Avis d'ébullition de l'eau

Cette fiche synthèse s’adresse aux autorités de santé publique dans l’exercice de leur mission.

Si vous désirez en savoir plus sur les avis d’ébullition, vous pouvez consulter la page du gouvernement du Québec et du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP).

Les avis d'ébullition de l'eau sont essentiels pour protéger la santé publique en cas de contamination microbienne avérée ou soupçonnée. Le Règlement sur la qualité de l'eau potable (RQEP) oblige les responsables des systèmes de distribution à émettre rapidement un avis d'ébullition à la population concernée lorsque Escherichia coli est détectée dans l’eau distribuée. D'autres situations peuvent également justifier la diffusion d’avis d’ébullition. Ces avis doivent être diffusés rapidement pour prévenir l'ingestion d'eau potentiellement contaminée et les effets aigus sur la santé associés, en particulier les gastro-entérites.

Les avis d’ébullition et les changements climatiques

Certains aléas climatiques comme les feux de forêt, les fortes précipitations, les sécheresses et les inondations, pourraient mener à une dégradation de la qualité de l’eau potable (1). Le nombre d’avis d’ébullition émis est donc susceptible d’augmenter au Canada avec les changements climatiques (2), combinés au vieillissement des infrastructures.

Efficacité de l’ébullition

L’ébullition de l’eau (100 °C) est une mesure de gestion utilisée lors d’une contamination microbiologique confirmée ou soupçonnée. Elle n’est généralement d’aucune utilité dans la gestion d’une contamination chimique (p. ex. plomb). L’ébullition de l’eau à gros bouillons pendant au moins 1 minute est la méthode recommandée au Québec et par plusieurs organisations pour inactiver les microorganismes pathogènes (3–6). Comme l’altitude peut faire varier le point d’ébullition, certains organismes recommandent de faire bouillir l’eau plus longtemps lorsque l’altitude est de plus de 2 000 mètres. Cependant, comme le précise le site Web du MELCCFP (5), il n’existe aucun endroit au Québec suffisamment élevé pour qu’il soit nécessaire de modifier la durée d’ébullition en fonction de l’altitude.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) (7) et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) (8) font état de plusieurs études ayant examiné l’inactivation thermique de virus, de bactéries et de protozoaires à diverses températures dans les liquides (p. ex. eau, lait). Bien que la durée d’inactivation diffère selon le microorganisme et selon l’étude, ces essais montrent que des niveaux d’inactivation importants sont atteints à des températures élevées en moins d’une minute pour les virus, les bactéries et les protozoaires entériques pouvant être associés à la contamination microbiologique de l’eau potable. Par exemple :

  • des bactéries entériques telles que coli O157 :H7, Enterococcus faecalis, Salmonella typhimurium et Shigella sonnei étaient inactivées en moins d’une minute à une température d’environ 65 °C selon Spinks et al. (2006) (7,8) et Juffs et Deeth (2007) (7);
  • le virus de l’hépatite A était inactivé en moins d’une minute à une température de 85 °C selon Bidawid et al. (2000) (7);
  • les oocysts de Cryptosporidum étaient inactivés en moins d’une minute lorsque la température était au-dessus de 70 °C selon Harp et al. (1996) (7) et Fayer (1994) (7,8).

Connaissance et observance de la population des avis d’ébullition

La protection de la santé publique lors d'un avis d'ébullition dépend du respect des consignes concernant les usages de l’eau par les utilisatrices et utilisateurs concernés. Des études menées au Québec entre 2007 et 2009 ont documenté la connaissance et l’observance des avis d’ébullition par la population (13–15). Selon ces études, les personnes concernées étaient au courant dans une proportion de 76 à 92 % des avis émis (dans les 14 derniers jours ou au cours de la dernière année selon l’étude) (13–15). D’autres études réalisées ailleurs qu’au Québec ont aussi rapporté que la proportion des utilisateurs et utilisatrices qui ont connaissance des avis est généralement élevée (16,17). Cependant, le délai avant que la population concernée ne prenne connaissance de l’avis n’était pas toujours pris en compte dans ces études (16).

Selon les études menées au Québec, la population avait tendance à suivre en majorité la consigne de ne pas boire l’eau et de ne pas l’utiliser pour la préparation des biberons. Cependant, l’observance diminuait lorsqu’il était question des consignes liées aux autres usages tels que ne pas utiliser l’eau pour le lavage des fruits et légumes ou pour le brossage de dents (13–15). Les avis d’ébullition seraient mieux suivis lorsque ces derniers précisent les consignes liées aux divers usages (p. ex. prise de douche ou de bain, préparation de glaçons, préparation de jus, brossage de dents, lavage de fruits et légumes) (13,15,16,18). En effet, le contenu des avis, notamment le choix des mots, a un impact important sur l’observance des consignes par les personnes concernées (19).

