Fluorure
Cette fiche technique est destinée aux autorités de santé publique dans l’exercice de leur mission. Elle traite à la fois des expositions et des effets pour la santé associés à la fluoration de l’eau potable et ceux associés à des concentrations plus élevées de fluorure dans l’eau (ex. : présence naturelle de fluorure dans l’eau souterraine).
Si la présence de fluorure dans l’eau que vous consommez vous préoccupe, vous pouvez consulter la page du gouvernement du Québec. Pour des informations sur la fluoration de l’eau potable, vous pouvez aussi consulter cette autre page du gouvernement du Québec ainsi que celle de Santé Canada.
Sur cette page
Le fluorure dans l’environnement
Le fluor est parmi les éléments les plus abondants dans la croûte terrestre. Dans l’environnement, en raison de sa réactivité, le fluor élémentaire se présente sous forme de sels de fluorure 1-3. Le terme « fluorure » utilisé dans cette fiche réfère à l’ion fluorure ( CAS RNA 16984-48-8).
Le fluorure de calcium, le fluorure de sodium, l’hexafluorure de soufre et le fluorure d’hydrogène sont les principaux minéraux trouvés dans l’environnement 1, 2.
La présence du fluorure dans l’environnement est attribuable à des sources naturelles et liées à l’activité humaine, notamment 2, 3 :
- L’érosion et la minéralisation des roches et du sol;
- La production d’engrais phosphatés;
- La fabrication de plusieurs matériaux comme l’aluminium, l’acier et le verre.
Le fluorure dans l’eau potable
La concentration en fluorure dans l’eau potable peut être ajustée afin de prévenir la carie dentaire. Il s’agit d’une mesure de santé publique appuyée par plusieurs organisations sanitaires reconnues 4-7. En 2022 au Québec, 1 % de l’eau destinée à la consommation était ajustée en fluorure 8.
Le fluorure peut être présent naturellement dans l’eau de surface et souterraine à des concentrations variables. Selon le rapport de Santé Canada publié en 2010, la plupart des sources d’eau potable ont de faibles concentrations d’origine naturelle au Canada 3.
En savoir plus sur les concentrations de fluorure mesurées dans l’eau potable au Canada et au Québec
L’eau potable est une source d’exposition qui varie d’une municipalité à l’autre. La dissolution de principaux minéraux fluorés est un processus lent qui influence les concentrations naturellement retrouvées dans les eaux souterraines et de surface. Ainsi, la géologie et la composition des sols influencent les concentrations dans les eaux. Les populations peuvent aussi être exposées à d’autres sources de fluorure, notamment celles qui vivent dans les zones d’influence industrielle d’alumineries ou d’aciéries 3.
Afin de se conformer aux exigences du Règlement sur la qualité de l’eau potable (RQEP), les responsables de systèmes de distribution sont tenus de réaliser un prélèvement par année à l’eau distribuée afin de vérifier le respect de la norme fluorure de 1,5 mg/L 9.
Entre 2013 et 2017 au Québec, parmi près de 2 800 systèmes de distribution de l’eau potable, 39 ont présenté une concentration annuelle supérieure à 1,5 mg/L, avec une concentration maximale de 20 mg/L 10. Entre 2005 et 2014, les concentrations maximales rapportées chaque année étaient moindres; elles allaient de 3,4 à 5,3 mg/L 11, 12. Ces valeurs correspondent à des concentrations d’origine naturelle.
Aussi, à partir des données disponibles en 2005, Santé Canada estimait que les concentrations en fluorure de la population recevant de l’eau potable via un réseau de distribution étaient inférieures à 0,6 mg/L pour 75 %; moins de 2 % dépassaient 1,0 mg/L au Canada 3.
En parallèle aux mesures exigées dans le cadre du RQEP, le Québec gère un programme de fluoration de l’eau qui est encadré dans la loi québécoise de santé publique 7. La concentration optimale réglementaire dans l’eau potable est fixée à 0,7 mg/L 13. Le respect de cette cible est vérifié quotidiennement par les réseaux qui pratiquent la fluoration. Le LSPQ vérifie aussi la conformité à la valeur cible et la qualité des produits qui sont utilisés par les exploitants pour la fluoration 14, 16. Aucun de ces réseaux n’a présenté de concentrations en fluorure supérieures à 0,9 mg/L selon les données disponibles entre 2015 et 2021 17.
Exposition de la population
Données de biosurveillance
Les données de biosurveillance dans la population permettent d’évaluer l’exposition des individus à l’ensemble des sources (aliments, eau, air, sol, produits de consommation). Elles ne permettent pas de distinguer l’apport spécifique de l’eau.
Le fluorure peut être mesuré dans plusieurs matrices biologiques comme l’urine, le sang, les ongles, la salive, les dents, les os et les cheveux. Toutefois, ces biomarqueurs ne sont pas tous appropriés, soit parce qu’ils sont moins fiables (ex. : cheveux) ou que la matrice est difficile à obtenir (ex. : dents et os). L’urine est un très bon biomarqueur de l’exposition récente (quelques jours) au fluorure 2, 18, 19.
En savoir plus sur les données des concentrations urinaires de fluorure mesurées au Québec
L’enquête canadienne sur les mesures de santé (ECMS) a mesuré les concentrations urinaires de fluorure entre 2009 et 2019. Ces données sont recueillies auprès d’un échantillon de la population canadienne âgée de 3 à 79 ans 20.
L’INSPQ a publié les données provenant de l’ECMS pour la population québécoise. Selon les résultats les plus récents (2016-2019), la moyenne géométrique est de 0,32 mg/L. Le 95e centile de la distribution est de 1 mg/L. Les concentrations mesurées chez la population québécoise sont très similaires à celles des années précédentes et elles sont en moyenne plus faibles que dans le reste du Canada 21.
Le seuil de déclaration obligatoire de fluorure urinaire au Québec est de 240 µmol/L (ou 4,6 mg/L). Cette concentration ajustée à la créatinine est de 18 µmol/mmol 22. La créatinine urinaire peut être utilisée pour corriger la concentration ou dilution urinaire.
Principales sources d’exposition
La population est exposée au fluorure principalement par l’eau potable, les aliments, les boissons et certains produits dentaires fluorés (ex. : dentifrices) 3. Parmi les aliments et les boissons pouvant contenir des concentrations importantes de fluorure figurent le thé et les poissons marins 2, 3.
En savoir plus sur les doses quotidiennes d’exposition au fluorure
Selon le rapport publié par Santé Canada en 2010 3, les doses moyennes d’ingestion quotidienne de fluorure chez les adultes canadiens (20 ans et plus) provenant de toutes les sources d’exposition confondues varient entre 26 et 35 µg/kg de p.c./jour dans les communautés où l’eau n’est pas fluorée et entre 42 et 56 µg/kg de p.c./jour dans les communautés avec l’eau fluorée.
Chez les enfants âgées de de 1 à < 4 ans, la dose moyenne varie entre 38 et 60 µg/kg de p.c./jour dans le premier cas et entre 54 et 84 µg/kg de p.c./jour dans le deuxième cas 3. La contribution des différentes sources (soit l’eau potable, les aliments et les boissons, le dentifrice, l’air et les sols) est présentée au tableau 1.
Chez les jeunes enfants, le dentifrice avalé peut devenir une source importante d’exposition en fluorure 3. En effet, la contribution estimée de l’ingestion du dentifrice fluoré varie entre 37 % et 66 % de la dose d’exposition totale moyenne en fluorure chez les jeunes enfants. À ce sujet, la U.S. EPA note que la quantité ingérée par les enfants est sujette à une grande variabilité interindividuelle 23. De même, il est possible de limiter la quantité de dentifrice ingéré par les enfants en suivant les recommandations appropriées. En comparaison, la contribution estimée pour les adultes varie entre 2 et 4 %.
