Activité physique
En 2020-2021
En baisse
Entre 2014-2015 et 2020-2021, on observe une baisse de la proportion de la population atteignant le niveau recommandé d’activité physique, notamment chez les plus jeunes..
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La pratique de l'activité physique présente un gradient en fonction de la défavorisation matérielle et sociale : à mesure que la défavorisation augmente, la proportion de la population atteignant le niveau recommandé diminue.
La recommandation chez les adultes est de pratiquer au moins 150 minutes par semaine d’activité physique modérée ou vigoureuse, ce qui correspond aux niveaux « actif » et « moyennement actif ». Dans les graphiques, cette catégorie est désignée comme la population « atteignant le niveau recommandé ».
Définition
L’indicateur porte sur l’activité physique pratiquée lors des loisirs ou des transports chez les personnes de 15 ans et plus au cours des quatre dernières semaines. Chez les adultes, la recommandation est de pratiquer au moins 150 minutes par semaine d’activité physique modérée ou vigoureuse. Cela dit, toute activité physique est bénéfique pour la santé et le bien-être, même en deçà des 150 minutes hebdomadaires (Comité scientifique de Kino-Québec, 2020). À tout âge, l’activité physique a un impact positif sur de multiples aspects de la santé. Elle maximise les chances de prévenir ou retarder plusieurs maladies comme le cancer et les maladies cardiovasculaires. L’activité physique favorise l’apprentissage chez les jeunes et contribue à prévenir ou retarder la démence chez les adultes. Elle a aussi un effet positif sur la santé mentale et le bien-être psychologique (Comité scientifique de Kino-Québec, 2020).
Précisions méthodologiques
- Les données proviennent de l’Enquête québécoise sur la santé de la population (EQSP). Celle-ci vise les personnes âgées de 15 ans et plus résidant en ménages privés et depuis 2014-2015, les personnes vivant dans certains ménages collectifs comme les résidences pour aînés (RPA) et les résidences intermédiaires et les ressources de type familial (RI-RTF). À ce jour, trois cycles de l’EQSP ont été réalisés : 2008, 2014-2015 et 2020-2021.
- Cet indicateur est basé sur le type de loisirs (ex. jouer au hockey, faire du conditionnement physique) et les modes de transport actifs (ex. : marche, bicyclette) pratiqués au cours des quatre semaines précédant l’enquête.
- À partir de la fréquence, du temps consacré à chaque activité et de l’intensité de celle-ci, les personnes sont classées selon trois niveaux d’activité physique : « actif ou moyennement actif », « un peu actif » et « inactif ».
- La catégorie « actif ou moyennement actif » correspond au niveau minimal recommandé chez les adultes, soit de 150 minutes d’activité physique modérée ou vigoureuse à chaque semaine. Ce niveau a aussi été utilisé chez les 15-17 ans, bien que la recommandation minimale chez les 17 ans et moins soit le niveau « actif », soit 300 minutes (5h) d’activité physique modérée ou vigoureuse à chaque semaine.
- Voici le temps passé par catégorie d’activité physique :
- Actif : 300 minutes (5 h) ou plus d’activité physique modérée ou 150 minutes (2,5 h) d’intensité vigoureuse à chaque semaine.
- Modérément actif : 150 minutes (2,5 h) ou plus d’activité physique modérée ou 75 minutes d’intensité vigoureuse à chaque semaine.
- Un peu actif : répondants qui n’atteignaient pas la recommandation canadienne de base en termes de minute ou qui avaient seulement rapporté avoir pratiqué des activités d’intensité inférieure à l’intensité “moyenne” chaque semaine.
- Inactif : répondants n’ayant pratiqué aucune activité physique chaque semaine.
- L’activité d’intensité modérée essouffle et fait augmenter la fréquence cardiaque. On devrait être capable de parler, mais pas de chanter. Parmi les activités d’intensité modérée, citons entre autres la marche rapide, le patin et le vélo.
- L’activité d’intensité vigoureuse accélère beaucoup la fréquence cardiaque, et on ne peut prononcer que quelques mots avant de devoir reprendre son souffle. La course à pied, le basketball, le soccer et le ski de fond sont quelques exemples d’activités d’intensité vigoureuse.
- L’indice de défavorisation matérielle et sociale présenté au graphique 2.2 est une classification en cinq quintiles : le quintile Q1 est le plus favorisé, tandis que le quintile Q5 représente le plus défavorisé. Cet indice reflète la situation sociale et économique des personnes qui demeurent sur un territoire donné et non celle d’un individu. Plus d’information est disponible à Indice de défavorisation matérielle et sociale | Institut national de santé publique du Québec.