En général, on distingue deux types de situation où les avis d’ébullition peuvent être émis par les responsables de systèmes de distribution : celles pour laquelle l’avis d’ébullition est obligatoire et celles pouvant mener à un avis d’ébullition (souvent appelés « avis d’ébullition préventifs »).

Situations pour lesquelles un avis d’ébullition est obligatoire

Au Québec, l’article 36 du RQEP précise que le ou la responsable d’un système de distribution doit émettre sans délai un avis d’ébullition aux utilisatrices et utilisateurs concernés lors de la détection dans l’eau potable d’E. coli (ou de coliformes fécaux, aussi nommés « coliformes thermotolérants ») (9,10). La présence d’E. coli dans l’eau  signifie une contamination fécale potentielle (6) et, donc, la présence possible de microorganismes pouvant affecter la santé humaine.  

Le bilan de mise en œuvre du RQEP pour la période de 2013 à 2018 comptabilise 858 avis d’ébullition de l’eau de différentes durées émis au Québec durant ces six années (11). Plus des trois quarts des avis de courte durée (moins de 30 jours) ont été émis pour des systèmes municipaux à clientèle résidentielle (76,6 %). Pour les avis de longue durée (plus d’un an), 34,7 % concernent des systèmes non municipaux à clientèle résidentielle, 30,3 % des systèmes desservant une clientèle touristique et 39,4 % des systèmes desservant une clientèle institutionnelle. Les systèmes de distribution de très petite taille (de 21 à 200 personnes desservies) sont les plus souvent concernés par les avis d’ébullition de l’eau, incluant les avis de longue durée (plus d’un an). Le MELCCFP publie sur son site Web les avis d’ébullition en vigueur en vertu du RQEP.

Autres situations pouvant mener à un avis d’ébullition (aussi souvent appelé « avis d’ébullition préventif »)

D’autres situations, dont des exemples sont présentés au tableau 1, peuvent mener un ou une responsable d’un système de distribution à émettre un avis d’ébullition, sous sa propre initiative ou sous la recommandation de la direction de santé publique (DSPublique) selon l’appréciation du risque sanitaire, avec le soutien technique du MELCCFP (10). L’ampleur du risque à la santé peut varier selon la situation rencontrée. La décision d’émettre un avis d’ébullition dans de telles situations devrait tenir compte de l’ensemble des informations disponibles (p. ex. contexte, historique, conséquences possibles pour les communautés affectées). La population concernée par un tel avis est généralement déterminée par le ou la responsable et les mesures de protection à appliquer par les utilisateurs et utilisatrices sont les mêmes que pour les avis obligatoires.

Tableau 1. Exemples d’autres situations pouvant mener à un avis d’ébullition

Origine du problèmeSituations
Source d’eau
  • Détection d’entérocoques ou de virus coliphages F-spécifiques dans une eau souterraine vulnérable et non désinfectée (art. 13 et 39.1) (10).
  • Détection d’E. coli ou d’entérocoques dans une eau brute souterraine pour laquelle un traitement d’oxydation (p. ex. ozone) ou de désinfection (p. ex. chlore) est appliqué avant la distribution, mais dont le traitement ne rencontre pas les exigences réglementaires pour assurer une désinfection suffisante (art. 21.1) (10).
  • Évidences d’une détérioration importante de la qualité de l’eau à la source (6).
Traitement

Défaillance dans le système de traitement (6). Par exemple :

  • concentration en chlore résiduel libre inférieure à 0,3 mg/L ou en chloramines inférieure à 1 mg/L à la sortie de l’installation de traitement (art. 8) (9,10);
  • dépassement des normes applicables pour la turbidité de l’eau à la sortie de l’usine de traitement avec procédés de filtration (art. 5 de l’annexe 1). Une augmentation de la turbidité peut résulter d’une filtration inadéquate et être associée à la présence éventuelle de protozoaires comme Cryptospridium spp. et Giardia spp. (9,10);
  • filtration inadéquate ou CT insuffisant pour permettre l’élimination de 99,99 % des virus, de 99,9 % des kystes de Giardia et de 99,9 % des oocystes de Cryptospridium dans les eaux de surface ou ESSIDES (art. 5.1 et 35.1) (9,10). Les exigences d’enlèvement peuvent être plus élevées si l’eau brute est de mauvaise qualité;
  • présence de coliformes totaux à la sortie de l’usine de traitement, qui peut indiquer une défaillance de traitement (12). Cette surveillance devrait toutefois être réalisée en combinaison avec d’autres indicateurs, tels que la concentration résiduelle de désinfectant et la turbidité (12).
Réseau de distribution
  • Entretien, réparation ou bris d’équipement du réseau de distribution pouvant, par exemple, mener à une baisse de pression ou à une intrusion de microorganismes dans le réseau de distribution (6). La section 4.1.3 et l’annexe 5 du Guide de bonnes pratiques d’exploitation des installations de distribution d’eau potable aborde l’émission d’avis d’ébullition préventifs lors de réparation de conduites.
  • Changements importants dans les résultats de surveillance de certains paramètres de l’eau distribuée tels que la turbidité, la pression ou les concentrations de désinfectant résiduel (6).
Autres
  • Données épidémiologiques laissant soupçonner une épidémie d’origine hydrique.
  • Tout sinistre ou incident (inondation, panne de courant électrique, incendie, présence d’animaux morts) susceptible de causer la contamination de la source d’approvisionnement ainsi que du réseau de distribution, par infiltration d’eau polluée, ou d’interrompre et de nuire au fonctionnement acceptable de l’usine de traitement.
  • Signalements de résultats d’entérocoques dans l’eau distribuée par des réseaux temporaires.