Chez les jeunes enfants, la contribution estimée de la consommation directe de l’eau potable varie entre 2 % et 5 % dans les communautés où l’eau n’est pas fluorée et entre 13 % et 20 % pour les communautés avec l’eau fluorée. Pour la contribution chez les adultes, elle varie entre 1 % et 3 % pour la première situation et entre 6 % et 11 % pour la deuxième.
Enfin, toujours selon le tableau 1, l’alimentation représente plus de 85 % de l’apport quotidien total en fluorure chez l’adulte (que l’eau soit fluorée ou non). Pour les jeunes enfants, cette contribution varie entre 16 % et 42 % dans les communautés où l’eau n’est pas fluorée et entre 31 % et 48 % dans la communauté où l’eau est fluorée.
Doses d’exposition moyennes des diverses sources (µg/kg de p.c./jour) | |||||||||
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Catégorie | Eau potable | Aliments et boissonsA | Dentifrice | Air | Sols | Total | |||
Non fluorée | Eau fluorée | Non fluorée | Eau fluorée | Non fluorée | Eau fluorée | ||||
Jeunes enfants (de 1 à < 4 ans) | 0,8 - 3,2 | 7,1 - 17 | 16 | 26 | 20 - 40 | 0,01 | 1,2 | 38 - 60 | 54 - 84 |
Adultes (20 ans et plus) | 0,3 - 1,2 | 2,6 - 6,3 | 24 - 33 | 38 - 48 | 1,1 | 0,01 | 1,2 | 26 - 35 | 42 - 56 |
A Les aliments et les boissons préparés avec l’eau potable contenant du fluorure est comptabilisé dans le calcul de la dose d’exposition. C’est pourquoi le tableau 1 présente la dose à la fois pour les aliments et les boissons préparés avec de l’eau fluorée et ceux préparés avec de l’eau non fluorée.
Voies d’exposition par l’eau potable
L’ingestion est la principale voie d’absorption par l’eau potable, puisque le fluorure n’est pas volatil. Le contact cutané par l’eau potable est une voie d’absorption mineure 2, 24. Le fluorure dans l’eau potable est inodore, sans saveur et ne colore pas l’eau.
Toxicocinétique
La toxicocinétique réfère aux processus d’absorption, de distribution, de métabolisation et d’excrétion de la substance dans le corps après une exposition.
Absorption | Rapide, entre 70 - 90 % de la dose ingérée
|
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Distribution | Dans tout le corps, mais 99 % se trouvent dans les tissus calcifiés (c.-à-d. os et dents) |
Métabolites | Le fluorure n’est pas métabolisé |
Élimination | Principalement via l’urine |
Bioaccumulation | Les tissus calcifiés (c.-à-d. os et dents) |
Traverse la barrière placentaire? | OuiA |
Transféré au lait maternel? | Oui (faiblement)B |
A La concentration dans le sang du cordon équivaut à 75 % de la concentration dans le sang de la mère.
B Soit moins de 1 % du fluorure ingéré.
Effets à la santé
La plupart des données sur les effets du fluorure ont été acquises dans le cadre d’études épidémiologiques en lien avec la fluoration de l’eau potable ou encore à partir de groupes exposés à des concentrations élevées de fluorure d’origine naturelle dans l’eau potable (soit bien supérieures à 1,5 mg/L). C’est pourquoi cette section traite à la fois des effets à la santé associés à la fluoration de l’eau potable et ceux associés à des concentrations plus élevées de fluorure dans l’eau.
L’exposition au fluorure est associée à la fois à des effets bénéfiques et à des effets néfastes qui dépendent de la dose d’exposition. La diminution de la carie dentaire est l’effet bénéfique le plus connu. Les effets néfastes au système squelettique, soit la fluorose dentaire modérée à sévère, la fluorose squelettique et la fracture osseuse sont parmi les mieux documentés dans les études ayant des concentrations élevées de fluorure.
D’autres effets du fluorure ont été examinés, dont la possibilité qu’il existe une réduction des inégalités sociales de santé buccodentaire liées à l’expérience de la carie parmi les effets bénéfiques. Des études portent aussi sur de possibles effets néfastes comme différents défauts de l’émail ainsi que des atteintes neurodéveloppementales, reproductrices, développementales, rénales et cancérigènes.
Toutefois, les associations entre l’exposition au fluorure et les effets à la santé répertoriés ne sont pas toutes clairement démontrées. Plus de détails à ce sujet sont présentés dans les sections suivantes. Aussi, ces effets surviennent à différentes doses. La section Relations dose-réponse résume les doses associées à ces effets.
En savoir plus sur les publications des organismes de référence qui traitent des effets à la santé du fluorure
Plusieurs organismes ont revu les effets à la santé du fluorure depuis de nombreuses années, voir à ce sujet le tableau de l’annexe intitulée Approche méthodologique 2, 3, 17, 18, 25–42. Les plus récentes publications sont celles de l’ACMTS (2019, 2020) et de l’INSPQ (2022) qui portent sur les effets buccodentaires et systémiques en lien avec la fluoration de l’eau ou celles du NTP(2024), qui portent plus spécifiquement sur les effets neurologiques à tout niveau d’exposition aux fluorures (non seulement ceux associés à la fluoration) 17, 26–28, 40.
Les autres publications plus générales des organismes de référence sur l’ensemble des effets du fluorure à tout niveau d’exposition datent de plus d’une quinzaine d’années environ 2, 3, 18, 25, 29–33, 35–39, 42. Toutefois, Santé Canada et l’EFSA procèdent actuellement à une mise à jour de leurs recommandations de leur concentration maximale acceptable dans l’eau potable et, dans le cas de l’EFSA, pour les aliments et les boissons 37–39. Dans ce contexte, Santé Canada a récemment réuni un groupe d’experts chargés de faire des recommandations en vue de cette révision 41. Aucune date de publication officielle de ces mises à jour n’avait toutefois été communiquée par les deux organismes au moment de rédiger la présente fiche.
Effets bénéfiques
L’exposition à l’eau fluorée est associée à la diminution de la carie en dentition primaire et permanente chez les jeunes 17, 27.
Le même constat est posé pour la dentition permanente des adultes 27. Il y a aussi des études qui démontrent que l’expérience de la carie des jeunes diminue lorsque la proportion des années de vie exposées à l’eau fluorée augmente 17.
De plus, la fluoration est associée à une atténuation (voire une élimination dans certains cas) des inégalités sociales de santé buccodentaire liées à l’expérience de la cariechez les jeunes et les jeunes adultes 17.
Ces associations sont aussi observées aux concentrations de fluoration de l’eau telles que pratiquée au Canada et au Québec (cible de 0,7 mg/L) 17, 27.
Cependant, les preuves sont insuffisantes pour se prononcer sur le lien entre la réduction ou l’arrêt de la fluoration et l’impact sur les bénéfices qui y sont associés.
Il n’est pas exclu que le fluor à faible concentration ait un effet protecteur contre les fractures, bien que les associations soient mitigées 2, 18, 33.
En savoir plus sur les effets bénéfiques de la fluoration
La diminution de la carie est évaluée à partir de plusieurs indicateurs dans les études épidémiologiques. Selon l’INSPQ 17, les preuves d’une association sont plus soutenues avec la diminution de l’expérience de la carie en moyenne chez les jeunes. L’expérience de la carie réfère aux faces ou aux dents cariées, absentes ou qui sont obturées en raison de la carie 17. La plupart des études revues par l’INSPQ au sujet de la carie sont jugées de qualité acceptable et pertinentes au contexte québécois.
