Veille analytique portant sur l'alcool, volume 2, numéro 2, novembre 2024
Dans ce numéro :
Cette veille est destinée en premier lieu aux acteurs du réseau de santé publique québécois. Les publications scientifiques recensées sont choisies pour leur pertinence au regard de la prévention des méfaits et de la réduction des risques liés à la consommation d’alcool.
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Interventions comportementales
Une revue systématique d’essais contrôlés randomisés sur des interventions de prévention et de réduction des épisodes de forte consommation d’alcool chez les étudiants d’âge collégial et universitaire
Mise en contexte
Les jeunes adultes, plus que d’autres groupes de population, sont davantage susceptibles de s’adonner à des épisodes de forte consommation d’alcool, mieux connu sous le terme de binge drinking. Dans cette étude, le binge drinking est défini comme étant une consommation de cinq verres standards d’alcool ou plus chez les hommes et de quatre verres standards ou plus chez les femmes dans un intervalle de deux heures. Ce mode de consommation peut entraîner de graves conséquences sociales et sur la santé. L’article rapporte qu’aux États-Unis, en 2019, 33 % des jeunes âgés de 18 à 22 ans avaient mentionné consommer de l’alcool parfois de manière excessive. Au Québec, ce taux se situait à 25 % en 2019-2020 chez les jeunes âgés de 18 à 24 ans (ISQ, 2023).
Objectif
Cette revue systématique de la littérature visait à synthétiser les résultats d’essais contrôlés randomisés d’interventions de prévention et de réduction de la forte consommation épisodique d’alcool chez les étudiants collégiaux et universitaires.
Qu’est-ce qu’on y apprend?
Douze études publiées entre 2017 et 2023, et menées principalement aux États-Unis et dans des pays européens, ont été sélectionnées. La qualité méthodologique des études a été évaluée à l’aide des outils du Joanna Briggs Institute, et la majorité d’entre elles (neuf sur douze) a reçu un score de 11/13, les autres ayant reçu un score plus faible.
Les résultats mesurés étaient : la prévention, la réduction ou l’arrêt des épisodes de forte consommation d’alcool, la réduction des conséquences négatives liées à ce mode de consommation, et la pratique d’une consommation responsable ou de l’abstinence.
- La plupart des interventions ont été menées via des appareils mobiles ou des ordinateurs, et leur durée variait de deux semaines à six mois.
- Cinq des douze interventions étaient basées sur des modèles théoriques comportementaux, principalement la théorie sociale cognitive et la théorie du comportement planifié.
- Les principales approches employées étaient : les interventions motivationnelles brèves ou centrées sur le bien-être et le recours à des modèles d’intervention comme le M-bridge ou le Brief Alcohol Screening and Intervention of College Students (BASICS).
- Dix des douze interventions ont montré des résultats positifs sur l’une ou l’autre des dimensions évaluées, bien que la taille des effets soit faible à modérée.
Conclusion
Les auteurs soulignent l’importance de développer les interventions en les basant sur des modèles théoriques pour en augmenter l’efficacité, en privilégiant les modèles de changement de comportement (ex. : modèle transthéorique ou modèle multithéorique) plutôt que d’acquisition de comportement (ex. : théorie du comportement planifié) comme cela a principalement été fait dans les interventions à l’étude.
Les courtes périodes de suivi des participants, les petites tailles échantillonnales et la description insuffisante des conditions de succès des interventions sont les principales limites des études mentionnées par les auteurs.
Bien que les interventions évaluées dans le cadre de cette revue systématique aient montré une certaine efficacité, les auteurs insistent sur l’importance d’aborder la forte consommation épisodique d’alcool dans une perspective systémique, dans laquelle les jeunes ne sont pas les uniques cibles d’interventions individuelles et qui tient compte de l’influence des environnements sur la consommation.
Bonsu L, Kumra P, Awan A and Sharma M (2024). A systematic review of binge drinking interventions and bias assessment among college students and young adults in high-income countries. Cambridge Prisms: Global Mental Health, 11, e33, 1–10
Référence additionnelle : Institut de la statistique du Québec (ISQ) (2023, 18 octobre). Vitrine statistique sur les jeunes de 15 à 29 ans. Consommation excessive d’alcool.
Politiques publiques
Une méta-analyse des effets de la taxation de l’alcool, de la fixation d’un prix minimum et de la restriction de l’accessibilité sur la consommation d’alcool
Mise en contexte
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) identifie trois politiques publiques efficaces pour réduire la consommation d’alcool et ses conséquences : augmenter le prix de l’alcool via des taxes ou la fixation d’un prix minimum, limiter l’accès à l’alcool (en termes de temps ou de lieux) et interdire, sinon restreindre, la publicité sur l’alcool.