- La variable « sexe » est utilisée pour les cycles 2008 et 2014-2015 tandis que la variable « genre » est utilisée pour le cycle 2020-2021. Le genre « masculin » comprend les hommes cisgenres ainsi que les hommes transgenres. De même, le genre « féminin » comprend les femmes cisgenres ainsi que les femmes transgenres. Les personnes cisgenres sont celles dont le sexe assigné à la naissance est identique à leur genre. Les personnes transgenres comprennent les personnes dont le genre déclaré ne correspond pas à leur sexe à la naissance déclaré (Classification de cisgenre, transgenre et non binaire, Statistique Canada). Pour des raisons de confidentialité, et compte tenu de la petite taille de la population concernée, la publication de statistiques pour le groupe des personnes non binaires n’est pas possible pour cette enquête.
- Cet indicateur présente à la fois des proportions brutes et ajustées selon l’âge. Les proportions brutes reflètent la fréquence réelle dans la population. Les proportions ajustées selon l’âge permettent de comparer l’évolution dans le temps ainsi que l’écart entre chaque région et le reste du Québec en contrôlant l’impact du vieillissement de la population. Toutefois, les proportions ajustées ne représentent pas la fréquence réelle et sont utilisées uniquement à des fins comparatives.
- Dans les figures de comparaisons régionales 3.1a et b, les symboles (+) et (-) indiquent les résultats des tests statistiques comparant chaque région au reste du Québec. Un (+) signifie que la valeur de la région est significativement supérieure, tandis qu’un (-) indique qu’elle est inférieure. L’absence de symbole signifie qu’il n’y a pas de différence statistique. Les tests statistiques sont basés uniquement sur les proportions ajustées, et non sur les proportions brutes. À noter que la différence entre les cycles n’a cependant pas été testée.
- La population de référence EQSP 2020-2021 a été utilisée pour calculer les proportions ajustées présentées dans l’indicateur, incluant celles par région du cycle 2014-2015.
- Les personnes résidant dans des réserves autochtones ou dans un logement collectif institutionnel (hôpital, centre d’hébergement de soins de longue durée, établissement pénitentiaire, centre de réadaptation) sont exclues de l’EQSP, de même que celles vivant dans la région du Nunavik. La région des Terres-Cries-de-la-Baie-James a participé uniquement au cycle 2014-2015 et n’est pas présentée dans l’indicateur.
- L’échantillon de l’enquête est tiré du Fichier d’inscription des personnes assurées (FIPA) de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ). Par conséquent, toute personne non couverte par le régime québécois d’assurance-maladie est exclue, que ce soient des résidents non permanents n’ayant pas encore effectué les démarches pour être couverts par la RAMQ, ou en raison d’un oubli de renouvellement.
- Consultez les documents techniques de l’enquête sur le site de l’Institut de la statistique du Québec pour plus de détails.
Limites méthodologiques
- Pour comparer l’évolution entre 2014-2015 et 2020-2021, il est nécessaire d’utiliser les estimations comparables de 2014-2015 obtenues à partir du même mode de collecte que celui de 2020-2021. Cette précaution est importante, car les données sur l’activité physique varient selon le mode de collecte, un enjeu qui concerne uniquement le cycle 2014-2015. Ces estimations comparables diffèrent des estimations officielles, lesquelles sont utilisées dans les graphiques qui ne comparent pas directement les deux cycles.
- L’indicateur sous-estime le niveau global d’activité physique, car il ne considère pas celle associée au travail, aux activités domestiques ou dans des contextes autres que les loisirs et les transports.
- Le cycle 2020-2021 de l’EQSP a été mené dans un contexte de pandémie, ce qui a pu avoir eu un effet sur les habitudes de vie et les comportements.
- Il n’est pas possible de faire un lien de cause à effet entre les variables.
- Un biais de désirabilité sociale (donner une réponse perçue plus acceptable que la réalité) est possible dans les enquêtes, surtout concernant les comportements et habitudes de vie.
Références
Camirand H. et autres (2023). Enquête québécoise sur la santé de la population 2020-2021, [En ligne], Québec, Institut de la statistique du Québec, 328 p.
Comité scientifique de Kino-Québec (2020). Pour une population québécoise physiquement active : des recommandations [En ligne]. Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. Disponible : https://cdn-contenu.quebec.ca/cdn-contenu/adm/min/education/publications-adm/education/organismes-lies/CSKQ/CSKQ_Population-physiquement-active_Complet.pdf
Riopel-Meunier, J., Desbois-Bédard, L. 2025. Évolution de la pratique d’activités physiques d’intensité modérée à vigoureuse chez les adultes au Québec, 2015 à 2021. Institut national de santé publique du Québec, 28 p.
Citation suggérée : Institut national de santé publique du Québec. (2025). L’Indicateur de santé publique : Activité physique. Institut national de santé publique du Québec. Consulté le [date].