Pour ce qui est des inégalités sociales de santé buccodentaire liées à l’expérience de la carie, différents indices ont été retenus dans les études analysées par l’INSPQ. Parmi ceux-ci se trouvent le revenu ou l’éducation, ou encore un indice combiné de défavorisation 17.
La carie dentaire peut occasionner de la douleur, de l’infection et la perte prématurée des dents 27. Chez les enfants, la carie dentaire non traitée est associée à des difficultés à s’alimenter, ce qui peut entraîner une faible croissance et un déficit en fer ainsi que des problèmes de comportement, une faible estime de soi et une réduction de la fréquentation et de la performance scolaire 27.
Effets néfastes
Exposition chronique
L’exposition chronique correspond à une exposition répétée à une substance pendant plusieurs années, généralement plus de 10 % d’une vie (ex. : > 7 ans pour un humain dont la durée de la vie est fixée à 70 ans lors des évaluations du risque).
Effets cancérigènes
L’ostéosarcome est le cancer qui a été le plus étudié étant donné que le fluorure s’incorpore aux os et que certaines études ont montré qu’il pouvait induire la division des cellules osseuses. Dans les années 1980, le CIRC a classé le fluorure dans le groupe 3 (données inadéquates pour se prononcer sur la cancérogénicité) 36, 37.
Le CIRC n’a pas réévalué le fluorure depuis, mais d’autres études ont été publiées par la suite. De la même manière, ces autres preuves scientifiques ne sont pas suffisantes pour se prononcer sur l’association entre l’exposition au fluorure à haute dose et le développement d’ostéosarcome 25, 29. Il en va de même pour d’autres sites de cancer 25.
Les preuves suggèrent que la fluoration telle que pratiquée au Canada et au Québec (cible de 0,7 mg/L) n’est pas associée avec le développement de cancers des os ou d’ostéosarcomes 17, 27.
Effets non cancérigènes
La fluorose osseuse, qui affecte les os et les articulations, est associée à une exposition élevée de fluorure dans l’eau (supérieure à 1,5 mg/L, voir la section Relation dose-réponse) 42, 46. Il existe plusieurs stades à la maladie dont certains peuvent causer des raideurs et des douleurs. Le stade le plus sévère est qualifié de fluorose invalidante. Une concentration élevée de fluorure dans l’eau peut aussi augmenter le risque de fracture 33.
Aux concentrations de fluoration de l’eau telle que pratiquée au Canada et au Québec (cible de 0,7 mg/L), les preuves ne permettent pas de soutenir une association avec des altérations osseuses comme la fluorose squelettique ou des fractures 17.
Aucune preuve ne permet de soutenir des associations entre la fluoration de l’eau telle que pratiquée au Canada et au Québec et plusieurs autres effets à la santé comme des troubles rénaux, reproducteurs, du sommeil, des atteintes cardiaques et de la fonction thyroïdienne ou d’autres fonctions endocrines 17, 27. Certains de ces effets ainsi que des atteintes hépatiques et immunitaires ont été observés à plus haute dose; l’ensemble de la preuve est toutefois très limité 25.
Exposition sous-chronique
L’exposition sous-chronique correspond à une exposition répétée à une substance allant de 30 jours à 10 % d’une vie (ex. : < 7 ans par défaut pour un humain dont la durée de la vie est fixée à 70 ans lors des évaluations du risque).
Fluorose dentaire
La fluorose dentaire est un des effets de l’exposition au fluorure le mieux documenté 41. Les preuves d’une association entre l’augmentation de la concentration de fluorure dans l’eau et l’augmentation de la prévalence de la fluorose dentaire sont cohérentes (tous les stades confondus) 27. La majorité des études qui composent l’ensemble de la preuve proviennent de pays où l’exposition est bien au-delà des niveaux canadiens et québécois17.
En raison des préoccupations d’ordre esthétique, Santé Canada considère la fluorose dentaire comme un effet néfaste à partir du niveau modéré 3, 41.
En savoir plus sur la fluorose dentaire
La fluorose dentaire peut se diviser en plusieurs niveaux de sévérité. Les formes très légères et légères sont difficiles à diagnostiquer et seraient associées à une diminution de la carie dentaire 41. Les stades plus avancés se caractérisent par des taches blanches ou brunes, ou encore un développement insuffisant de l’émail (hypoplasie) dans le cas de la forme sévère.
Le stade modéré entraîne des conséquences d’ordre esthétique qui peuvent être considérées comme néfastes ou non selon les organisations sanitaires 33, 41, 42. Par exemple, contrairement au groupe d’experts mandatés par Santé Canada, la U.S. EPA considère uniquement que la fluorose dentaire sévère est néfaste 33. La forme la plus sévère est accompagnée d’une hypoplasie de l’émail pouvant entraîner une perte de fonction des dents et une diminution de la protection contre la carie 33, 41.
Aussi, le groupe d’experts de Santé Canada retient que la période la plus critique pour le développement de la fluorose dentaire modérée sur les dents les plus visibles est celle de la naissance à 4 ans. Cette période correspond à une durée d’exposition sous-chronique. De son côté, en 2010, la U.S. EPA a plutôt considéré une période critique pour la fluorose dentaire sévère qui s’étend jusqu’à 14 ans, ce qui laisse supposer un effet chronique 33.
Effets neurodéveloppementaux
En 2024, une évaluation du NTP américain concluait que des expositions plus élevées de fluorure, par exemple celles supérieures à 1,5 mg/L dans l’eau, sont associées à une diminution du QI chez les enfants 28. Toutefois, le niveau de confiance de cette association est considéré comme modéré, ce qui témoigne d’incertitudes résiduelles. À noter que le NTP ne se prononce pas sur le niveau de preuve de causalité de cette association.
Aux concentrations de fluoration de l’eau telle que pratiquée au Canada et au Québec (cible de 0,7 mg/L), les données disponibles ne permettent pas de soutenir une association avec une diminution du QI chez les enfants 17, 26, 27.
Il y a aussi des données peu robustes d’association, toutes doses confondues, avec d’autres effets neurologiques chez les enfants comme le trouble de l’attention et l’hyperactivité, les difficultés d’apprentissage ou des effets cognitifs autres que le QI 17, 26–28.
En savoir plus sur les publications des effets neurologiques du fluorure chez les enfants par les organismes de référence
Les possibles effets neurologiques du fluorure sur les enfants retiennent l’attention des organismes depuis de nombreuses années. En 2006, le NRC américain recommandait que plus d’études soient entreprises afin d’évaluer les effets du fluorure sur l’intelligence 25. On y mentionnait aussi que le fluorure pourrait entraîner des modifications fonctionnelles au système neurologique, tout en spécifiant que plus de recherches étaient nécessaires. Depuis, l’ACMTS, en 2019 et en 2020, 26, 27 et l’INSPQ, en 2022, 17 ont examiné la question de ces effets au niveau de fluoration de l’eau pratiquée à l’échelle du pays et de la province (cible de 0,7 mg/L). De son côté, le NTP 28 a publié en 2024 un état des connaissances sur les effets neurologiques à tous les niveaux d’exposition. Les principaux constats de l’ACMTS, de l’INSPQ et du NTP sont rapportés à la section Effets neurodéveloppementaux. D’autres organismes continuent de s’intéresser à cette question comme Santé Canada et l’EFSA.
En 2023, Santé Canada a réuni un groupe d’experts afin que ce dernier lui fasse des propositions en vue de la mise à jour de sa CMA pour le fluorure dans l’eau potable. Le groupe reconnaît que plusieurs études pointent vers des effets cognitifs potentiels associés à une exposition au fluorure. Toutefois, il conclut que les incertitudes entourant l’ensemble de la preuve scientifique ne justifient pas que la CMA révisée s’appuie sur des effets cognitifs.