Contenu de l’avis

L’article 36.1 du RQEP mentionne les éléments que l’avis doit minimalement préciser lorsqu’il découle de la détection d’E. coli (article 36). Si nécessaire, la DSPublique peut demander au ou à la responsable du réseau d’ajuster son message destiné à la population.

Pour en savoir plus sur l’émission et la levée d’avis d’ébullition, voir le questions-réponses du MELCCFP destiné au public ainsi qu’aux responsables de systèmes de distribution.

Le MELCCFP propose un modèle d’avis d’ébullition de l’eau se conformant aux exigences du RQEP. Les informations incluses dans ce modèle correspondent aux principaux éléments que devraient inclure un avis selon plusieurs organismes (3,6,20) :

  • cause soupçonnée ou connue du problème qui rend l’eau impropre à la consommation, incluant les niveaux de contaminants fécaux (si applicable);
  • moment où le problème est survenu;
  • risques sanitaires pouvant découler de la consommation de l’eau de robinet non bouillie durant la période de l’avis;
  • secteur concerné;
  • consignes sur la manière de faire bouillir l’eau (faire bouillir pendant 1 minute avant de la consommer) et besoin d’utiliser une source alternative ou non;
  • mesures prises par le ou la responsable du système de distribution pour remédier à la situation;
  • mention que l’avis reste en vigueur jusqu’à avis contraire;
  • coordonnées d’une personne à contacter pour informations supplémentaires et mises à jour;
  • invitation à communiquer l’information sur l’avis en cours aux personnes concernées;
  • actions pour prévenir les risques, soit les usages pour lesquels il est nécessaire de faire bouillir l’eau*.
  • ingestion humaine (4–6,21,22) et animale (4,6,23);
  • préparation des breuvages ou de la glace (5,6,21–23) (incluant les distributeurs d’eau et de glace des réfrigérateurs [4]);
  • hygiène des dents (4–6,21–23);
  • lavage et préparation des aliments non cuits avant d’être consommés (5,6,21–23);
  • reconstitution du lait maternisé pour les nourrissons (5,6,23);
  • utilisation de pichets filtrants (4,5,24) et d’appareils de traitements domestiques (5). Pour plus d’informations, voir le site Web du MELCCFP.

Les personnes immunosupprimées devraient consulter leur médecin afin de connaître la conduite à tenir en cas d’avis d’ébullition (6).  

Pour les établissements où la clientèle n’est pas en mesure de faire bouillir l’eau 
(p. ex. écoles, centres sportifs, commerces), ils sont tenus en vertu de l’article 38 du RQEP de couper l’alimentation en eau potable des fontaines et d’afficher des pictogrammes indiquant que l’eau n’est pas potable aux robinets (5).

Pour les établissements qui préparent des aliments et qui sont sous la juridiction du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), des mesures plus sévères sont exigées lors d’avis d’ébullition de l’eau. Par exemple, l’eau ne doit pas être utilisée pour le nettoyage des surfaces ni pour le lavage des mains (5,25,26).

Certains organismes recommandent aussi des mesures pour la manipulation de l’eau bouillie :

  • manipuler l’eau récemment bouillie avec précaution afin d’éviter les risques de brûlure (5,8);
  • refroidir l’eau sans y ajouter de la glace afin d’éviter toute contamination subséquente (7);
  • conserver l’eau bouillie au réfrigérateur pendant maximum trois jours (5).

L’eau non bouillie peut généralement être utilisée dans les situations suivantes :

  • la douche ou le bain, à condition d'éviter d'avaler de l'eau (3,5,6,21,22,24). Pour éviter qu’ils avalent de l’eau (3,4,6), considérer laver à la débarbouillette les bébés et les jeunes enfants (3–5,22–24) ainsi que les personnes immunosupprimées (6);
  • le lavage des mains, en suivant les indications habituelles de lavage des mains (3–6,24);
  • le lavage de la vaisselle (6,22) si lavée à la main avec du savon et bien séchée ou au lave-vaisselle au cycle le plus chaud (5,24);
  • le lavage des vêtements (3–6,21,22,24).

