Utilisation du condom
En 2020-2021
En baisse
L’utilisation systématique du condom parmi les personnes ayant eu deux partenaires sexuels ou plus dans l’année a diminué presque de moitié entre 2008 et 2020-2021.
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En 2020-2021, une personne sur cinq ayant eu deux partenaires sexuels ou plus dans l’année a toujours utilisé le condom.
Définition
L’indicateur porte sur la fréquence de l’utilisation du condom parmi la population de 15 ans et plus active sexuellement et ayant eu deux partenaires et plus au cours des 12 mois précédant l’enquête. Le condom permet de réduire le risque de transmission de plusieurs infections lors des activités sexuelles (ex. : gonorrhée, syphilis, chlamydiose). Le nombre de personnes ayant contracté une de ces infections est en augmentation (Blouin K. et autres, 2024). Or, ces dernières peuvent entraîner des conséquences graves (ex. : infertilité pour la chlamydia, malformation chez le fœtus pour la syphilis). Certains virus du papillome humain peuvent causer le cancer (ex. : col de l’utérus, gorge - oropharynx) (Société canadienne du cancer, 2024).
Précisions méthodologiques
- Les données proviennent de l’Enquête québécoise sur la santé de la population (EQSP). Celle-ci vise les personnes âgées de 15 ans et plus résidant en ménages privés et depuis 2014-2015, les personnes vivant dans certains ménages collectifs comme les résidences pour aînés (RPA) et les résidences intermédiaires et les ressources de type familial (RI-RTF). À ce jour, trois cycles de l’EQSP ont été réalisés : 2008, 2014-2015 et 2020-2021.
- L’indicateur porte sur la fréquence d’utilisation du condom lors des relations sexuelles avec pénétration vaginale ou anale parmi les personnes ayant eu deux partenaires sexuels et plus au cours des 12 mois précédant l’enquête. La question a été posée uniquement aux hommes ayant des relations sexuelles au cours des 12 mois précédant l’enquête ainsi qu’aux femmes ayant des relations sexuelles avec un homme au cours de la même période.
- L’indice de défavorisation matérielle et sociale au graphique 2.2 est une classification en cinq quintiles : le quintile Q1 est le plus favorisé, tandis que le quintile Q5 représente le plus défavorisé. Cet indice reflète la situation sociale et économique des personnes qui demeurent sur un territoire donné et non celle d’un individu. Plus d’information est disponible à Indice de défavorisation matérielle et sociale | Institut national de santé publique du Québec.
- La variable « sexe » est utilisée pour les cycles 2008 et 2014-2015 tandis que la variable « genre » est utilisée pour le cycle 2020-2021. Le genre « masculin » comprend les hommes cisgenres ainsi que les hommes transgenres. De même, le genre « féminin » comprend les femmes cisgenres ainsi que les femmes transgenres.
- Les personnes cisgenres sont celles dont le sexe assigné à la naissance est identique à leur genre. Les personnes transgenres comprennent les personnes dont le genre déclaré ne correspond pas à leur sexe à la naissance déclaré (Classification de cisgenre, transgenre et non binaire, Statistique Canada). Pour des raisons de confidentialité, et compte tenu de la petite taille de la population concernée, la publication de statistiques pour le groupe des personnes non binaires n’est pas possible pour cette enquête.
- Cet indicateur présente à la fois des proportions brutes et ajustées selon l’âge. Les proportions brutes reflètent la fréquence réelle dans la population. Les proportions ajustées selon l’âge permettent de comparer l’évolution dans le temps ainsi que l’écart entre chaque région et le reste du Québec en contrôlant l’impact du vieillissement de la population. Toutefois, les proportions ajustées ne représentent pas la fréquence réelle et sont utilisées uniquement à des fins comparatives.
- Dans plusieurs cas au niveau régional, les proportions ajustées ne peuvent pas être calculées et sont donc absentes des graphiques. Cela se produit lorsque le dénominateur de l'indicateur dans au moins une des catégories de la structure d'âge utilisée pour la standardisation est nul, rendant l'ajustement impossible.
- Dans la figure de comparaisons régionales 3.1a, les symboles (+) et (-) indiquent les résultats des tests statistiques comparant chaque région au reste du Québec. Un (+) signifie que la valeur de la région est significativement supérieure, tandis qu’un (-) indique qu’elle est inférieure. L’absence de symbole signifie qu’il n’y a pas de différence statistique. Les tests statistiques sont basés uniquement sur les proportions ajustées, et non sur les proportions brutes. À noter que la différence entre les cycles n’a cependant pas été testée.
- L’échantillon de l’enquête est tiré du Fichier d’inscription des personnes assurées (FIPA) de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ). Par conséquent, toute personne non couverte par le régime québécois d’assurance-maladie est exclue, que ce soient des résidents non permanents n’ayant pas encore effectué les démarches pour être couverts par la RAMQ, ou en raison d’un oubli de renouvellement.
- Les personnes résidant dans des réserves autochtones ou dans un logement collectif institutionnel (hôpital, centre d’hébergement de soins de longue durée, établissement pénitentiaire, centre de réadaptation) sont exclues de l’EQSP, de même que celles vivant dans la région du Nunavik. La région des Terres-Cries-de-la-Baie-James a participé uniquement au cycle 2014-2015 et n’est pas présentée dans l’indicateur.
- Consultez les documents techniques de l’enquête sur le site de l’Institut de la statistique du Québec pour plus de détails.
Limites méthodologiques
- Les données portent sur un sous-groupe plus restreint de la population, ce qui limite la capacité statistique de l’enquête à détailler les analyses selon plusieurs variables simultanément (ex. : par genre, par groupe d’âge, statut de résidence, par région).
- L’abandon de l’usage du condom et le passage à des méthodes contraceptives hormonales sont fréquents lors des relations stables, exclusives ou non. L’enquête ne permet pas de distinguer le type de relation avec les partenaires sexuels. Il est donc nécessaire d’interpréter les résultats avec prudence, car les configurations relationnelles possibles sont nombreuses, dynamiques et peuvent évoluer.
- Le cycle 2020-2021 de l’EQSP a été mené dans un contexte de pandémie, ce qui a pu avoir eu un effet sur les habitudes de vie et les comportements.
- Il n’est pas possible de faire un lien de cause à effet entre les variables.
- Un biais de désirabilité sociale (donner une réponse perçue plus acceptable que la réalité) est possible dans les enquêtes, surtout concernant les comportements et habitudes de vie.
Références
Blouin K. et autres (2024). Portrait des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) au Québec : année 2022 et projections 2023, [En ligne], Collection Surveillance et vigie. Institut national de santé publique du Québec. 101 p. Disponible :
Camirand H. et autres (2023). Enquête québécoise sur la santé de la population 2020-2021, [En ligne], Québec, Institut de la statistique du Québec, 328 p.
Société canadienne du cancer (2023). Facteurs de risque du cancer de l’oropharynx.
Citation suggérée : Institut national de santé publique du Québec. (2025). L’Indicateur de santé publique : Utilisation du condom. Institut national de santé publique du Québec. Consulté le [date].