Espace ITSS

L’hépatite C au Canada : Rapport de surveillance 2005-2010

Les cas déclarés de VHC ont diminué au Canada ces dernières années. Toutefois, le fardeau imposé aux soins de santé par les cas existants qui progressent vers des séquelles plus graves continue d’augmenter.

En 2009, 11 357 cas de VHC ont été déclarés par le biais du Système canadien de surveillance des maladies à déclaration obligatoire (SSMDO), ce qui correspond à un taux de 33,7 par population de 100 000. Ce taux a diminué depuis 2005 (40,5 par 100 000).

La majorité des cas sont âgés de 30 ans et plus, et sont des hommes, mais l’écart entre les sexes se rétrécit, principalement en raison des taux croissants chez les sujets plus jeunes de sexe féminin.

On retrouve la majorité des cas de VHC au Canada chez les personnes qui s’injectent des drogues. Parmi les cas de VHC nouvellement contractés dont on connait les facteurs de risque, la consommation de drogues injectables a été liée à 61 % des infections. La transmission du VHC par voie sexuelle est rare dans la population générale par rapport à d’autres modes de transmission. Cependant, on la considère de plus en plus comme un problème croissant de santé publique chez les individus infectés par le VIH.

Les intervenants de Chaudière-Appalaches expérimentent le mapping : le pari de prévenir les ITSS là où elles sont

Avec le souci de mieux planifier leurs démarches de prévention des ITSS chez les personnes ayant des activités à risque au sein des populations vulnérables, des intervenants de la région de Chaudière-Appalaches ont choisi de mener un projet de Mapping.

Ils se sont inspirés de l’esprit que propose le Centre de collaboration nationale en maladies infectieuses dans sa récente publication GUIDE DE PLANIFICATION DES SERVICES D’APPROCHE à l’intention des praticiens qui travaillent dans le domaine des maladies infectieuses auprès de populations vulnérables. Leur projet représentait un défi de taille, soit celui de mettre sur pied une méthodologie particulière afin de localiser géographiquement les concentrations de clientèles à haut risque d’ITSS en Chaudière-Appalaches.

Les intervenants sont à présent heureux de partager avec vous le  rapport synthèse de leurs activités en vue de dresser un bilan de cette première expérimentation du projet Mapping en Chaudière-Appalaches. Plus spécifiquement, le rapport énonce des recommandations phares en plus de documenter :

Guide de planification des services d’approche

Thème

Le travail de proximité permet de fournir des services aux personnes et aux groupes là où elles se trouvent tout en leur donnant les moyens d’accéder aux services destinés à la population générale et aux points de services fixes (cliniques).

Le Centre de collaboration nationale des maladies infectieuses (CCNMI) a élaboré un Guide de planification des services d’approche en réponse à une demande formulée par les praticiens en 2008 lors du Forum sur la synthèse et l’échange des connaissances sur le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) intitulé L’enrichissement et l’échange des connaissances permettant de joindre les populations vulnérables.

Public cible

Ce Guide a été rédigé à l’intention des groupes suivants :

Un programme d'échange de seringues en prison, c'est possible

La prévention des ITSS en milieu carcéral représente un important défi alors que 3,4 % des personnes incarcérées dans les établissements de détention provinciaux du Québec seraient infectées par le VIH et 18,5 % par le virus de l'hépatite C. 

Après avoir décrit la problématique dans les établissements de détention au Québec, la vidéo présente les points de vue des secteurs de la santé publique et de la sécurité publique qui ont permis d'envisager la mise en place d'un programme d'échange de seringues à la prison de Champ-Dollon (Genève, Suisse).

Pour visionner la vidéo: www.aitq.com/documentation/videos.htm

Bonne réflexion!

Changements importants dans le traitement des infections gonococciques

La gonorrhée est une ITS d’origine bactérienne qui affecte les hommes et les femmes. Cette ITS, lorsque non compliquée, peut être traitée aisément.

Malheureusement, certaines souches de la bactérie ont à présent acquis une résistance ou sont moins sensibles aux antibiotiques habituellement recommandés. Cela, tant au Québec qu’ailleurs dans le monde, oblige à revoir la prise en charge des cas de gonorrhée. 

À titre d’exemple, parmi les souches isolées au Québec et acheminées au LSPQ dans le cadre du Programme de surveillance de la résistance, 8 % exprimaient une sensibilité réduite à la céfixime (concentration minimale inhibitrice de 0,12 ou 0,25 mg/L) en 20101 et 14 % en 20112.

NOUVEAUX TRAITEMENTS

Les recommandations publiées récemment par l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS) indiquent dès maintenant les traitements suivants pour les infections gonococciques :