Si l’avis d’ébullition a été émis en raison d’une éclosion d’origine hydrique, des précautions additionnelles peuvent s’appliquer pour les différents usages (p. ex. bain, douche, lavage des mains, lavage de la vaisselle), selon l’évaluation de la situation par la santé publique (6). Des informations sur la nature de l’éclosion et la réponse de la santé publique devraient être incluses (21).

Personnes et organisations à informer de l’avis

Pour les avis d’ébullition obligatoires, le laboratoire qui effectue l’analyse doit, sans délai, communiquer le résultat au ou à la responsable du système de distribution, au MELCCFP, au MAPAQ et à la DSPublique (art. 35). Le ou la responsable du système de distribution d’eau potable doit aussi, sans délai, aviser les utilisatrices et utilisateurs concernés que l’eau est impropre à la consommation et des mesures à prendre. Elle ou il doit aussi « sans délai aviser le MELCCFP et la DSPublique des actions qu’il prévoit entreprendre ou qu’il a déjà entreprises pour solutionner le problème » (voir le Guide d’interprétation du Règlement sur la qualité de l’eau potablea pour plus d’informations sur ces actions) (10). Généralement, si le ou la responsable n’est pas joignable ou refuse d’agir diligemment, une DSPublique peut notamment solliciter des partenaires (p. ex. municipalité, policiers et policières) pour aviser les utilisatrices et utilisateurs concernés.

Le ou la responsable d’un système de distribution doit aussi aviser le ou la responsable d’un autre système raccordé au sien si les utilisatrices et utilisateurs sont susceptibles d’être alimentés par de l’eau contaminée (art. 37). Les établissements de santé et de services sociaux, d’enseignement, de garde et de détention que le système alimente doivent être avisés individuellement par le ou la responsable du système de distribution (art. 36), incluant chaque installation de santé et de services sociaux d’un centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) (p. ex. hébergements pour personnes aînées). Le MAPAQ est avisé directement par le laboratoire lors d’une contamination fécale (art. 35) (10).

Il existe également certaines dispositions concernant les avis d’ébullition préventifs. Par exemple, lorsqu’un avis d’ébullition a été émis en raison d’une défaillance dans le système de traitement susceptible d’entraîner un non-respect des normes de qualité de l’eau, le ou la responsable du système de distribution doit en informer les utilisatrices et utilisateurs concernés ainsi que la DSPublique (art. 35.1) (9,10). Par ailleurs, lors d’un avis d’ébullition préventif, il ou elle devrait informer la DSPublique notamment si un centre hospitalier est impacté. À noter également ceci : « En ce qui concerne l’émission d’un avis d’ébullition préventif, le responsable du système de distribution doit s’informer auprès de sa DSPublique de l’ampleur de la situation à partir de laquelle cette dernière souhaiterait être informée. » (27).

Utilisatrices et utilisateurs concernés par les avis d’ébullition (art. 36)

Les utilisatrices et utilisateurs concernés par un avis d’ébullition sont désignés par le ou la responsable du système de distribution. Selon l’article 36 du RQEP, les utilisatrices et utilisateurs concernés sont toutes les personnes qui sont susceptibles d’être approvisionnées par de l’eau contaminée provenant du système de distribution (9). Exceptionnellement, si le réseau de distribution est important et que le ou la responsable a des arguments valables (p. ex. secteurs préétablis, équipements créant une barrière, données de lecture de pression sur le réseau, plusieurs résultats conformes faits en même temps), il ou elle peut restreindre l’étendue de l’avis. Pour plus d’information, voir le Guide d’interprétation du Règlement sur la qualité de l’eau potable du MELCCFP.

Moyens de diffusion de l’avis

Lors d’un avis d’ébullition obligatoire, le ou la responsable du système de distribution de l’eau doit choisir le ou les moyens les plus susceptibles de joindre rapidement le plus grand nombre possible d’utilisatrices et utilisateurs concernés (10). Le MELCCFP considère que plus d’un moyen peut être nécessaire pour les informer adéquatement (10).  

Les établissements d’enseignement, de santé et de services sociaux et touristiques doivent placer des affiches indiquant que l’eau est impropre à la consommation à chaque robinet destiné à la consommation et cesser la distribution d’eau des fontaines alimentées par ce système de distribution (art. 38), incluant les machines à glaçons.

Concernant les avis d’ébullition préventifs, le RQEP ne prévoit pas d’obligation de moyens de diffusion. Néanmoins, les éléments rapportés plus haut demeurent valables.