Objectif
Cette revue systématique de la littérature avec méta-analyse avait pour objectif d’évaluer les effets de la taxation de l’alcool, de la fixation d’un prix minimum par unité d’alcool pur et de la restriction des heures de vente sur la consommation d’alcool. Elle visait également à évaluer l’effet de ces politiques sur différents groupes sociodémographiques.
Qu’est-ce qu’on y apprend?
Trente-six études publiées entre 2000 et 2022 et menées dans quatorze pays ont été sélectionnées. La plupart présentaient un risque modéré ou élevé de biais, évalué à l’aide d’une version adaptée de l’échelle de Newcastle-Ottawa. Des méta-analyses ont été menées lorsque les études étaient comparables, et ce, pour chacune des politiques d’intérêt.
- Taxation de l’alcool : Une méta-analyse de dix études montre qu’un doublement des taxes sur l’alcool par l’entremise principale de la taxe d’accise est associé à une réduction moyenne de 10,8 % de la consommation d’alcool dans la première année suivant son implantation.
- Prix minimum : Une méta-analyse de quatre études montre que l’introduction d’un prix minimum d’environ 1,22 $ CAD pour 10 grammes d’alcool pur est associée à une réduction moyenne de 11,7 % de la consommation d’alcool dans la première année suivant son implantation.
- Deux autres études (incluses dans la revue systématique, mais non dans la méta-analyse), menées en Colombie-Britannique et en Saskatchewan, indiquent qu’une augmentation de 10 % du prix minimum par unité d’alcool pur a significativement réduit la consommation d’alcool per capita dans chacune des provinces.
- Effet sur les consommateurs à faible revenu : Ces deux politiques de prix affectent davantage les consommateurs à faible revenu que ceux ayant des moyens financiers plus élevés. Les résultats concernant les autres caractéristiques sociodémographiques sont peu concluants.
- Restriction des jours de vente : Une méta-analyse de cinq études montre que la suppression d’un jour de vente d’alcool par semaine est associée à une réduction moyenne de 3,6 % de la consommation d’alcool.
Conclusion
Les auteurs concluent que l’augmentation des prix de l’alcool par la taxation ou la fixation d’un prix minimum est une politique clé pour réduire la consommation d’alcool. La limitation des heures de vente a également un effet, bien que moindre. Ils soulignent l’importance de multiplier les études pour comprendre l’effet de ces politiques sur différents groupes de la population.
Ces résultats corroborent une modélisation de l’INSPQ qui a estimé qu’un prix minimum de 1,75 $ par verre d’alcool standard au Québec aurait réduit de 8,6 % la consommation d’alcool en 2014. Il est à noter qu’au Canada, un verre d’alcool standard correspond à 13,45 grammes d’alcool pur.
Kilian, C., Lemp, J. M., Llamosas-Falcón, L., Carr, T., Ye, Y., Kerr, W. C., Mulia, N., Puka, K., Lasserre, A. M., Bright, S., Rehm, J. et Probst, C. (2023). Reducing alcohol use through alcohol control policies in the general population and population subgroups: a systematic review and meta-analysis. eClinicalMedicine, 59.
Références des travaux de l’INSPQ :
April, N., Sherk, A., Gamache, P., Sorge, J., Churchill, S., Morin, R. et Stockwell, T. (2020). Un prix minimum par verre d’alcool standard pour le Québec : estimation de l’impact sur les décès et les hospitalisations : rapport de recherche. Institut national de santé publique du Québec.
Blouin, C., Morin, R. et Beaudry, M. (2023, 27-29 novembre). Une politique de prix minimum par verre d’alcool standard, un levier pour la prévention au Québec [communication par affiche]. Institut national de santé publique du Québec. 26es Journées annuelles de santé publique, Québec, QC, Canada.
Fardeau sociosanitaire associé à l’alcool
Le déficit budgétaire lié à l’alcool au Canada pour la période de 2007 à 2020
Mise en contexte
La consommation d’alcool au Canada demeure élevée. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le pays se situe au 81e percentile de la consommation par personne au niveau mondial, lorsque les pays sont pondérés selon la taille de leur population. Ce niveau de consommation d’alcool entraîne des coûts sociaux substantiels et croissants pour la société, tels que les coûts relatifs aux soins de santé, à la perte de productivité et à la justice pénale.
Objectif
Cette étude avait pour objectif d’estimer l’excédent ou le déficit budgétaire net lié à l’alcool au Canada et dans chaque province/territoire sur une période de 14 ans, s’étalant de 2007 à 2020.
Qu’est-ce qu’on y apprend?
