C’était il y a 20 ans. Les Québécois ont gardé en tête les images surréelles de la tempête de verglas qui a secoué le sud du Québec au début de l’année 1998. La professeure en psychiatrie Suzanne King mène depuis plusieurs années le Projet Verglas, qui étudie les conséquences du stress subjectif (ressenti) et objectif (mesuré, par exemple, par le nombre de jours sans électricité) vécu par les femmes enceintes au moment de cette catastrophe naturelle. Le projet de recherche effectué suit depuis 20 ans des « enfants du verglas », nés dans la foulée de cet événement.
Cent soixante-dix-huit femmes enceintes au moment de la crise du verglas, ou étant devenu enceinte dans les trois mois suivant cet événement, ont accepté de participer à l’étude. Une soixantaine de familles font toujours partie du projet de recherche. Tous les enfants qui participent à cette étude « vont bien » et leur développement est « normal », selon Mme King et ses collègues. Mais les…