Délai de parution et fréquence de diffusion de l’avis

Les avis d’ébullition obligatoires doivent être émis sans délai. Ils doivent être répétés à toutes les deux semaines jusqu’au retour à la conformité si la situation perdure. Le ou la responsable doit transmettre au MELCCFP et à la DSPublique un avis écrit à chaque renouvellement (art. 36) (10).

Levée de l’avis

Le Guide d’interprétation du Règlement sur la qualité de l’eau potable du MELCCFP explique plus en détail les exigences à respecter pour la levée de l’avis d’ébullition, selon les différents cas de figure. La présente section présente les principaux éléments à retenir pour les DSPublique.

Si l’avis d’ébullition découle de la présence d’E. coli dans l’eau distribuée (art. 36), le retour à la conformité doit se faire selon les conditions édictées par l’article 39 du RQEP et les normes régissant les paramètres microbiens (10). Le nombre d’échantillons à prélever dépend de la population desservie concernée. Un retour à la conformité pour lever l’avis nécessite que tous les échantillons prélevés soient conformes pour les paramètres mesurés et exempts de coliformes totaux (art. 39). S’il s’agit d’une installation alimentée en eau souterraine non désinfectée, le ou la responsable doit d’abord vérifier la qualité de l’eau brute par l’analyse des bactéries E. coli et entérocoques selon les modalités prévues au RQEP (art. 39).

Si l’avis d’ébullition découle de la présence d’E. coli dans une eau brute non désinfectée de source souterraine, l’avis d’ébullition doit être maintenu jusqu’à ce que des mesures correctives jugées nécessaires ont été mises en place (art. 39.1) (10).

Exemples de précautions une fois l’avis d’ébullition levé

  • purger les robinets extérieurs et faire couler l’eau de tous les robinets d’eau froide quelques minutes (5). Les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) (3) recommandent de commencer par le robinet situé au point le plus élevé de la maison, sans oublier les fontaines et les distributeurs d’eau des réfrigérateurs (3);
  • vider, laver et nettoyer les appareils qui produisent de la glace (incluant les réfrigérateurs) (5). Les CDC (3) précisent de jeter la glace, de remplir la machine et de jeter à nouveau la glace;
  • pour les appareils de traitement de l’eau domestique (incluant les filtres à eau des réfrigérateurs), suivre les recommandations du fabricant (5). Les CDC (3) recommandent de changer la cartouche de filtre.

La DSPublique et le MELCCFP doivent être informés du retour à la conformité par le ou la responsable du système de distribution. La levée de l’avis d’ébullition de l’eau émis en vertu du RQEP doit être faite par le ou la responsable du système de distribution, qui doit effectuer les mêmes démarches d’information auprès de la population et des organisations ayant préalablement été avisées de faire bouillir l’eau (art. 41).

Si l’avis d’ébullition ne découle pas de la présence d’E. coli, le processus pour la levée de l’avis d’ébullition n’est pas encadré par le RQEP. Dans ces situations, la décision de lever l’avis découle de l’évaluation sanitaire réalisée par la DSPublique et de l’évaluation technique du MELCCFP (10). La démarche pour lever ces avis peut s’inspirer de la démarche réglementaire, avec les ajustements requis si besoin. Par exemple, si l’avis a été émis en lien avec la présence d’entérocoques dans l’eau distribuée (p. ex. analyse de la qualité de l’eau dans un réseau temporaire), les analyses de retour à la conformité devront inclure les entérocoques.

Enfin, en présence d'une éclosion d'origine hydrique, la DSPublique doit décider du moment où l'avis peut être levé. L'avis est généralement levé après l’identification de la source de l’éclosion et la mise en place des mesures correctives appropriées et reconnues efficaces, un retour à la conformité de la qualité de l'eau (si applicable) et après que l'incidence des cas de la maladie engendrés par la contamination est retournée à la normale.


