Tel qu’explicité dans les articles publiés conjointement dans ce numéro du BISE, l’environnement bâti et, plus largement les conditions d’habitat, exercent une forte influence sur plusieurs problématiques de santé, telles que les maladies chroniques ou respiratoires (asthme, maladies cardiovasculaires, allergies, obésité, etc.), la santé mentale ou les traumatismes (Bergeron & Reyburn, 2010; Institut canadien d'information sur la santé, 2006; Robitaille, 2009).
Il est dorénavant bien documenté qu’ensemble, les facteurs socioéconomiques et l’environnement physique ont une influence plus importante sur l’état de santé que les soins de santé (respectivement 60 % et 25 %) (Sous-comité sénatorial sur la santé des populations, 2009). Ainsi, la défavorisation, qu’elle soit matérielle ou sociale, conditionne à différents degrés l’environnement dans lequel vivent les populations (Pampalon & Raymond, 2003). Par exemple, les populations défavorisées peuvent être contraintes à vivre dans des quartiers situés près des sources de pollution ou de risque (autoroute, industries, etc.), ou encore dans lesquels les logements sont anciens et vétustes (Institut canadien d'information sur la santé, 2006).