À partir de données de Statistique Canada et de celles rassemblées pour le projet pancanadien Coûts et méfaits de l’usage de substances au Canada1, les revenus nets des gouvernements provenant de la vente d’alcool et les coûts sociaux nets attribuables à la consommation d’alcool ont été estimés pour le Canada et pour chaque province/territoire. L’excédent, ou le déficit budgétaire net lié à l’alcool, a été obtenu en calculant la différence entre ces deux indicateurs. Les montants indiqués sont exprimés en dollars ajustés pour 2020.
- Les revenus nets des ventes d’alcool au Canada sont passés de 11,1 milliards de dollars en 2007 à 13,3 milliards de dollars en 2020.
- En 2020, le bénéfice net des régies des alcools a principalement contribué aux revenus nets (avec 53,0 % du revenu total), suivi de la taxe de vente et autres revenus (32,0 %), et de la taxe d’accise fédérale et des droits de douane (15,0 %).
- En contrepartie, la valeur des coûts sociaux attribuables à la consommation d’alcool au Canada est passée de 14,0 milliards de dollars en 2007 à 19,7 milliards de dollars en 2020.
- En 2020, la perte de productivité attribuable à la consommation d’alcool a principalement contribué aux coûts sociaux (40,0 % des coûts totaux), suivie des soins de santé (31,9 %), des coûts de justice pénale (20,2 %) et autres coûts directs (8,0 %) (les autres coûts directs incluent notamment les indemnisations liées aux accidents de travail).
- La différence entre les revenus nets de la vente d’alcool et les coûts sociaux nets attribuables à la consommation d’alcool a abouti à un déficit net de 6,4 milliards de dollars en 2020, soit l’équivalent de 199 $ par personne âgée de 15 ans et plus au pays. Au Québec, le déficit net s’est élevé à 430 millions de dollars pour cette même année, soit l’équivalent de 60 $ par personne âgée de 15 ans et plus dans la province2.
- Le déficit net équivaut à 37,9 cents par verre standard d’alcool vendu au Canada en 2020 et à 11,1 cents au Québec pour cette même année. Ces montants fournissent une estimation approximative de l’ajustement des prix ou de la taxation de l’alcool qui serait nécessaire pour équilibrer les coûts sociaux attribuables à l’alcool et les revenus publics provenant de sa vente.
- Les revenus nets provenant de la vente d’alcool ont augmenté de 19,2 % au cours de la période d’étude, alors que les coûts sociaux liés à la consommation d’alcool ont augmenté de 40,2 % au cours de cette même période.
Conclusion
Selon les résultats de cette étude, la consommation d’alcool et le déficit budgétaire public qui en résulte sont élevés au Canada. Pour atténuer ces pertes et favoriser le bien-être de la population et l’économie canadienne, l’auteur souligne la pertinence pour les décideurs politiques, de déployer rapidement des politiques visant à réduire la consommation d’alcool au Canada, notamment celles entourant les prix et l’accessibilité.
Toutefois, certaines limites inhérentes à cette étude sont à considérer. La comptabilisation des coûts sociaux nets attribuables à la consommation d’alcool et des revenus nets générés par la vente d’alcool est incomplète. En ce qui concerne les revenus nets, par exemple, les contributions fiscales des producteurs, des distributeurs et des détaillants privés d’alcool, ainsi que l’impôt sur le revenu des personnes travaillant dans l’industrie de l’alcool n’ont pas été pris en compte; pourtant ils pourraient être considérés comme des revenus publics indirects provenant de la production et de la vente d’alcool.
Sherk, A. (2024). Canada’s alcohol deficit, 2007-2020: Social cost, public revenue, magnitudes of alcohol use and the per-drink net deficit for a fourteen-year period. Journal of Studies on Alcohol and Drugs. L’ensemble des données canadiennes, provinciales et territoriales sont disponibles dans le matériel supplémentaire lié à l’article.
- Le projet pancanadien Coûts et méfaits de l’usage de substances au Canada est issu d’un partenariat entre l’Institut canadien de recherche sur l’usage de substance de l’Université Victoria et le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances. Son site web offre un outil de visualisation des données au niveau national, provincial et territorial. Il peut être consulté à l’adresse suivante : https://cemusc.ca/
- Le document décrivant la méthodologie complète de calcul des coûts précise que les données sur les coûts n’étaient pas exhaustives pour toutes les provinces ou territoires. Par exemple, pour le Québec, les estimations n’incluaient pas les coûts associés aux hospitalisations, aux chirurgies d’un jour, aux visites à l’urgence et aux services ambulanciers. https://cemusc.ca/documents/reports/francais/Canadian-Substance-Use-Costs-and-Harms-Report-2023-fr.pdf
La prévalence de la violence interpersonnelle en lien avec la consommation d’alcool d’autrui
Mise en contexte
La violence interpersonnelle se définit comme étant la menace ou l’utilisation délibérée de la force physique ou du pouvoir contre une personne « qui entraîne ou risque fortement d’entraîner un traumatisme, un décès, des dommages psychologiques, un maldéveloppement ou des privations ».