  1. Santé Canada. Chapitre 7 — La santé des Canadiens et des Canadiennes dans un climat en changement [Internet]. [cité 19 janv 2024].
  2. Moghaddam-Ghadimi S, Tam A, Khan U, Gora S. How might climate change impact water safety and boil water advisories in Canada? FACETS [Internet]. 2023 [cité 8 janv 2025].
  3. CDC. Drinking Water Advisory Communication Toolbox [Internet]. Centers for Disease Control and Prevention; 2016 [cité 8 juin 2022] p. 212.
  4. CDC. Water, Sanitation, and Hygiene (WASH)-related Emergencies and Outbreaks. 2024 [cité 8 janv 2025]. Drinking Water Advisories: An Overview.
  5. MELCCFP. Questions et réponses concernant les avis d’ébullition [Internet]. 2024 [cité 8 janv 2025].
  6. Santé Canada. Conseils concernant l’émission et l’annulation des avis d’ébullition de l’eau dans les approvisionnements d’eau potable au Canada [Internet]. 2015 [cité 8 juin 2022] p. 25.
  7. OMS. Boil Water – Technical Brief [Internet]. Organisation mondiale de la Santé; 2015 [cité 8 juin 2022] p. 2.
  8. Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Note d’appui scientifique et technique relative aux solutions d’alimentation de substitution en eau destinée à la consommation humaine [Internet]. 2015 p. 56.
  9. Gouvernement du Québec. Règlement sur la qualité de l’eau potable [Internet].
  10. MELCCFP. Guide d’interprétation du Règlement sur la qualité de l’eau potable [Internet]. 2024 [cité 8 juin 2022] p. 128.
  11. MELCCFP. Bilan de mise en œuvre du règlement sur la qualité de l’eau potable 2013-2018 [Internet]. 2020 [cité 27 juin 2022] p. 89.
  12. Santé Canada. Recommandations pour la qualité de l’eau potable au Canada : Document technique – Les coliformes totaux [Internet]. 2020 [cité 8 janv 2025] p. 43.
  13. Tairou F, Gauvin D, Laliberté C, Gingras S, Levallois P. Étude de l’observance des avis d’ébullition dans la population québécoise - Recherche Google [Internet]. Institut National de Santé Publique du Québec, Direction de la santé environnementale et de la toxicologie; 2011 [cité 7 juin 2022] p. 59.
  14. Paquet-Gagnon PA. Évaluation de l’observance des avis de faire bouillir l’eau potable, Sainte-Marie, Agence de la santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches [Internet]. Sainte-Marie, Agence de la santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches, Direction de santé publique et de l’évaluation; 2010 [cité 7 juin 2022] p. 101.
  15. Michaud S, Gagnon F, Boivin S, Milord F. Étude de l’observance des avis d’ébullition en Estrie et en Montérégie. Centre Hospitalier Universitaire de Sherbrooke; 2010 p. 66.
  16. Vedachalam S, Spotte-Smith KT, Riha SJ. A meta-analysis of public compliance to boil water advisories. Water Research. 2016;94:136‑45.
  17. Franer K, Meijerink H, Hyllestad S. Compliance with a boil water advisory after the contamination of a municipal drinking water supply system in Norway. Journal of Water and Health. 2020;18(6):1084‑90.
  18. Jones-Bitton A, Gustafson DL, Butt K, Majowicz SE. Does the public receive and adhere to boil water advisory recommendations? A cross-sectional study in Newfoundland and Labrador, Canada. BMC Public Health. 2016;16(1):14.
  19. Hyllestad S, Veneti L, Bugge AB, Rosenberg TG, Nygård K, Aavitsland P. Compliance with water advisories after water outages in Norway. BMC Public Health. 2019;19(1):N.PAG-N.PAG.
  20. US EPA O. Public Notification Rule [Internet]. 2024 [cité 8 janv 2025].
  21. OMS. Guidelines for drinking-water quality: Fourth edition incorporating the first and second addenda [Internet]. Geneva: World Health Organization; 2022 [cité 8 juin 2022]. (WHO Guidelines Approved by the Guidelines Review Committee).
  22. NHMRC. National Water Quality Management Strategy. Australian Drinking Water Guidelines 6 2011 (Version 3.7 Updated January 2022). [Internet]. National Health and Medical Research Council; 2011 [cité 10 juin 2022].
  23. Gouvernement du Canada. Au sujet des avis concernant la qualité de l’eau [Internet]. 2021 [cité 8 janv 2025].
  24. Gouvernement du Québec. Contamination ou pénurie d’eau potable [Internet]. 2023 [cité 8 janv 2025].
  25. MAPAQ. Que faire à la suite de la diffusion d’un avis d’ébullition, d’un avis de non-consommation ou d’un avis d’ébullition préventif de l’eau potable? – Renseignements destinés aux exploitants d’établissements alimentaires. [Internet]. n.d.
  26. MAPAQ. Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation. 2024 [cité 8 janv 2025]. Avis d’ébullition d’eau.
  27. MELCCFP. Guide de bonnes pratiques d’exploitation des installations de distribution d’eau potable [Internet]. Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs; 2023 p. 111. 

La présente fiche synthèse a été réalisée dans le but de donner un aperçu des aspects scientifiques et réglementaires des avis d’ébullition. Elle est le fruit d’une revue narrative de la littérature scientifique et de la littérature grise. 

Recherche documentaire de la littérature grise

La stratégie de recherche documentaire a été réalisée en deux temps. Une première recherche de la littérature grise a été réalisée au mois de mai 2020 afin de connaître les recommandations des organisations de santé publique au regard de trois concepts : 1) des situations pouvant mener à un avis d’ébullition; 2) du contenu de ces avis; 3) des populations vulnérables à cibler dans ces avis. Pour ce faire, une recherche a été menée dans deux moteurs de recherche (Google et Ophl@) ainsi que sur les sites Web des organisations (voir tableau A1). Les mots clés recherchés dans les divers moteurs de recherche sont présentés dans l’encadré ci-dessous.