À la fin de l’année 2024, l’EFSA a publié une ébauche, pour consultation publique, de la mise à jour de son évaluation de risque pour le fluorure dans l’eau potable et les aliments 43. L’organisme européen accorde une confiance raisonnable aux preuves d’une association entre l’exposition élevée au fluorure et le développement d’effets neurodéveloppementaux. Tout comme le NTP, l’EFSA considère comme élevée une exposition équivalente à plus de 1,5 mg/L dans l’eau potable. À des concentrations sous cette valeur, les associations sont incertaines selon l’organisme. La date de publication de la version finale de l’évaluation de l’EFSA n’avait pas été communiquée au moment de rédiger la présente fiche. Ces constats sont susceptibles d’évoluer au terme de la consultation publique.
Autres effets
Différentes issues de grossesse ont été relevées lors d’études animales et humaines (ex. : syndrome de Down, spina bifida), mais les associations ne sont pas concluantes. Puisque ces données comportent de nombreuses incertitudes 25. Les données ne permettaient pas non plus d’associer des issues de grossesse à la fluoration telle que pratiquée au Québec (cible de 0,7 mg/L) 17.
Exposition à court terme
L’exposition à court terme correspond à une exposition répétée à une substance allant de plus de 24 heures à 30 jours.
De très hautes doses de fluorure peuvent induire des symptômes gastro-intestinaux comme des nausées et des vomissements, ainsi qu’une irritation de l’estomac 2, 25. Par exemple, de tels effets sont survenus chez des enfants qui ont bu de l’eau fortement contaminée au fluorure (à environ 375 mg/L) 2.
Relations dose-réponse
En résumé, parmi les associations bien démontrées et présentées à la section Effets à la santé, la protection du fluorure contre la carie est observée à des doses moindres que les doses entraînant des effets néfastes. L’effet néfaste le plus sensible du fluorure, c’est-à-dire celui qui survient à la dose la plus faible, est la fluorose dentaire modérée 3, 33.
Des effets possibles sur le QI des enfants sont observés à plus haute dose que la fluorose dentaire, mais avec un niveau de confiance modéré 28. Les fractures osseuses et la fluorose squelettique surviennent ensuite 2, 42. Les effets gastro-intestinaux à court terme sont ceux qui se produisent aux plus hautes doses 2.
En savoir plus sur les relations dose-réponse du fluorure
Afin de caractériser les relations dose-réponse, des doses repères ou points de départ (POD) sont déterminés par les organismes sanitaires reconnus. Un POD est une dose d’exposition obtenue à partir d’une analyse de la courbe dose-réponse. Aucun facteur d’incertitude n’est appliqué aux POD afin de tenir compte, par exemple, de la variabilité interindividuelle.
Le tableau 3 présente les POD identifiés pour les associations entre l’exposition au fluorure et le développement d’effets néfastes. Tous les POD recensés concernent des effets au système squelettique (soit la fluorose dentaire modérée et sévère, les fractures osseuses ainsi que la fluorose squelettique invalidante). Ces valeurs s’appuient toutes sur des données provenant d’études épidémiologiques lors d’expositions sous-chroniques ou chroniques.
Les valeurs de POD présentées au tableau 3, pour les effets néfastes du fluorure, sont supérieures aux valeurs optimales établies pour maximiser la diminution de la carie tout en minimisant les risques de fluorose dentaire. Ces valeurs optimales correspondent à une concentration cible de fluoration de 0,7 mg/L dans l’eau potable 13 ainsi qu’à une dose optimale de 0,05 mg/kg poids corporel/jour 18.
Effets | POD (mg/kg de p.c./jour) | POD (mg/L) | Type de POD | Source | Commentaires |
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Fluorose dentaire modérée | 0,105 | 1,6 | NOAEL | Santé Canada, 2010 3 | S’applique aux enfants âgés de 1 à 4 ans (exposition sous-chronique). POD associé à l’absence de prévalence de l’effet (NOAEL). Santé Canada qualifie cette valeur comme pouvant « être exagérément conservatrice ». |
Fluorose dentaire sévère | 0,080 | 1,87 | BMDL0,5 | U.S. EPA, 2010 33 | S’applique aux enfants âgés de 6 mois à 14 ans (exposition chronique). Correspond à une augmentation, statistiquement significative, de 0,5 % de la prévalence de l’effet (BMDL0,5). Niveau de confiance élevé accordé à ce POD. Valeur reconduite en 2024 par la U.S. EPA dans le cadre de la révision de ses normes dans l’eau potable 34 . |
Fractures osseuses | 0,150 | 2,6 - 3,6 | NOAEL | ATSDR, 2003 2 | S’applique aux adultes plus âgés (exposition chronique). POD associé à l’absence d’augmentation du taux de fracture observé (NOAEL). Une ↑ significative des fractures avait été observée dans le groupe le plus exposé (de 4,3 à 8,0 mg/L de fluorure dans l’eau). En 2010, la U.S. EPA 33 spécifie que des expositions > 4 mg/L de fluorure dans l’eau seraient associées à un risque accru de fracture par rapport à une exposition d’environ 1 mg/L dans l’eau potable. Aucune autre évaluation de cet effet n’a été réalisée depuis. |
Fluorose squelettique invalidanteA | 0,286 B | 10 | LOAEL | U.S. EPA, 1985; 2024 34, 42 | POD associé à la plus faible dose montrant une prévalence de l’effet (exposition chronique) (LOAEL). En 2010, la U.S. EPA 33 mentionnait toutefois que les données disponibles n’étaient pas suffisamment robustes pour établir une courbe dose-réponse pour la fluorose squelettique (tous stades confondus). Aucune autre évaluation de cet effet n’a été entreprise depuis. |
BMDL : limite inférieure de l’intervalle de confiance à 95 % de la dose repère déterminée par modélisation; LOAEL : Lowest-observed-adverse-effect level ou la dose la plus faible avec effet nocif observable; NOAEL : No Observable Adverse Effect Level ou dose sans effet nocif observable.
A Cette forme de fluorose squelettique correspond aux stades les plus avancés de la maladie.
B La U.S. EPA (2024) rapporte que le POD (LOAEL) est de 20 mg de fluorure par jour 34. Pour un adulte de 70 kg tel que considéré par la U.S. EPA, le POD de 20 mg/jour équivaut à une dose 0,286 mg/kg de poids corporel par jour.
Comme mentionné ci-dessus, en 2024, une étude du NTP américain concluait que des expositions plus élevées de fluorure, par exemple celles supérieures à 1,5 mg/L dans l’eau, sont associées à une diminution du QI chez les enfants 20. Les mêmes auteurs ont publié une méta-analyse dans un périodique scientifique, mais aucun POD n’a été calculé 40.
Aucun POD pour les effets à court terme n’a été identifié dans la littérature consultée. Cependant, l’État du Minnesota a retenu un POD aigu (pour une seule exposition) de 5 mg/kg de p.c. 47.
Mécanisme d’action
Le mécanisme d’action comprend l’ensemble des mécanismes biochimiques, cellulaires et physiologiques nécessaires pour que la substance produise un effet.
Une partie du fluorure ingéré (exposition systémique) se dépose dans les os, ce qui peut augmenter leur densité et leur dureté. Il n’est pas clair si cela contribue à fortifier les os à faibles doses 2, 18, 25, 33. Cependant, la résistance mécanique de l’os est diminuée par l’administration à long terme de fortes doses de fluorure 2, 25.
