Avis scientifique

Écrit exprimant clairement une prise de position officielle de l’INSPQ, des recommandations ou des pistes d’action à privilégier sur une question de santé publique et visant à appuyer une prise de décision publique. Il est le résultat d’une démarche qui peut avoir nécessité un consensus d’experts, qui s’appuie sur l’état actuel des connaissances ainsi que sur des principes et des méthodes explicites et adaptées à l’objet de la recherche, au contexte de production et au niveau de preuve requis.

Avis sur l’utilisation d’une 2e dose de vaccination contre les oreillons chez les travailleurs de la santé

Comité sur l'immunisation du Québec

Depuis novembre 2016, des cas d’oreillons ont été rapportés parmi les médecins résidents de la région de Québec (1 cas), de l’Estrie (5 cas) et du Saguenay–Lac-Saint-Jean (1 cas). À la suite de l’apparition de cas secondaires parmi des médecins résidents du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS), les autorités du CHUS ont pris la décision d'administrer une 2e dose du vaccin contre les oreillons à un nombre restreint de résidents, soit une quarantaine de résidents. Cette décision avait pour but d'augmenter l'immunité dans cette cohorte née entre 1980 et 1996 qui n'a souvent reçu qu'une seule dose de vaccin contre les oreillons.

La Direction de la santé publique du CIUSSS de l'Estrie-CHUS a donc demandé au Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) son avis sur l'administration d'une 2e dose du vaccin contre les oreillons à un cercle plus élargi de médecins résidents dans un contexte d'éclosion en milieu de soins, dans le but d'augmenter l'immunité de cette…

Avis sur la pertinence de la réintroduction du vaccin bacille Calmette-Guérin (BCG) au Nunavik dans le contexte d’une recrudescence de la tuberculose

Comité sur l'immunisation du Québec

Pour répondre à une situation considérée comme urgente, le BCG a été réintroduit dans un des villages du Nunavik en 2012 à la suite d’une éclosion importante ainsi que dans un second village en août 2015. Le Directeur de la santé publique du Nunavik a demandé au Comité sur l’immunisation du Québec la production d’un avis sur la pertinence de réintroduire le BCG dans l’ensemble des villages du Nunavik. En voici les faits saillants.

Avis sur le suivi postnatal systématique suite au congé hospitalier

Au Québec, la Politique de périnatalité 2008-2018 stipule que les établissements de santé et de services sociaux doivent mettre en place un programme de suivi systématique pour les nouveaux parents. Ce dernier doit comprendre un appel téléphonique dans les 24 heures suivant le congé du lieu de naissance et une visite systématique dans les 24 à 72 heures après la sortie du lieu de naissance. Ce programme fait suite à une réflexion entamée au cours de la deuxième moitié des années 90, concernant la restructuration des services en périnatalité dans le cadre du virage ambulatoire. Il visait à réduire la durée du séjour hospitalier lors d’un accouchement sans complications. Outre la réduction de la morbidité maternelle et infantile, plusieurs autres objectifs, comme la réduction des coûts d’hospitalisation ou la reconnaissance des compétences des parents, sont à l’origine de ce changement (Ministère de la Santé et des Services sociaux, 1999).

Depuis quelques années,…

Avis sur l’installation d’une cuvette de toilette dans une chambre d’une unité de soins intensifs

Comité sur les infections nosocomiales du Québec

Récemment, les membres du Comité sur les infections nosocomiales du Québec (CINQ) étaient interpellés au sujet de la décision de gestionnaires de certains établissements de soins d’installer une toilette directement dans l’espace d’une chambre de soins intensifs. De plus, aucun mur ou écran protecteur n’étaient prévus autour de la cuvette.

La question précise adressée au CINQ était : « Quels sont les risques infectieux reliés à l’aménagement d’une cuvette (de toilette) à l’intérieur d’une chambre de soins intensifs de niveau 1? ».

La gestion des liquides biologiques dans les milieux de soins requiert l’application de précautions particulières afin d’éviter la contamination de l’environnement, des travailleurs de la santé et des usagers. La disposition des excrétas est un enjeu supplémentaire lorsque les usagers sont incapables de se rendre seuls aux toilettes. Différentes installations physiques sont mises en place afin de faciliter la disposition des excrétas…

Évaluation d’une politique obligatoire de vaccination contre l’influenza ou de port d’un masque pour les travailleurs de la santé

Comité sur l'immunisation du Québec

L’objectif d’une telle politique est de réduire le fardeau de l’influenza transmis par les travailleurs non vaccinés aux patients et de prévenir les éclosions dans les milieux de soins. Les prémisses sous-jacentes à cette politique sont que ce fardeau est important et que la vaccination des travailleurs contre l’influenza ou le port du masque le réduira substantiellement. Il est difficile d’obtenir, sur une base volontaire, des couvertures vaccinales de plus de 70 % chez les travailleurs des hôpitaux de soins aigus, alors que les politiques de vaccination obligatoire ou de VoM permettent d’atteindre et même dépasser ce niveau de couverture vaccinale.

