Avis scientifique

Écrit exprimant clairement une prise de position officielle de l’INSPQ, des recommandations ou des pistes d’action à privilégier sur une question de santé publique et visant à appuyer une prise de décision publique. Il est le résultat d’une démarche qui peut avoir nécessité un consensus d’experts, qui s’appuie sur l’état actuel des connaissances ainsi que sur des principes et des méthodes explicites et adaptées à l’objet de la recherche, au contexte de production et au niveau de preuve requis.

Scientific advisory on the optimal schedule for childhood immunization against pneumococcal disease in Québec

Comité sur l'immunisation du Québec

The childhood immunization program was implemented in Québec to reduce the burden of pneumococcal disease, with the primary objective of lowering the incidence of invasive pneumococcal disease (IPD). The program began in 2002, targeting children with a high risk of IPD, and in 2004 it became a universal program for all children under age five. A schedule of four doses (3+1) is recommended for high-risk children and three (2+1) for other children. 

The initial 7-valent pneumococcal conjugate vaccine (PCV7) was replaced by the 10-valent vaccine (PCV10) in 2009, and then by the 13-valent vaccine (PCV13) in 2011. Since the program began, immunization coverage rates have been high: over 90% of children receive the recommended number of doses. At the request of the Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec (Ministry of Health and Social Services, or MSSS), the Québec Immunization Committee (CIQ) prepared an scientific advisory regarding the…

Avis sur le calendrier optimal de vaccination des enfants contre les infections à pneumocoque au Québec

Comité sur l'immunisation du Québec

Le programme de vaccination des enfants a été mis en place au Québec pour réduire le fardeau des infections pneumococciques, avec comme objectif principal une diminution de l’incidence des infections invasives à pneumocoque (IIP). Le programme a débuté en 2002 en ciblant les enfants à risque élevé d’IIP et est devenu un programme universel pour tous les enfants âgés de moins de 5 ans en 2004. Un calendrier comportant 4 doses (3 + 1) est recommandé pour les enfants à risque élevé et 3 doses (2 + 1) pour les autres.

Le vaccin pneumococcique 7-valent (VPC-7) a d’abord été utilisé, remplacé par le vaccin 10-valent en 2009 (VPC-10) puis par le vaccin 13-valent en 2011 (VPC-13). Depuis le début du programme, les taux de couverture vaccinale ont été élevés : plus de 90 % des enfants reçoivent le nombre de doses indiquées. À la demande du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, un avis a été préparé par le Comité sur l’immunisation du Québec quant au choix d’un…

Avis concernant les effets de la charge globale de travail sur la grossesse

Plusieurs emplois occupés par des travailleuses enceintes impliquent une exposition à des contraintes du travail, par exemple, la station debout prolongée, l’horaire et la durée du quart de travail, le soulèvement de charges ou la dépense énergétique engendrée par l’exécution des tâches. Les contraintes du travail, lorsque juxtaposées dans le cadre d’un même emploi, renvoient à la notion générale de charge globale.

Cet avis scientifique résulte de l’analyse des connaissances scientifiques et des pratiques médicales entourant la charge globale de travail et son impact sur la grossesse. Il intègre également l’opinion de médecins désignés au Programme pour une maternité sans danger (PSMD), colligée en juin 2016 lors d’une formation et d’un exercice délibératif quant aux recommandations sur le sujet. Les résultats d’analyse suggèrent que :

Avis sur l’utilisation des vaccins pneumococciques conjugués 13-valent (VPC-13) et polysaccharidiques (VPP-23) pour la prévention des infections invasives à pneumocoque et les pneumonies d’origine communautaire chez les personnes âgées de 65 ans et plus

Comité sur l'immunisation du Québec

Les infections invasives à pneumocoque (IIP) et les pneumonies d’origine communautaire (POC) non bactériémiques sont la cause d’une morbidité et d’une mortalité importante dans la population âgée de 65 ans et plus au Québec et entraînent des coûts substantiels pour les services de santé. Ces infections causées par le Streptococcus pneumoniae augmentent en incidence à partir de l’âge de 65 ans pour atteindre une incidence maximale chez les 85 ans et plus. Actuellement, une dose de vaccin pneumococcique polysaccharidique couvrant 23 sérotypes (VPP-23) est offerte à toutes les personnes âgées de 65 ans et plus. Ce vaccin a démontré son efficacité pour prévenir les IIP causées par les sérotypes vaccinaux, à l’exception du sérotype 3. Toutefois, la protection s’atténue avec le temps et semble disparaître de 5 à 10 ans après l’administration d’une dose et le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) a émis en 2016 une recommandation pour permettre l’utilisation du vaccin…

Recommandation de prophylaxie postexposition de la maladie de Lyme

L’installation progressive des tiques Ixodes scapularis, responsables de la transmission de Borrelia burgdorferi, et la recrudescence de cas de maladie de Lyme acquis au Québec amènent les autorités ministérielles à revoir les interventions visant à prévenir cette maladie, dont celle de recourir à la prophylaxie postexposition (PPE) à la suite d’une piqûre de tique. C’est dans ce contexte, qu’en décembre 2015, le Ministère a confié à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) le mandat de préciser si la recommandation actuellement en vigueur au Québec devait être maintenue et, le cas échéant, de définir les modalités de son application.