Le fluorure ingéré s’incorpore aussi dans les dents avant leur éruption. Cette action permet de fortifier l’émail et d’augmenter la résistance à la carie 27, 33. Toutefois, à plus haute dose, le fluorure perturbe le développement de l’émail, ce qui peut mener à la fluorose dentaire 25.
Le fluorure dans l’eau potable agit aussi directement sur les dents exposées (exposition topique) en inhibant l’activité bactérienne dans la plaque, en augmentant la résistance aux acides d’origine bactérienne, en inhibant la déminéralisation des dents et en facilitant la reminéralisation 27, 33.
En savoir plus sur le mécanisme d’action du fluorure sur le squelette
L’hydroxyapatite (un sel de phosphate de calcium) est l’une des principales composantes de la structure cristalline des os et des dents. L’ion fluorure est incorporé dans ces matrices biologiques en se substituant aux groupes hydroxyles dans cette structure pour former de la fluorapatite 2, 3, 33.
L’action de la fluorapatite implique par la suite plusieurs processus plus complexes concernés dans la protection contre la carie, mais aussi, à plus haute dose, dans la diminution de la résistance mécanique des os.
Aucun mécanisme d’action qui permettrait d’évaluer la plausibilité biologique des effets du fluorure sur le QI n’a été proposé 28. Les recherches sur les altérations des neurotransmetteurs et biochimiques dans le cerveau sont parmi celles qui offrent le plus grand potentiel de réponses à ce sujet 28.
Facteurs modifiants
Plusieurs facteurs sont susceptibles de modifier la force de l’association entre l’exposition à une substance et le risque d’effets sanitaires 48, 49. La force de l’association peut ainsi être amplifiée (effet synergique) ou, au contraire, atténuée (effet protecteur).
Les facteurs modifiants peuvent être inhérents à des groupes d’individus (ex. : âge, genre, formes différenciées d’un même gène – polymorphisme génétique –, habitudes de vie). Il peut aussi s’agir d’une autre substance qui, lorsqu’on y est exposé, interagit avec la substance d’intérêt.
Interactions possibles avec d’autres substances
Il n’y aurait pas d’interaction avec d’autres substances qui pourrait causer un effet synergique ou protecteur. Cependant, l’absorption du fluorure peut être diminuée par la présence d’autres éléments comme le calcium dans les aliments, le magnésium, le phosphore ou l’aluminium 18.
Groupes sensibles de la population
Les principaux sous-groupes de la population, qui, pour une même dose d’exposition par unité de poids corporel, peuvent présenter une sensibilité aux effets néfastes du fluorure, sont les enfants âgés jusqu’à 8 ans, les personnes âgées ainsi que les personnes qui ont de l’ostéoporose, une mauvaise nutrition, des maladies rénales ou une filtration glomérulaire réduite. 2, 25, 33.
Normes et valeurs guides de gestion
Les normes et les valeurs guides de gestion (VGG) prennent en compte les limites de faisabilité technique (limite analytique ou de traitement). Les normes sont légalement contraignantes alors que les VGG ne le sont pas.
Les normes et les VGG du tableau 4 pour le Québec, le Canada, les États-Unis et l’international varient entre 1,5 et 4 mg/L 3, 35, 46, 50–53. Il est à noter que plusieurs organismes ont aussi considéré les effets bénéfiques (prévention de la carie) dans l’établissement des normes et des valeurs guides pour le fluorure dans l’eau potable.
Organisme | Gouvernement du Québec | Santé Canada | U.S. EPA | U.S. EPA | OMS |
---|---|---|---|---|---|
Année (référence) | 20019 | 20103 | 198646 | 198646 | 200435, A |
Valeur (mg/L) | 1,5 | 1,5 | 4 | 2 | 1,5 |
Type | Norme | VGG | Norme | VGG | VGG |
Nom | Norme de qualité de l’eau potable | Concentration maximale acceptable (CMA) | Maximum Contaminant Level (MCL) | Secondary Drinking Water StandardB | Guideline value |
Durée d’exposition applicable | Chronique | Chronique | Chronique | Chronique | Chronique |
Fondée sur des contraintes analytiques ou de traitement? | Ouic | OuiD | Non | Non | Non |
U.S. EPA : U.S. Environmental Protection Agency; OMS : Organisation mondiale de la Santé.
A L’évaluation du fluorure de l’OMS a été publiée en 200435. Cette valeur a été confirmée lors de la dernière version des recommandations de l’OMS pour l’eau potable publiée en 2022 53.
B En plus de sa norme, la U.S. EPA a une National Secondary Drinking Water Standard. La valeur de 2 mg/L a été promulguée comme une concentration optimale entre la protection de la carie et la prévention des effets esthétiques de la fluorose dentaire modérée à sévère, un effet néfaste au bien être (et non à la santé) selon la U.S. EPA42, 46, 51.
C La norme est basée sur la CMA de Santé Canada (voir note D).
D Selon Santé Canada, la CMA proposée protège contre l’ensemble des effets néfastes sur la santé. Toutefois, Santé Canada mentionne aussi que les coûts de traitement seraient excessifs afin d’atteindre leur valeur guide sanitaire 3.
Norme québécoise
Le règlement sur la qualité de l’eau potable (RQEP) prévoit que « quiconque met à la disposition d’un utilisateur de l’eau destinée à la consommation humaine doit s’assurer qu’elle satisfait aux normes de qualité de l’eau potable définies à l’annexe 1 » (article 3). La norme pour le fluorure est de 1,5 mg/L 52. Il s’agit de la même valeur que la CMA de Santé Canada 3.
Tous les systèmes de distribution d’eau destinée à la consommation humaine, incluant les puits qui alimentent une seule résidence (puits individuels), sont assujettis à cette valeur de 1,5 mg/L (article 3 du RQEP).
En savoir plus sur les exigences du RQEP pour le fluorure
Exigences de contrôle | Systèmes de distribution d’eau qui desservent au moins 21 personnes : exigence de contrôle dans l’eau distribuée une fois par année entre le 1er juillet et le 1er octobre afin de vérifier la conformité (article 14 du RQEP). |
Systèmes de distribution qui desservent moins de 21 personnes (incluant les installations privées individuelles) : pas d’exigences de contrôle, mais exigence de vérifier la conformité sans délai s’il y a motif de soupçonner que l’eau distribuée est non conforme à la norme de 1,5 mg/L (article 42 du RQEP). Le MELCCFP recommande que le responsable procède à l’analyse au moins une fois durant la période d’utilisation du puits (54). | |
Prélèvements | Selon les exigences de prélèvement prévues (article 30 et annexe 4 du RQEP). |
Analyses | Selon les exigences d’analyse prévues (article 31 du RQEP). Au Québec, plusieurs laboratoires sont accrédités par le MELCCFP pour l’analyse du fluorure dans l’eau potable (55)A. Le fluorure fait partie des domaines d’accréditation 10, 15, 25, 29, 51, 69,155 et 156. |
Taux de conformité | Selon le dernier bilan de mise en œuvre du RQEP, le taux de conformité de près de 2 800 systèmes de distribution assujettis au contrôle annuel était supérieur à 95 % entre 2013 et 2018 (10)B. |
Gestion des dépassements | Les obligations réglementaires s’appliquent à tous les systèmes de distribution d’eau concernés, à l’exception de ceux qui alimentent seulement une résidence (article 34 du RQEP). Voir aussi la rubrique Soutien à la gestion des risques en complément aux exigences du RQEP. |
A Pour les systèmes de distribution qui font partie du programme de fluoration de l’eau potable, le Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ) vérifie la qualité des produits utilisés et la conformité à la cible de fluoration québécoise de 0,7 mg/L. Aussi, le respect de cette cible est vérifié quotidiennement par les réseaux qui pratiquent la fluoration.