Contrairement aux autres vaccins dont les composantes sont identiques d’année en année, le vaccin contre l’influenza est continuellement modifié de façon à apparier les souches d’influenza du vaccin à celles qu’on prévoie qui circuleront. De ce fait, alors que l’efficacité et la sécurité des autres vaccins sont bien…

Avis sur la pertinence d’un programme de vaccination universelle avec le vaccin méningococcique protéinique à quatre composantes au Québec

Comité sur l'immunisation du Québec

Une campagne de vaccination de masse ciblant les personnes âgées entre 2 mois et 20 ans a été menée en 2014 dans la région sociosanitaire du Saguenay–Lac-Saint-Jean en vue de contrôler une situation d’incidence élevée d’infections invasives à méningocoque causée par un clone virulent de sérogroupe B. Un vaccin méningococcique protéinique comportant quatre composantes a été utilisé (4CMenB).

Cette campagne a été suivie d’une forte diminution de l’incidence des infections invasives dans la région. En date du 8 mars 2016, aucun échec vaccinal n’a été rapporté. Dans les autres régions du Québec, l’incidence des infections invasives de sérogroupe B est en régression, à l’exception de la région de Chaudière-Appalaches où des foyers d’activité sont encore présents.

À la demande du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, le Comité sur l’immunisation du Québec a préparé un avis portant sur la pertinence d’un programme de…

Avis du Comité sur l’immunisation du Québec sur la place du vaccin vivant atténué contre l’influenza

Comité sur l'immunisation du Québec

Dans son avis de 2011 (Utilisation du vaccin à virus vivant atténué contre l’influenza (VVAI), Flumist® chez les enfants et les adolescents âgés de
2-17 ans avec maladie chronique, avis Influenza-2011-044), le Comité sur l’immunisation du Québec recommandait l’utilisation préférentielle du vaccin vivant atténué contre l’influenza (VVAI) chez les enfants en bonne santé âgés de 2 à 17 ans. Cette recommandation a été élargie en 2012 pour inclure les enfants atteints de maladies chroniques sans immunosuppression.

Au cours des dernières années, des études menées chez les enfants aux États-Unis ont montré que le VVAI n’avait pas une efficacité supérieure au vaccin inactivé contre l’influenza (VII) et que parfois son efficacité semblait même inférieure. Pour la saison 2015-16, une étude des Centers for Disease Control and Prevention a trouvé que le VVAI n’avait pas protégé les enfants qui l’avaient reçu alors que le VII avait offert une protection contre l’influenza. À la…

Avis du Comité sur l’immunisation du Québec sur la pertinence d’une intervention visant à contrôler une incidence élevée d’infections invasives à méningocoque de sérogroupe B dans la région de la Chaudière-Appalaches

Comité sur l'immunisation du Québec

Le CIQ considère que la situation du territoire du CLSC de Lotbinière présente des caractéristiques épidémiologiques qui suggèrent que l’incidence des IIM-B chez les jeunes âgés de 0 à 4 ans y restera élevée. Le CIQ recommande donc la vaccination le plus tôt possible des personnes suivantes :

Les enfants âgés de 2 mois et plus, nés au 1er octobre 2011 ou après, qui :

résident dans le territoire du CLSC de Lotbinière de façon continuelle ou en garde partagée; résident à l’extérieur et se font garder régulièrement dans le territoire du CLSC de Lotbinière : l’enfant fréquente un milieu de garde public (CPE) OU l’enfant est gardé dans un milieu privé tel que dans une famille, une gardienne privée ou chez des grands-parents.

Le CIQ recommande aussi la vaccination au cours des deux prochaines années (se terminant le 30 septembre 2018) des enfants à naître ou des enfants de 0-4 ans qui déménageront ou se feront garder dans le territoire du CLSC de…

Gestion des risques associés à la présence de la bactérie Legionella spp. dans les réseaux d’eau des centres hospitaliers au Québec

En mai 2013, le directeur de santé publique de l’Agence de la santé et des services sociaux (ASSS) de la Mauricie-et-du Centre-du-Québec a demandé à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) un avis sur la gestion de la présence de la bactérie Legionella spp. dans les réseaux d’eau potable des hôpitaux. Il n’existe actuellement aucune ligne directrice ni réglementation au Québec ou au Canada quant à la présence et au suivi de cette bactérie dans les réseaux d’eau potable, ainsi qu’à l'interprétation des résultats lorsqu’elle est détectée.

Dans ce contexte, le présent avis vise à fournir à l’ensemble des centres hospitaliers du Québec un document servant à orienter la surveillance, la prévention et le contrôle de Legionella spp. afin de prévenir les cas de légionellose nosocomiale reliés à la contamination dans les réseaux d’eau des centres hospitaliers.

Legionella spp. est une bactérie présente dans différents types écosystèmes naturels…

Évaluation du risque d’émergence et de transmission vectorielle du virus Zika au Québec

Le virus Zika a émergé dans les Amériques en 2015 et connaît une expansion géographique importante. Actuellement, le virus se transmet localement dans 35 pays des Caraïbes, de l’Amérique centrale et du Sud. L’infection à virus Zika est bénigne : 70 à 80 % des cas ne présentent aucun symptôme, 20 % présentent de la fièvre et des éruptions cutanées accompagnées d’arthralgie et de myalgie, de conjonctivite, de céphalées, de douleurs rétro-orbitaires et de fatigue. L’infection à virus Zika peut engendrer des complications neurologiques, notamment le syndrome de Guillain-Barré. L’infection à virus Zika occasionne des anomalies congénitales chez la femme enceinte, qui se manifestent notamment par des microcéphalies chez les nouveau-nés. L’infection à virus Zika se transmet par les moustiques du genre Aedes: en Amérique, Ae. aegypti est le vecteur principal et Ae. albopictus est un vecteur potentiel. Ces vecteurs sont actuellement absents au Québec. Le virus…