Résultats de surveillance de la maladie de Lyme : année 2018

Les données de surveillance 2018 sur la maladie de Lyme et les autres maladies transmises par les tiques présentées sur cette page s’inscrivent en complément du Flash Vigie de juin 2019: http://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/document-000052/

Surveillance humaine

En 2018, 221 cas de maladie de Lyme acquis au Québec ont été déclarés aux autorités de santé publique. Le nombre de cas et le taux d’incidence des cas acquis en 2018 ont diminué comparativement à 2017 pour la majorité des régions sociosanitaires (RSS), à l’exception de la Mauricie et Centre-du-Québec où le nombre de cas est passé de 5 à 17 avec un taux d’incidence trois fois plus élevé. Toutefois, l’Estrie et la Montérégie présentent les taux d’incidence les plus élevés de l'ensemble des RSS.

Tableau 1 – Nombre de cas de la maladie de Lyme et taux d’incidence selon la RSS d’acquisition probable, Québec, 2018

Région sociosanitaire

Nombre
de cas confirmés1

Nombre
de cas probables1

Taux d’incidence2
/100 000 personnes-année

Mauricie et Centre-du-Québec

6

11

3,3

Estrie

60

27

17,9

Montréal

0

1

0,05

Outaouais

0

2

0,2

Côte-Nord

0

1

1,0

Lanaudière

0

2

0,4

Laurentides

0

2

0,3

Montérégie

45

51

6,8

Autre*

3

4

-

Inconnue

3

3

-

* Il y a plus d’une RSS possible d’acquisition de la maladie de Lyme. Pour ces 7 cas, les RSS d’acquisition probables incluaient l’Estrie, la Montérégie, la Mauricie et Centre-du-Québec, Montréal et l’Outaouais.
Sources : 1Direction de la vigie sanitaire, MSSS. Extraction MADO en date du 02 avril 2019.
                      2MSSS, estimations et projections démographiques basées sur le recensement de 2011

Les définitions de « cas confirmé » et « cas probable » de la maladie de Lyme peuvent être consultées dans le recueil des définitions nosologiques du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec.

Surveillance acarologique

Surveillance acarologique passive

La surveillance acarologique passive est administrée par le Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ) qui reçoit et identifie les tiques collectées sur des humains ou des animaux et soumises volontairement par les médecins et vétérinaires.

Tableau 2 – Caractéristiques des Ixodes scapularis soumises au LSPQ dans le cadre du programme de surveillance passive, par RSS d’origine des tiques, Québec, 2018

RSS

Nombre d’I. scapularis
selon l’origine

Nombre d’I. scapularis
selon le stadea

Nombre 
d’I. scapularis positives à
B. burgdorferi
parmi celles testées

Nombre de soumissions multiplesb
d’I. scapularis

 

Humain

Animal

Adulte

Nymphe

Humain

Animal

 

Bas-Saint-Laurent

15

40

55

0

1/15

8/40

0

Saguenay–Lac-Saint-Jean

14

57

71

0

1/13

14/57

0

Capitale-Nationale

30

NA

27

3

5/30

-

0

Mauricie et Centre-du-Québec

87

NA

75

12

12/82

-

0

Estrie

254*

NA

230

23

52/250

-

2

Montréal

42

NA

40

2

5/40

-

1

Outaouais

144

NA

134

10

20/140

-

3

Abitibi-Témiscamingue

5

26

31

0

0

1/26

0

Côte-Nord

1

5

6

0

1/1

2/5

0

Nord-du-Québec

0

0

0

0

-

-

0

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

3

24

27

0

0

5/24

1

Chaudière-Appalaches

29

NA

28

0

4/29

-

0

Laval

13

NA

10

3

3/13

-

0

Lanaudière

31

NA

30

1

3/29

-

0

Laurentides

46

NA

45

1

12/46

-

0

Montérégie

219

NA

196

23

42/214

-

6

Inconnue

5

0

4

1

0

-

0

Total

938

152

1009

79

161/915 (17,6%)

30/152 (19,7%)

13

NOTE : Les tiques trop détériorées ou conservées de façon inadéquate ne sont pas testées pour la présence de pathogènes (n = 23). Le % de tiques infectées est calculé par rapport aux nombre de tiques testées.
*    La surveillance des tiques d’origine humaine a cessé dans certains secteurs de l’Estrie depuis 2015.
NA     Afin d’optimiser les avantages de chaque mode de surveillance et de respecter les capacités des laboratoires, la surveillance acarologique passive d’origine animale a été arrêtée dans les dix RSS où la surveillance active est effectuée. 
a Une larve soumise en Estrie. Une tique soumise à Chaudière-Appalaches et une autre en Montérégie avec stade inconnu.
b Une soumission multiple correspond à une soumission où il y a plus d’une tique sur le même animal ou humain.

Surveillance acarologique active

La surveillance acarologique active consiste à collecter les tiques dans l’environnement en utilisant la méthode de la flanelle. En 2018, la surveillance active a été effectuée dans dix RSS avec 87 sites visités. L’identification des sites où les collectes de tiques ont lieu ainsi que le nombre de visites à effectuer sont établies en début d’année par le groupe d’experts sur les maladies transmises par les tiques et l’équipe de l’Université de Montréal.

Tableau 3 – Nombre total de tiques Ixodes scapularis collectées en surveillance active selon la RSS, Québec, 2018

RSS

Nb de sites visités

Larvesa

Nymphes

(positives pour B. burgdorferi)

Adultes

(positives pour B. burgdorferi)

Total des nymphes et adultes (positives pour B. burgdorferi)

Bas-Saint-Laurent

1

0

0

0

0

Capitale-Nationale

5

0

0

0

0

Mauricie et Centre-du-Québec

12

0

2 (1)

0

2 (1)

Estrie

10

31

3 (2)

2 (1)

5 (3)

Montréal

8

0

5 (1)

37 (24)

42 (25)

Outaouais

9

0

2 (0)

4 (0)

6 (0)

Chaudière-Appalaches

10

0

0

0

0

Laval

4

0

1 (0)

4 (1)

5 (1)

Lanaudière

8

0

1 (0)

0

1 (0)

Laurentides

8

0

0

1 (0)

1 (0)

Montérégie

12

1

28 (4)

4 (0)

32 (4)

Total

87

32

42 (8)

52 (26)

94 (34)

a Les larves ne sont pas testées pour la présence d’agents pathogènes. 

Autres maladies transmises par les tiques

Dans le cadre de la surveillance humaine :

  • Aucun cas humain de babésiose ou d’encéphalite de Powassan n’a été rapporté au Québec en 2018.

Dans le cadre de la surveillance acarologique passive et active :

  • 16 tiques étaient infectées par Anaplasma phagocytophilum :
    • 3 Bas-Saint-Laurent,
    • 1 Saguenay-Lac-Saint-Jean,
    • 1 Capitale-Nationale,
    • 2 Mauricie et Centre-du-Québec,
    • 3 Montréal,
    • 1 Outaouais,
    • 1 Côte-Nord,
    • 1 Lanaudière,
    • 1 Laurentides,
    • 2 Montérégie.
  • 5 tiques étaient infectées par Babesia microti :
    • 1 Capitale-Nationale,
    • 2 Estrie,
    • 1 Montréal,
    • 1 Montérégie.
  • 5 tiques étaient infectées par Borrelia miyamotoi :
    • 2 Mauricie,
    • 1 Estrie,
    • 1 Chaudière-Appalaches,
    • 1 Laurentides.
  • Aucune tique n’était positive pour le virus de Powassan.