B Entre 2013 et 2018, il y a eu 39 systèmes de distribution sur près de 2 800 qui ont présenté au moins un dépassement de la norme de 1,5 mg/L.
Le guide d’interprétation du RQEP offre des explications complémentaires sur les différents articles du règlement (56).
Valeur guide de gestion de Santé Canada
Santé Canada recommande une concentration maximale acceptable de fluorure dans l’eau potable de 1,5 mg/L 3. Le processus de révision de cette recommandation est entamé (aucune date de publication officielle n’avait été communiquée au moment de rédiger cette fiche) 57.
Valeurs guides sanitaires pour l’eau potable
Une valeur guide sanitaire (VGS) est une concentration dans l’eau potable qui correspond à un objectif optimal de santé. Contrairement à une valeur guide de gestion, elle ne prend pas en compte les contraintes potentiellement liées à son application (limite analytique ou efficacité de traitement). Pour certaines substances, la norme est fixée à la même concentration que la VGS. Une VGS peut aussi être utilisée en complément d’une norme ou en son absence pour soutenir l’évaluation et la gestion des risques à la santé.
Les VGS sont construites de manière à protéger contre l’ensemble des effets chez l’humain, y compris les effets les plus sensibles (soit ceux qui apparaissent aux doses les plus faibles). Aussi, elles tiennent compte de facteurs d’incertitude qui protègent toute la population, y compris les groupes sensibles.
Les VGS sont donc strictement basées sur un risque négligeable d’effets néfastes, soit un risque pour lequel l’apparition d’effets cancérigènes ou non cancérigènes est improbable chez la population exposée 58. Ainsi, une exposition supérieure à la VGS ne signifie pas que la population exposée développera des effets néfastes.
Le tableau 5 détaille les VGS non cancérigènes chroniques publiées par les organismes reconnus; elles varient entre 0,9 et 4 mg/L. Les VGS pour la protection de la fluorose dentaire modérée à sévère vont de 0,9 à 1 mg/L, tandis que la VGS pour la protection de la fluorose osseuse est de 4 mg/L. Ces valeurs sont plus élevées que la concentration optimale de fluoration de l’eau potable de 0,7 mg/L.
Aucune VGS sous-chronique ou court terme n’a été repérée parmi les organismes consultés. Toutefois, comme la VGS de Santé Canada pour la fluorose dentaire modérée s’applique aux enfants âgés de 1 à 4 ans, celle-ci pourrait correspondre aussi à une durée d’exposition sous-chronique.
Organisme | Santé Canada | U.S. EPA | U.S. EPA | OEHHA |
---|---|---|---|---|
Année (référence) | 20103 | 198646 | 202434 | 199730 |
Valeur (mg/L) | 0,9 | 4 | 0,9 | 1 |
Nom de la VGS | Valeur basée sur la santé | Maximum Contaminant Level Goal (MCLG) | Potential MCLG candidate A | Public Heath Goal (PHG) |
Groupe d’âge | Jeunes enfants (de 1 à 4 ans) | Population générale | Enfants (de 1 à < 11 ans) | Enfants |
Effets les plus sensibles | Fluorose dentaire modérée | Fluorose osseuse invalidante | Fluorose dentaire sévère | Fluorose dentaireB |
Dose de référence (VTR)(mg/kg p.c./jour) | 0,105 | 0,11 | 0,08 | 1 mg/L |
U.S. EPA : U.S. Environmental Protection Agency; OEHHA : Office of Environmental Health Hazard Assessment de la Californie; kg de p.c. : kilogramme de poids corporel; VTR : valeur toxicologique de référence.
A Cette VGS n’est pas finale. La U.S. EPA n’a pas encore amorcé son processus de révision de sa norme dans laquelle la détermination du MCLG s’inscrit 34.
B L’OEHHA mentionne que le PHG a été choisi en considérant le niveau optimal pour réduire la prévalence de la fluorose dentaire (sans préciser le niveau de sévérité) en assurant une protection contre les caries dentaires 30. L’organisme mentionne aussi que la fluorose dentaire modérée à sévère est rare à une concentration de 1 mg/L, mais qu’elle commence à devenir significative à 2 mg/L.
En savoir plus sur la détermination des VGS
Les VGS sont déterminées à partir d’une valeur toxicologique de référence (VTR) 59. Une VTR reflète le potentiel toxique des substances à l’égard de la santé humaine. Elle est fondée soit sur un effet toxique avec seuil de dose, soit sur un effet toxique sans seuil de dose.
S’il s’agit d’effets avec seuil, la VTR correspond à la dose de référence (RfD) exprimée en mg/kg de p.c./jour. En revanche, s’il s’agit d’effets sans seuil, la VTR correspond au risque unitaire (RU) exprimé en (mg/kg de p.c./jour)-1. Cette unité correspond, pour un effet désigné (habituellement le cancer) à la proportion de cas supplémentaires estimés au sein d’une population exposée à 1 mg/kg de p.c./jour d’une substance donnée pendant la vie entière, par rapport à la proportion de cas attendus dans une population non exposée à cette même substance. Dans le cas du fluorure, seules des VTR avec seuil ont été recensées.
Pour dériver des VGS, le volume d’eau consommé quotidiennement est aussi utilisé 59. De même, pour les effets non cancérigènes chroniques ou sous-chroniques, la contribution relative de l’exposition par l’eau potable sur l’exposition totale à la substance (RSC ) est prise en compte. Pour les effets cancérigènes, un niveau de risque négligeable est aussi utilisé, habituellement de 1 × 10-6 ou 1 × 10-5 .
Les VGS proposées peuvent varier pour un même effet critique en raison du type de dose repère ou point départ (POD) ainsi que des paramètres choisis (ex. : consommation d’eau et RSC). Le tableau suivant détaille et compare les principaux paramètres utilisés pour la dérivation des VGS présentées au tableau 5.
Organisme | Santé Canada | U.S. EPA | U.S. EPA | OEHHA |
Année (référence) | 20103 | 198646 | 202434 | 199730 |
Valeur (mg/L) | 0,9 | 4 | 0,9 | 1 |
Nom de la VGS | Valeur basée sur la santé | Maximum Contaminant Level Goal (MCLG) | Potential MCLG candidateA | Public Heath Goal (PHG) |
Groupe d’âge | Jeunes enfants (de 1 à 4 ans) | Population générale | Enfants (de 1 à < 11 ans) | Enfants |
Effets les plus sensibles | Fluorose dentaire modérée | Fluorose osseuse invalidante | Fluorose dentaire sévère | Fluorose dentaireB |
Dose de référence (VTR) (mg/kg p.c./jour) | 0,105 | 0,11C | 0,08 | 1 mg/L |
Dose repère ou point de départ (facteurs d’incertitude) (mg/kg p.c./jour) | 0,1051 | 0,2862, 5 | 0,081 | 1 mg/L1 |
Type de point de départ (POD) | NOAEL | LOAEL | BMDL5 | NOAEL |
Espèce (étude clé) | Humain60, 61 | Humain62, 63 | Humain61 | Humain61, 64, 65 |
Consommation d’eau (litre/kg de p.c. – jour) | 0,061D | 0,0286E | 0,037 5F | S. O.G |
Contribution relative de la source | 50 % | 100 % | 40 % | 100 % |
U.S. EPA : U.S. Environmental Protection Agency; OEHHA : Office of Environmental Health Hazard Assessment de la Californie; BMDL : limite inférieure de l’intervalle de confiance à 95 % de la dose repère déterminée par modélisation; LOAEL : Lowest-observed-adverse-effect level ou la dose la plus faible avec effet nocif observable; NOAEL : No Observable Adverse Effect Level ou dose sans effet nocif observable; kg de p.c. : kilogramme de poids corporel; S. O. : sans objet; VTR : valeur toxicologique de référence.