Cette recommandation adoptée par la Table de concertation nationale en maladies infectieuses se retrouve dans le Guide d’intervention de la maladie de Lyme édité par le ministère de la Santé et des Services sociaux en 2013. Elle a ensuite été reprise par l’INSPQ en 2014 dans l’avis scientifique Proposition d’un…

Preuve d’immunité contre la varicelle : recommandations du Comité sur l’immunisation du Québec

Comité sur l'immunisation du Québec

En juillet 2016, le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) a publié une mise à jour de ses recommandations sur la preuve d’immunité contre la varicelle. On y lit qu’une personne ne serait considérée protégée contre la varicelle que si elle avait reçu 2 doses du vaccin ou si elle avait eu la maladie avant la mise en place du programme de vaccination, c’est-à-dire avant 2006.

L’application de ces nouveaux critères amènerait des changements de pratique importants au Québec. Ils semblent poursuivre un objectif qui va au-delà de celui visé au Québec. La varicelle circule encore et continuera de circuler, notamment dans les milieux scolaires.

L’objectif visé par le Programme québécois de vaccination contre la varicelle est la réduction des hospitalisations de 95 %. Cet objectif est presque atteint avec le programme à une dose. De plus, une 2e dose a été ajoutée en 2016 chez les enfants âgés de 4 à 6 ans. 

Recommandations du CIQ Critères…

Vaccination contre les virus du papillome humain (VPH) des femmes vues en colposcopie

Comité sur l'immunisation du Québec

À long terme, les individus ayant déjà eu des lésions ou subi un traitement pour une maladie reliée aux VPH sont à risque accru de faire une autre maladie reliée à ces virus. La vaccination contre les VPH pourrait réduire ce risque. Cependant, les études effectuées à ce sujet sont généralement d’une faible qualité méthodologique et leurs résultats sont contradictoires.

Les études randomisées qui ont servi à l’homologation des vaccins contre les VPH et plusieurs analyses des données de suivi ont conclu qu’il n’y a pas d’évidence que le vaccin ait un effet sur l’issue d‘infections prévalentes ou de lésions (progression/élimination) déjà présentes au moment de la vaccination. Les données sur la vaccination contre les VPH des individus âgés de plus de 45 ans sont limitées. À notre connaissance, il n’y a pas de données sur l’efficacité des vaccins contre les VPH lorsqu'ils sont administrés aux individus âgés de 46 ans et plus ayant déjà eu des lésions ou subi un…

Recommandations du SERTIH concernant l’évaluation et le suivi des soignants infectés par le VIH

Comité scientifique SERTIH-VIH

Ce document fait état des recommandations québécoises concernant l'évaluation et le suivi des soignants infectés par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Il servira de référence aux experts des comités d’évaluation du Service d’évaluation des risques de transmission d’infections hématogènes (SERTIH). Ces recommandations établies par le Comité scientifique SERTIH-VIH permettent d’encadrer la pratique d’actes à risque de transmission (ART) chez des soignants infectés par le VIH.

Les principales recommandations du Comité scientifique SERTIH-VIH sont les suivantes :

En considérant les recommandations en vigueur dans certains pays et les mesures préventives demandées au soignant infecté par le VIH qui désire pratiquer des ART, le Comité scientifique SERTIH-VIH recommande de permettre la pratique d’ART uniquement lorsque l’ARN du VIH du soignant est sous le seuil de restriction du SERTIH, établi à 50 copies/mL. La méthode utilisée pour l’analyse de l’…

Scénarios de surveillance intégrée de la maladie de Lyme au Québec : avis 2016

Comité scientifique sur les zoonoses et l’adaptation aux changements climatiques

En 2016, le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec (MSSS) a mandaté l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) pour réaliser une mise à jour du programme de surveillance intégrée de la maladie de Lyme. Ce mandat visait l’élaboration de scénarios de surveillance intégrée de cette maladie pour l’année 2016. Ces scénarios devaient entre autres permettre de documenter l’abondance de tiques Ixodes scapularis et leur taux d’infection à Borrelia burgdorferi dans des zones où le risque est peu ou non documenté au Québec.

Ce mandat a été confié au groupe d’experts sur les maladies infectieuses transmises par les tiques du Comité scientifique sur les zoonoses et l’adaptation aux changements climatiques de l’INSPQ. Ce groupe d’experts a tout d’abord identifié des priorités de surveillance pour l’année 2016 et a traduit ces priorités en scénarios de surveillance intégrée. Cette surveillance est composée de la surveillance humaine ainsi que des…

Mesures de prévention et contrôle des infections pour la gestion des cas et des contacts d’oreillons en milieu de soins

Comité sur les infections nosocomiales du Québec

Une éclosion de cas d’oreillons est survenue chez des résidents en médecine d’un centre hospitalier universitaire du Québec à l’automne 2016. Le cas source avait acquis son infection lors d’un séjour à l’extérieur du Canada et demeure dans une autre région sociosanitaire. Des cas se sont retrouvés dans plusieurs milieux de soins au Québec.

Selon les données recueillies lors des enquêtes épidémiologiques auprès des cas, la transmission semble être survenue directement entre les résidents en médecine, possiblement lors d’activités sociales plutôt que lors de prestations de soins.

Devant cette situation, la Direction générale de la santé publique (DGSP) du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a demandé au Comité sur les infections nosocomiales du Québec (CINQ) de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) de produire un avis sur les mesures particulières de prévention et contrôle des infections (PCI) à mettre en place. Le présent document…