Traitement accéléré des partenaires pour les infections à Chlamydia trachomatis et à Neisseria gonorrhoeae

  •  Au Québec, les approches recommandées pour l’intervention préventive auprès d’une personne atteinte d’une infection transmissible sexuellement et leurs partenaires (IPPAP) sont :
    • Dans tous les cas, l’approche passive : la personne infectée informe ses partenaires de l’exposition à l’infection avec le soutien d’un professionnel de la santé, incluant la remise de documentation à son partenaire
    • Dans les cas prioritaires, une approche négociée réalisée par un professionnel mandaté par la santé publique où la notification des partenaires est partagée selon une entente établie entre le professionnel mandaté et la personne infectée.
  • Le traitement accéléré du partenaire (TAP) consiste en deux avenues :
    • une prescription écrite au nom du partenaire et remise à la personne infectée ou transmise au pharmacien par voie verbale ou par télécopieur,
    • la remise des comprimés directement à la personne infectée pour le partenaire, sans que celui-ci ait consulté un médecin ou une infirmière.
  • Le TAP peut limiter la réinfection dans une faible mesure chez la personne infectée.
  • Le TAP est un peu plus efficace pour traiter les partenaires d’une personne infectée lorsque comparé à une approche passive[1].
  • Le TAP n’est pas documenté comme étant supérieur comparativement à une approche passive soutenue, telle que recommandée au Québec.
  • Le TAP ne permet pas de joindre plus de partenaires comparativement aux autres approches de notification et ceux-ci sont moins dépistés.
  • L’évaluation clinique du partenaire est la meilleure option, car elle permet une intervention préventive complète.
  • Le TAP peut être utilisé dans certaines situations, en complément à l’IPPAP, pour intervenir auprès des partenaires des personnes infectées lorsqu’il paraît improbable que le partenaire se présente pour une évaluation clinique et un dépistage.
  • Le TAP devrait être employé en dernier recours pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et auprès des partenaires enceintes, car les inconvénients surpassent les bénéfices.
  • Le TAP peut être utilisé pour les infections à Chlamydia trachomatis (excluant les infections causées par un génotype L1, L 2 ou L3 ou les infections rectales) car le traitement de premier choix recommandé est oral et à dose unique[2].
  • Le TAP peut être utilisé pour les infections à Neisseria gonorrhoeae lorsque toutes les conditions suivantes sont réunies :
    • le traitement de premier choix recommandé est oral et à dose unique[3],
    • le partenaire n’a pas eu d’exposition pharyngée,
    • celui-ci n’a pas d’allergie connue à la pénicilline ou aux céphalosporines,
    • des précautions sont requises concernant la résistance aux antibiotiques.

  1. [1] Le cas index avise ses partenaires sexuels de leur exposition à une infection transmissible sexuellement et de la nécessité d’aller se faire traiter, évaluer et dépister par un professionnel de la santé.
  2. [2] Ibid.
  3. [3] Ibid.

Auteur(-trice)s

Type de publication

ISBN (électronique)

978-2-550-80625-7

Notice Santécom

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