A Cette VGS n’est pas finale. La U.S. EPA n’a pas encore amorcé son processus de révision de sa norme dans laquelle la détermination du MCLG s’inscrit 34.
B L’OEHHA mentionne que le PHG a été choisi en considérant le niveau optimal pour réduire la prévalence de la fluorose dentaire (sans préciser le niveau de sévérité) en assurant une protection contre les caries dentaires 30. L’organisme mentionne aussi que la fluorose dentaire modérée à sévère est rare à une concentration de 1 mg/L, mais qu’elle commence à devenir significative à 2 mg/L.
C L’organisme n’a pas dérivé une VTR. Une valeur de référence de 0,11 mg/kg p.c./jour a été calculée par la U.S. EPA à partir d’un point de départ (ou dose repère) de 20 mg/jour, un poids corporel de 70 kg et un facteur d’incertitude de 2,5 34.
D Consommation d’eau obtenue en utilisant 13 kg comme poids corporel et 0,8 L/jour pour les enfants âgés de 1 à 4 ans 3.
F Consommation d’eau pour les enfants âgés de 1 à < 11 ans calculée en utilisant https://fcid.foodrisk.org/percentiles# 34.
G L’organisme présente une VTR déjà exprimée en mg/L d’eau potable. En conséquence, aucune valeur de consommation d’eau n’est retenue.
Pour en savoir plus sur la manière dont sont dérivées les diverses valeurs guides sanitaires, consultez la Méthodologie d’élaboration de valeurs guides sanitaires chroniques pour les contaminants chimiques de l’eau potable 59.
Valeur guide sanitaire (VGS) de Santé Canada
Santé Canada retient la fluorose dentaire modérée comme l’effet critique le plus sensible. Il n’est pas considéré comme un effet toxicologique. Cependant, il est considéré comme un effet néfaste en raison des préoccupations esthétiques qu’il pourrait entraîner. Une VGS de 0,9 mg/L a été calculée. Dans son document publié en 2010, Santé Canada juge que cette valeur protège contre tous les effets néfastes du fluorure 3.
Cette VGS s’appuie sur des études sur la santé dentaire réalisées dans les années 1940 aux États-Unis avec des concentrations variables de fluorure dans l’eau potable. La valeur toxicologique de référence a été obtenue en additionnant l’apport provenant de la consommation de l’eau potable avec une concentration de 1,6 mg/L ( POD ) ainsi que l’apport estimé des aliments, des sols et de l’air 3.
En savoir plus sur la VGS de Santé Canada
L’étude clé retenue par Santé Canada, même si elle a été réalisée dans les années 40, est considérée comme étant toujours pertinente 3, 33, 34, 41. En effet, à cette époque, la principale source d’exposition au fluorure était l’eau potable, les autres sources ayant une contribution négligeable à l’apport quotidien.
En 2023, Santé Canada 41 a réuni un groupe d’experts sur les effets à la santé du fluorure en prévision de la mise à jour de sa recommandation actuelle (VGS et CMA). Parmi ses conclusions :
- Le groupe a convenu « qu’il n’existait pas de fondement suffisant, à l’heure actuelle, pour recommander un point de départ précis et une valeur basée sur la santé en ce qui concerne les effets neurocognitifs ».
- La fluorose dentaire modérée a été retenue comme principal effet sur la santé. L’utilisation d’une limite inférieure de la dose de référence associée à une augmentation de 1 % (BMDL1) de 1,56 mg/L est retenue comme POD.
- Une contribution relative de l’exposition par l’eau potable sur l’exposition totale à la substance ( RSC ) a été établie à 0,5 (ou 50 %).
- Sans préciser la valeur, le groupe d’expert a mentionné la pertinence d’appliquer un facteur d’incertitude au POD pour tenir compte du manque des données disponibles sur les effets neurocognitifs potentiels.
Le processus de révision de la VGS est entamé (aucune date de publication officielle n’avait été communiquée au moment de rédiger cette fiche) 57.
Soutien à la gestion des risques
La gestion des risques liés à la présence de substances dans l’eau potable se fait au cas par cas, car elle tient compte de plusieurs facteurs comme l’ampleur du risque, la spécificité de la contamination, le contexte régional, l’applicabilité des options de gestion ou l’acceptabilité sociale. Des outils peuvent être utilisés afin de guider les autorités de santé publique à cet effet 66–69.
Pour en savoir plus sur les mesures de réduction communautaires ou domestiques (ou individuelles) du fluorure dans l’eau potable, vous pouvez vous référer à Santé Canada 3.
Dans le cas des mesures individuelles, comme les purificateurs d’eau domestiques, il est important que ces derniers soient certifiés selon la norme NSF/ANSI 54. D’autres pages Web peuvent être utiles à consulter pour ces méthodes de traitement 70–72.
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- Gouvernement du Québec. Règlement ministériel d’application de la Loi sur la santé publique [En ligne]. S-2.2, r. 2.1 2023. Disponible : https://www.legisquebec.gouv.qc.ca/fr/document/rc/S-2.2,%20r.%202.1?langCont=fr#ga:l_iv-h1
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- Cortin V, Laplante L, Dionne M. La communication des risques à la santé [En ligne]. Canada : Institut national de santé publique du Québec; mai 2018. Disponible : https://www.inspq.qc.ca/publications/2406
- Laplante L, Goulet J, Bolduc LS. Gestion des risques liés aux urgences et aux sinistres chimiques au Québec : outil de prise en charge de la période critique [En ligne]. Canada : Institut national de santé publique du Québec; 2024. Disponible : https://www.inspq.qc.ca/publications/3504
- Groupe de travail ad hoc sur l’élaboration du guide d’intervention lors de dépassement de normes chimiques dans l’eau potable. Outil d’aide à la décision lors de dépassement de normes ou de contaminations chimiques dans l’eau potable [En ligne]. Canada : Institut national de santé publique du Québec; 2015. Disponible : https://www.inspq.qc.ca/sites/default/files/eau/guide-eau_version2015.pdf
- Mon eau, Mon puits, Ma santé [En ligne]. UQAR. Que faire si votre eau contient des contaminants; s. d. Disponible : https://moneaumonpuits.ca/analyser-votre-eau/quoi-faire-si-votre-eau-contient-des-contaminants/
- Canada : Gouvernement du Canada [En ligne]. Gouvernement du Canada. Eau potable et santé : Traitement; s. d. Disponible : https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/environnement/eau-potable/traitement.html
- Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. L’eau de mon puits [En ligne]. Canada : Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs; s d. Disponible : https://www.environnement.gouv.qc.ca/eau/potable/depliant/feuillet-eau-puits.pdf
- Bourgault MH, Ponce G, Valcke M. Méthodologie de recherche et de sélection de valeurs toxicologiques de référence publiées par les organismes reconnus [En ligne]. Canada : Institut national de santé publique du Québec; 2024. Disponible : https://www.inspq.qc.ca/publications/3590
- Bourgault MH, Valcke M. Méthodologie d’élaboration de valeurs guides sanitaires chroniques pour les contaminants chimiques de l’eau potable [En ligne]. Canada : Institut national de santé publique du Québec; 2021. Disponible : https://www.inspq.qc.ca/publications/2837
Approche méthodologique
Le contenu des fiches synthèses repose principalement sur les constats de revues toxicologiques effectuées par les organismes de référence cités dans la Méthodologie de recherche et de sélection de valeurs toxicologiques de référence 73. Cette recension permet de faire la revue des organismes qui ont évalué la substance de manière exhaustive, avec pour la plupart, une révision par les pairs. Elle constitue donc une base de données probantes des sources d’exposition, des mécanismes d’action et des principaux effets à la santé retenus par ces organismes. Dans le cas du fluorure, plusieurs sources ont été repérées 2, 3, 30, 35–39, 43.