Les facteurs qui expliquent la violence interpersonnelle sont nombreux et complexes. Néanmoins, il est bien établi que la consommation d’alcool est un facteur de risque pour la violence interpersonnelle.
L’alcool peut, entre autres, contribuer à la violence en augmentant la prise de risque, en modifiant les fonctions du cerveau de manière à augmenter l’impulsivité et l’agressivité chez les personnes vulnérables et en diminuant les capacités de résolution de problèmes lors de conflits.
Les revues systématiques sur le sujet se penchent habituellement sur le risque pour les consommateurs d’alcool de commettre un acte de violence, et non pas sur le risque d’être victime de violence associée à la consommation d’alcool d’autrui.
Objectif
Cette étude vise à produire les premières estimations globales de prévalence de la violence interpersonnelle liée à la consommation d’alcool d’autrui. Elle couvre deux groupes de pays, soit : 1) les pays à revenu élevé (incluant le Canada), et 2) les pays d’Europe centrale, d’Europe de l’Est et de l’Asie centrale.
Pour ce faire, les chercheurs ont procédé à des modélisations à partir des résultats d’une cinquantaine d’études de prévalence qui ont été repérées à l’aide d’une revue systématique. La revue systématique a exclu les actes de violence qui ont mené à des décès.
Qu’est-ce qu’on y apprend?
- En moyenne, les chercheurs estiment que, dans les pays à revenu élevé, 5,3 % des hommes et 3,3 % des femmes ont subi, dans la dernière année, de la violence physique associée à la consommation d’alcool d’autrui.
- Les chercheurs estiment que 16,3 % des adultes dans les pays à revenu élevé ont subi de la violence psychologique liée à la consommation d’autrui. On n’observait pas de différences entre les hommes et les femmes à cet égard.
- Pour la violence sexuelle, les proportions s’établissent à 1,3 % pour les hommes et 3,4 % pour les femmes.
- Finalement, pour ce qui est de la violence conjugale associée à la consommation d’alcool du conjoint, les prévalences estimées s’élèvent à 2,7 %, pour la violence psychologique, 0,7 % pour la violence physique et 0,4 % pour la violence sexuelle.
Conclusion
Les auteurs soulignent que leurs estimations sont fondées sur des données autorapportées et que la violence est un sujet sensible dans plusieurs cultures ; conséquemment, ils considèrent que leurs estimations de la violence interpersonnelle en lien avec la consommation d’alcool d’autrui sont probablement plus basses que la réalité.
Les auteurs notent aussi que les connaissances actuelles ne permettent pas d’établir un lien de causalité entre la consommation d’alcool et les gestes de violences rapportés dans les études.
Au Québec, à notre connaissance, il n’existe qu’une seule source de données sur la violence associée à la consommation d’autrui et elle concerne uniquement la violence conjugale. Selon L’Enquête québécoise sur la violence commise par des partenaires intimes environ une femme sur dix (10,7 %) ayant subi de la violence conjugale au cours des doux mois précédant l’enquête indiquait que ces actes étaient souvent ou toujours commis alors que le partenaire (ou l’ex-partenaire) était sous l’effet de l’alcool. En contrepartie, environ une femme sur quatre (23,3 %) affirmait que ces actes étaient rarement ou parfois commis lorsque le partenaire (ou l’ex-partenaire) était sous l’effet de cette substance.
Kilian, C., Klinger, S., Manthey, J., Rehm, J., Huckle, T. et Probst, C. (2024). National and regional prevalence of interpersonal violence from others’ alcohol use: a systematic review and modelling study. The Lancet Regional Health – Europe, 40, 100905.
Rédaction
Karen Giguère, conseillère scientifique
Audrey Kamwa Ngne, conseillère scientifique
Chantal Blouin, conseillère scientifique spécialisée
Antoine Fournier, conseiller scientifique
Unité Produits et substances psychoactives
Direction du développement des individus et des communautés
Avec la collaboration de
Mariejka Beauregard, médecin transversal, médecin spécialiste en santé publique et médecine préventive
Dominique Gagné, conseillère scientifique Direction du développement des individus et des communautés
Sous la coordination de
Olivier Bellefleur
Unité Produits et substances psychoactives
Direction du développement des individus et des communautés
Révision linguistique
Sarah Mei Lapierre
Direction du développement des individus et des communautés
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