserve tout ce qu’elle a acquis au fil du temps. Elle se transforme lentement mais sûrement en bactérie multirésistante. Certaines souches multirésistantes ont déjà fait leur apparition dans différentes parties du globe, mais elles sont encore très peu répandues au Canada et au Québec. Il est important que cela reste ainsi et ne s’amplifie pas.