D’autres sources peuvent également être consultées lorsque des données sont disponibles au sujet de la substance qui fait l’objet de la fiche synthèse. Elles complètent les informations extraites des sources citées ci-dessus : généralités sur les substances (ex. : caractéristiques physico-chimiques, présence dans l’environnement), sources d’exposition, données de biosurveillance, toxicocinétique et effets à la santé. Le Groupe scientifique sur l’eau (GSE) examine d’abord si de telles publications ont déjà été colligées en raison de travaux antérieurs sur la substance. Une recherche de la littérature grise peut aussi être effectuée. Les documents avec révision par les pairs et pour lesquels la méthodologie d’élaboration est explicite sont priorisés. De fait, des sources additionnelles ont été repérées lors de la mise à jour de la fiche synthèse sur le fluorure 5, 14, 24–27, 32, 33, 39–41, 45, 46. L’ensemble des sources documentaires repérées est présenté au tableau 7.
Organisme et date de publication | Effets examinés | Commentaires |
---|---|---|
Plage d’exposition examinée : cibles de fluoration | ||
INSPQ, 202217 | Buccodentaires (bénéfiques et non souhaités) Systémiques | Actualisation des connaissances scientifiques aux cibles de fluoration telle que pratiquée au Québec (entre 0,5 et 0,9 mg/L). Analyse des études scientifiques apparues entre 2018 et 2021, soit depuis la publication de l’ACMTS 2019 (voir ci-dessous). Une dizaine d’effets systémiques évalués en plus des effets buccodentaires (carie et défauts du développement de l’émail). |
ACMTS, 202026 | Neurologiques et cognitifs seulement | Mise à jour de la publication de 2019 (voir ci-dessous) qui porte spécifiquement sur ces types d’effet. |
ACMTS, 201927 | Buccodentaires (bénéfiques et non souhaités) Systémiques | Plage aux cibles de fluoration telles que pratiquées au niveau canadien (entre 0,4 et 1,5 mg/L). En plus des effets bénéfiques, cette revue a évalué plus d’une vingtaine d’effets nuisibles à la santé en incluant la fluorose dentaire. |
Plage d’exposition examinée : toutes les concentrations (ex. : teneurs élevées de fluorure dans l’eau) | ||
NTP, 2024 et 202528, 40 | Neurodéveloppementaux et cognitifs seulement | Surtout chez les enfants, mais ont aussi analysé les effets cognitifs chez les adultes. La publication de 2025 est un article scientifique rédigé par les mêmes scientifiques du NTP qui ont publié le rapport de 2024. |
EFSA, 201318 | Effets bénéfiques (caries et système osseux) | L’objectif de l’EFSA était de dériver un apport quotidien satisfaisant, mais s’est intéressé à des apports à de plus hautes doses que les cibles de fluoration. |
OEHHA, 201129 IARC, 1982 et 198736,37 | Cancer | |
Santé Canada, 20103 U.S. EPA, 2010, 1985,1987 et 1986 31–34,38,42,46
| Fluorose dentaire et effets systémiques | La publication de Santé Canada est en révision, aucune date de publication officielle communiquée. Un groupe d’expert que Santé Canada a réuni en 2023 a émis des recommandations scientifiques en vue de cette mise à jour41. La publication de 2005 de l’EFSA est aussi en révision, une consultation publique a été lancée à la fin de l’année 2024. Aucune date de publication officielle communiquée. Les effets systémiques examinés par la U.S. EPA (2010) concernent seulement le système squelettique. Les publications de la U.S. EPA de 1985 et de 1986 concernent les normes dans l’eau potable; ces valeurs ne seront pas modifiées selon une décision de la U.S. EPA 202434. Les effets sur la carie sont quand même abordés par l’ATSDR, mais pas aussi en profondeur que les effets nuisibles (ils font l’objet d’une annexe). |
Les effets à la santé décrits dans la présente fiche synthèse s’appuient en grande partie sur les plus récents rapports de l’INSPQ (2022) et de l’ACMTS (2019 et 2020) concernant les effets liés à la fluoration 17, 26, 27. De plus, les travaux de l’EFSA (2013) 18, de Santé Canada (2010 et 2023) 3, 41, de la U.S. EPA (1986, 2010 et 2024) 33, 34, 42, du NTP (2024 et 2025) 28, 40, de l’ATSDR (2003) et du NRC (2006) 25 ont été examinés pour les expositions autres que celles du contexte de la fluoration de l’eau potable.
Les normes québécoises dans l’eau (Règlement sur la qualité de l’eau potable) sont recensées 52. Les valeurs guides, soit les valeurs guides sanitaires (VGS) ou les valeurs guides de gestion (VGG) publiées par des organismes reconnus, sont également recensées pour des durées d’exposition à court terme, sous-chronique et chronique. Ces sources sont énumérées dans la Méthodologie d’élaboration de valeurs guides sanitaires chroniques pour les contaminants chimiques de l’eau potable 74. Une liste des sources de valeurs guides pour le fluorure a pu être consolidée 3, 30, 34, 35, 42, 46.
Enfin, le contenu des fiches synthèses est révisé auprès de collaborateurs reconnus pour leur expertise dans le domaine et qui n’ont pas participé à la rédaction de la fiche. Ces collaborateurs incluent des réviseurs internes à l’INSPQ (ex. : membres du GSE ou de l’Équipe scientifique sur les risques toxicologiques et radiologiques [ESRTR]) ainsi que des réviseurs externes de l’INSPQ tels que des directions régionales de santé publique, des partenaires universitaires, des organisations de santé (ex. : Santé Canada) et des ministères (ex. : ministère de la Santé et des Services sociaux, ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs).
Rédaction
Rédactrices
Marie-Hélène Bourgault et Gabriela Ponce, conseillères scientifiques, Institut national de santé publique du Québec
Sous la coordination de :
Marie-Eve Levasseur, cheffe de secteur et Jean-Bernard Gamache, chef d’unité, Institut national de santé publique du Québec
Collaboratrices
Vicky Huppé et Geneviève Grenier, conseillères scientifiques, Institut national de santé publique du Québec
Révision scientifique
Stéphane Buteau, professeur adjoint, École de santé publique, Université de Montréal et chercheur associé, Institut national de santé publique du Québec
Clémentine Cornille, conseillère en santé environnementale, centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue
Nicolas Parenteau, médecin spécialiste, Institut national de santé publique du Québec
Mathieu Simard, agent de planification, de programmation et de recherche, centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean
Nancy Wassef, dentiste, Institut national de santé publique du Québec
Les réviseurs ont été conviés à apporter des commentaires sur la version préfinale de ce document et en conséquence, n’en ont pas révisé ni endossé le contenu final.
Révision linguistique (texte seulement)
Aurélie Franco, agente administrative, Institut national de santé publique du Québec
Remerciements
Le Groupe scientifique sur l’eau remercie Daria Pereg, spécialiste en toxicologie de l'eau potable, et Félix Légaré-Julien, ingénieur, du ministère de l’Environnement, de la lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, pour leurs précisions concernant les exigences du Règlement québécois sur la qualité de l’eau potable pour le fluorure.
Citation suggérée :
Groupe scientifique sur l’eau (2025). Fluorure. Dans Fiches synthèses sur l’eau potable et la santé humaine. Institut national de santé publique du Québec.
La présente fiche synthèse a été réalisée dans le cadre de l’entente spécifique La protection de la santé publique financée par le ministère de la Santé et des Services sociaux.