Mots clés recherchés dans la littérature grise

Avis d’ébullition

  • EN : "boil AROUND(3) water AROUND(4) advisory|advisories|advice|advices|notice|notices|order|orders"|"drinking|drinkable|potable|tap|municipal AROUND(2) water AROUND(4) advisory|advisories|advice|advices|notice|notices|order|orders"
  • FR : "avis|ordre|ordres|ordonnance|ordonnances AROUND(2) ébullition|"faire bouillir l’eau"

Population vulnérable

  • EN : "boil AROUND(3) water AROUND(4) advisory|advisories|advice|advices|notice|notices|order|orders" "vulnerable populations"|"susceptible populations"|aged|immunosuppressed|child|infants|elders|"pregnant women|"chronic diseases"
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Tableau A1. Moteurs de recherche et sites Web des organisations de santé publique consultés pour la recherche de la littérature grise

OrganisationSite Web recherché
Googlegoogle.com
Ophl@ophla.ca
Organisation mondiale de la Santé (OMS)who.int
Centers for Disease Control and Prevention (CDC)

cdc.gov 

 

European Environment Agencyeea.europa.eu
Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses, France)anses.fr
Agence de la santé publique du Canada (ASPC)

canada.ca

 

European Center for Disease Control

ecdc.europa.eu 

 

Public Health Agency of Sweden

folkhalsomyndigheten.se  

 

National Institute for Health and Care Excellence

nice.org.uk 

 

Public Health Englandgov.uk
Public Health Walesphw.nhs.wales
National Institute for Public Health and the Environnement (Pays-Bas)

rivm.nl

 

National Health and Medical Research Council (Australie)

nhmrc.gov.au

 

Au total, 45 publications d’intérêt (pages Web et documents en format PDF) ont été recensées. Seules les publications provenant d’organisations de santé publique internationales ont été retenues, soit celles provenant du gouvernement du Canada, des CDC des États-Unis, de l’OMS, de l’Anses en France et du National Health and Medical Research Council (NHMRC) du gouvernement de l’Australie. Cette première stratégie de recherche a résulté en sept publications retenues (en gras dans le tableau A2) provenant de ces cinq organisations. La recherche a été relancée auprès de ces organisations spécifiquement en mai 2024 afin de vérifier si des mises à jour étaient disponibles. Certaines pages Web d’organisations ont été mises à jour entre 2020 et 2024, mais aucun document additionnel en format PDF n’a été repéré.

La présente recherche de la littérature grise a été complétée par l’inclusion de 15 autres publications pertinentes connues des rédacteurs et rédactrices ou du réseau d’experts et expertes dans le domaine de l’eau potable, qui portent directement ou indirectement sur les avis d’ébullition de l’eau ou sur les changements climatiques et la qualité de l’eau potable : huit provenant d’organisations du Québec (gouvernement du Québec et MELCCFP), deux provenant du gouvernement fédéral et deux provenant d’autres organisations (Environmental Protection Agency [U.S. EPA] et OMS). Une recherche dans Santécom avec les termes « bouillir » et « ébullition », réalisée en mai 2024, a permis d’identifier trois publications pertinentes additionnelles. Ces 15 publications complémentaires, ajoutées aux sept repérées par la stratégie de recherche, a généré un total de 22 publications issues de la littérature grise.

Tableau A2. Liste des publications de la littérature grise retenues

Organisation, annéeTitre de la publication
Anses, 2015Note d’appui scientifique et technique de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail relatif « aux solutions d’alimentation de substitution en eau destinée à la consommation humaine (PDF)
CDC, 2024Drinking Water Advisories: An Overview (page Web)
CDC, 2016(PDF)
Gouvernement du Canada, s. d.Au sujet des avis concernant la qualité de l’eau (page Web)
Gouvernement du Québec, s. d.Contamination ou pénurie d’eau potable (page Web)
Gouvernement du Québec, s. d.Règlement sur la qualité de l’eau potable (page Web)
MAPAQ, s. d.Avis d’ébullition et de non-consommation de l’eau potable (page Web)
MAPAQ, s. d.(PDF)
MELCCFP, 2020Bilan de mise en œuvre du Règlement sur la qualité de l’eau potable 2013-2018 (PDF)
MELCCFP, 2023Guide de bonnes pratiques d’exploitation des installations de distribution d’eau potable (PDF)
MELCCFP, s. d.Questions et réponses concernant les avis d’ébullition (page Web)
MELCCFP, 2024Guide d’interprétation du Règlement sur la qualité de l’eau potable (PDF)
Michaud et al., 2010(PDF)
NHMRC, 2011Australian Drinking Water Guidelines 6 (PDF)
OMS, 2022Guidelines for Drinking-water Quality – Fourth Edition Incorporating the First Addendum (voir section 7.6.1) (PDF)
OMS, 2015Boil Water (PDF)
Paquet-Gagnon, 2010Évaluation de l’observance des avis de faire bouillir l’eau potable (PDF)
Santé Canada, 2022La santé des canadiens et des canadiennes dans un climat en changement : faire progresser nos connaissances pour agir. Chapitre 7 – Qualité, quantité et sécurité de l’eau (PDF)
Santé Canada, 2020Recommandations pour la qualité de l’eau potable au Canada : document technique – les coliformes totaux (PDF)
Santé Canada, 2015Conseils concernant l’émission et l’annulation des avis d’ébullition de l’eau dans les approvisionnements d’eau potable au Canada (PDF)
Tairou et al., 2012Étude de l’observance des avis d’ébullition dans la population québécoise (PDF)
U.S. EPA, s. d.Public Notification Rule (page Web)

