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L’activité physique est un déterminant de la santé, du bien-être et de la qualité de vie des personnes de tout âge. Pendant la journée, une personne peut être active de multiples façons à travers le transport, les loisirs, le travail et les tâches domestiques. Les activités physiques peuvent être d’intensité légère, modérée ou élevée, selon l’énergie dépensée ou l’ampleur de l’effort investi. Elles se pratiquent à toutes les saisons dans une gamme d’environnements et de contextes.
Parmi les recommandations, on retrouve les Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures. Cette approche intégrée tient compte non seulement du degré d’activité physique, mais aussi des comportements sédentaires et du sommeil.
Bienfaits de l’activité physique
Les personnes qui pratiquent régulièrement des activités physiques en retirent de nombreux bienfaits pour leur santé psychologique et physique, incluant la santé cardiométabolique.
Pour la santé psychologique
- Favorise une meilleure qualité de sommeil;
- Favorise les fonctions cognitives (mémoire, langage, coordination, reconnaissance sensorielle, fonctions exécutives);
- Diminue les symptômes dépressifs et l’anxiété.
Pour la santé physique
- Contribue à la prévention de l’ostéoporose;
- Maintient la masse musculaire;
- Diminue l’incidence de cancer et la mortalité due au cancer;
- Favorise la santé cardiométabolique en :
- Contribuant à la prévention du diabète de type 2 lorsque l’activité physique est combinée à une saine alimentation;
- Contribuant à la prévention des maladies cardiovasculaires, dont l’hypertension artérielle;
- Diminuant le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC).
Chez les jeunes, l’activité physique participe à l’amélioration et au maintien de la condition physique, de la santé osseuse et cardiovasculaire. De plus, la pratique régulière d’une activité physique favorise le développement des habiletés motrices, la réussite scolaire et la création d’une saine habitude de vie. Si la pratique d'activités physiques est bien ancrée dans la jeunesse, il y a de fortes chances qu'elle se poursuive à l'âge adulte.
Chez les adultes et les personnes aînées, l’activité physique contribue à améliorer et à maintenir la condition physique. La pratique régulière d’activités physiques est aussi associée à une diminution des symptômes de la dépression ainsi qu’à une diminution du risque de chutes, de certaines fractures, de plusieurs maladies (p. ex. : maladie coronarienne, certains cancers) et de décès.
Des recommandations, du lever au coucher
Les Directives en matière de mouvement sur 24 heures regroupent les recommandations concernant l’activité physique, le comportement sédentaire et le sommeil. Elles reposent sur un consensus d’experts et les meilleures données probantes disponibles.
Pour chacune des tranches d’âge, ces directives canadiennes s’appliquent à tous sans égard au genre, à la culture ou au statut socioéconomique.
- Directives pour les nourrissons, les tout-petits et les enfants d’âge préscolaires
- Directives pour les enfants et les jeunes âgés de 5 à 17 ans
- Directives pour les adultes âgés de 18 à 64 ans
- Directives pour les adultes âgés de 65 ans et plus
Mise en garde
Ces directives pourraient ne pas convenir aux femmes enceintes ou aux personnes vivant avec une limitation ou un problème de santé. Pour accéder aux directives en matière d’activité physique, de sédentarité et de sommeil pendant la grossesse et au cours de la première année postpartum, consulter les pages suivantes :
L’intensité de l’activité physique est variable, allant d’une activité intense et régulière, à une activité d’intensité légère et occasionnelle. Faire un peu d’activité physique, qu’elle soit d’intensité légère, moyenne ou intense, est préférable à ne pas en faire du tout. À titre indicatif:
- Lors d’une activité physique d’intensité élevée, la personne ne peut prononcer que quelques mots, et doit s’arrêter pour reprendre son souffle. De plus, son rythme cardiaque s’élève de façon marquée (p. ex. : course à pied, nage, ski de fond).
- Pendant une activité physique d’intensité modérée, la personne est capable de parler, mais pas de chanter. L’effort doit être assez important pour augmenter de manière significative son rythme cardiaque (p. ex. : marche rapide, vélo stationnaire, danse, raquette).
- L’activité physique d’intensité légère, comme marcher lentement ou exécuter des tâches domestiques peu vigoureuses, nécessite moins d’effort que l’activité physique d’intensité moyenne ou élevée. Elle comporte néanmoins des bénéfices potentiels.
L’adoption d’un mode de vie actif consiste aussi à limiter les comportements sédentaires au quotidien.
Domaines d’activité physique
L’activité physique se répartit en quatre grands domaines : les loisirs, le transport actif, le travail et les activités domestiques. La majorité des enquêtes de santé publique portent principalement sur les loisirs et le transport actif, car ces formes d’activité sont les plus associées à des bienfaits reconnus pour la santé. Ces formes sont plus faciles à mesurer avec précision et peuvent être influencées par des interventions collectives.
Portrait de la pratique
L’INSPQ a examiné l’activité physique au Québec selon les 4 domaines entre 2015 et 2021. Les constats de cet examen sont les suivants :
- En 2021, un peu plus de la moitié des adultes québécois a pratiqué suffisamment d’activités physiques par semaine pour atteindre les Directives canadiennes, soit au moins 150 minutes d’activité physique modérée à vigoureuse.
- Ces proportions étaient moins élevées dans certains sous-groupes, soit chez les femmes, les adultes de plus de 45 ans, les gens moins scolarisés et les fumeurs réguliers.
- De 2015 à 2021, la proportion d’adultes atteignant le niveau recommandé a diminué de 4 %.
Promotion de l’activité physique
Les comportements en matière d’activité physique sont influencés par l’environnement qui nous entoure. Par exemple, la présence de pistes cyclables permettant la mobilité active peut rendre le vélo utilitaire plus populaire. Il en va de même de l’implantation de politiques publiques favorables au transport actif. Qui plus est, des politiques visant à diminuer l’inactivité physique en milieu scolaire et en milieu de travail encouragent aussi l’adoption et le maintien d’un mode de vie actif. Enfin, l’accès aux parcs et espaces naturels, la présence d’installations, d’équipements et d’activités attrayantes, la sécurité, la condition et l’esthétique des lieux peuvent favoriser l’activité physique en contexte de plein air de proximité.
Les activités contribuant à rehausser le niveau d’activité physique sont multiples et incluent les déplacements actifs et les activités sociales et de loisirs. Il est important d’adopter un mode de vie actif, mais également équilibré. La juste dose de sommeil et d’activité physique, combinée à une saine alimentation et la limitation des comportements sédentaires chez le plus grand nombre d’individus, mènera à un meilleur état de santé de la population.
Pour en savoir plus
Consultez nos publications :
- Évolution de la pratique d’activités physiques d’intensité modérée à vigoureuse chez les adultes au Québec, 2015 à 2021
- L’efficacité des technologies numériques pour promouvoir l’adoption d’un mode de vie physiquement actif (2021)
- Les compétences et les pouvoirs des municipalités pour créer des environnements favorables à la saine alimentation et au mode de vie physiquement actif (2019)
- Bouger pour être en bonne santé… mentale! (2015)
- Bouger pour être en meilleure santé – Mémoire concernant le Livre vert « Le goût et le plaisir de bouger : vers une politique nationale du sport, du loisir et de l’activité physique » (2014)
- L’environnement bâti et la pratique d’activité physique : des outils de collecte de données pour soutenir l’intervention (2014)
- L’environnement bâti et la pratique d’activité physique chez les jeunes (2011)