Recherche documentaire de la littérature scientifique

Une recherche de la littérature scientifique a été réalisée en mars 2022. Cette recherche a été réalisée selon quatre concepts clés, soit : 1) avis d’ébullition de l’eau; 2) populations vulnérables; 3) situations pouvant mener à un avis et contenu des avis; 4) communication des avis, compréhension et adhésion aux recommandations. Les bases de données suivantes ont été recherchées (nombre de résultats obtenus entre parenthèses) : Embase (n = 77), Medline (n = 71), Environment Complete (n = 168), CINAHL Complete (n = 41) et GreenFILE (n = 59). Seules les publications publiées au cours des 10 dernières années (à partir de 2012) et écrites en français ou en anglais ont été retenues. Les articles ont été révisés par un seul évaluateur et sélectionnés selon les critères présentés au tableau A3. Un premier tri réalisé en 2022 a permis de sélectionner 19 articles scientifiques. Un second tri a été réalisé en mai 2024 sur la base des critères d’inclusion et d’exclusion. Au final, huit publications scientifiques portant plus spécifiquement sur l’observance des avis d’ébullition ont été identifiées, mais seulement quatre portant plus spécifiquement sur la connaissance et l’observance des avis ont été conservées pour les besoins de la fiche. Aucune évaluation de la qualité des études retenues n’a été effectuée. De plus, une autre publication scientifique, portant plus spécifiquement sur les avis d’ébullition en contexte de changements climatiques (Moghaddam-Ghadimi et al., 2023), a été captée grâce au réseau de professionnels et professionnelles.

Tableau A3. Critères d’inclusion et d’exclusion utilisés pour la littérature scientifique

Critères d’inclusionCritères d’exclusion
  • avis de bouillir ou ébullition obligatoire;
  • indication d'émission des avis;
  • contenu des avis;
  • populations vulnérables;
  • communication (diffusion) des avis;
  • compréhension des avis par la population;
  • observance de la population aux avis;
  • critères pour lever les avis.
  • avis de non consommation;
  • promotion de la consommation d’eau;
  • publications n’étant pas des articles scientifiques (p. ex. actes de conférence, thèse de recherche);
  • études des pays en voie de développement. 

Rédactrice : Vicky Huppé, Institut national de santé publique du Québec

Sous la coordination de : Marie-Eve Levasseur, Institut national de santé publique du Québec

Collaboratrices et collaborateur : Caroline Huot, Nicolas Parenteau et Hana Trigui, Institut national de santé publique du Québec

Révision :   
Marie-Eve Dubuis, Institut national de santé publique du Québec
Claire Audemard, Centre intégré de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent 
Nathalie Brault, Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie
Mathieu Simard, Centre intégré de santé et de services sociaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean
Isabelle Brillant, Philippe Cantin, Félix Légaré-Julien et Marc-Ader Nankam, ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs

Les réviseuses et réviseurs ont été conviés à apporter des commentaires sur la version préfinale de ce document et en conséquence, n’en ont pas révisé ni endossé le contenu final.

Révision linguistique : Aurélie Franco, Institut national de santé publique du Québec

Remerciements : le Groupe scientifique sur l’eau remercie Nicolas Melançon, Vincent Ménard-Cholette, Julie Montreuil et Brandon Moralez Gonzalez, externes en médecine, pour leurs travaux d’extraction des informations de la littérature scientifique et grise sur les avis d’ébullition. Le Groupe scientifique sur l'eau souhaite également remercier Patrick Levallois pour ses conseils lors de la rédaction de la fiche synthèse.

Citation suggérée : Groupe scientifique sur l’eau. (2025). Avis d’ébullition de l’eau. Dans Fiches synthèses sur l’eau potable et la santé humaine. Institut national de santé publique du Québec.

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