Rapport de surveillance

Écrit faisant état de l’évolution des données de surveillance microbiologique et épidémiologique produit dans le but d’informer aussi bien la population que les intervenants et décideurs de santé publique.

31 juillet 2007

Programme de surveillance du pneumocoque : rapport 2006

Les principaux faits saillants du programme de surveillance en laboratoire des infections invasives à pneumocoque de 2006 se résument ainsi :

A. Surveillance globale pour l'ensemble de la population du Québec

  • L'incidence des infections invasives à pneumocoque, basée sur la déclaration des 104 laboratoires hospitaliers, s'établit à 11,5 cas/100 000 habitants par rapport à 13,8 cas en 2005 et à 16,5 cas en 2004.
  • La proportion des sérotypes inclus dans le vaccin 23-valent (incluant le 6A) chez les personnes de 65 ans et plus est de 87,2 % en 2006 comparativement à 81,1 % en 2005 et à 91,3 % en 2004.
  • La distribution des sérotypes continue à évoluer. Le sérotype 14, toujours au premier rang de 1996 à 2004, avait été remplacé par le sérotype 3 en 2005. En 2006, on retrouve les sérotypes 4, 19A et 22F presqu'à égalité alors que le sérotype 3 occupe la 4e place et que les sérotypes 6B et 14 se retrouvent en 7e
31 juillet 2007

Surveillance des souches de Neisseria gonorrhoeae résistantes aux antibiotiques dans la province de Québec : rapport 2006

En 2006, le programme de surveillance a permis de mettre en évidence les faits suivants :

  • Le nombre de cas d'infections à Neisseria gonorrhoeae déclarés au LSPQ a augmenté de 38,8 % en 2006 par rapport à l'année précédente pour une incidence provinciale de 17,2 cas/100 000 habitants.
  • Parmi les 103 laboratoires participants, 69 ont déclaré au moins un cas d'infection à N. gonorrhoeae.
  • Le taux de résistance à la ciprofloxacine a atteint 30,2 % alors qu'il était de 6,9 % en 2004 et de 19,1 % en 2005 (p < 0,001).
  • La majorité des souches (62 %) résistantes ont été isolées dans la région 06.
  • Des souches résistantes ont été confirmées dans 12 autres RSS.
  • Les souches résistantes à la ciprofloxacine se retrouvent majoritairement chez les hommes âgés de 20 à 49 ans.
11 juin 2007

Surveillance des diarrhées associées à Clostridium difficile au Québec: bilan du 20 août 2006 au 9 décembre 2006

Surveillance provinciale des infections nosocomiales

Une augmentation des diarrhées associées à Clostridium difficile (DACD) a été observée dans plusieurs centres hospitaliers (CH) des régions de Montréal, Laval, Montérégie et Estrie depuis le début de l’année 2003.

Cette augmentation est liée à l’émergence d’une souche clonale de Clostridium difficile dénommée NAP1/027 (North American Pulsovar 1 par électrophorèse en champ pulsé correspondant au profil 027 obtenu par PCR-ribotypage et au groupe BI obtenu par analyse de restriction par endonucléase)[4, 5]. Ce génotype est responsable d'une sévérité accrue de la maladie et d'une plus grande fréquence des récidives. Il est caractérisé par une production de toxines A et B plus élevée que les souches d’autres génotypes[8]. Le génotype NAP1/027 a été déclaré responsable d’éclosions dans plusieurs hôpitaux aux États-Unis depuis 2000 et a diffusé en Europe en 2005, en particulier au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Belgique et en France. Ces changements dans l’épidémiologie des DACD…

24 avril 2007

La résistance aux antituberculeux au Québec : 2006

Le Laboratoire de santé publique du Québec collige tous les résultats des épreuves de sensibilité auxquelles ont été soumis les isolats de bacilles tuberculeux pendant l'année civile afin de suivre l'évolution de la résistance aux antituberculeux au Québec.

Les tableaux reflètent notre surveillance de laboratoire des nouvelles souches de Mycobacterium tuberculosis et M. africanum, variété africaine du bacille tuberculeux humain. Ils présentent, pour l'ensemble de la province (1997 à 2006) et selon les 18 régions sociosanitaires (2002 à 2006), le profil annuel de la résistance des souches des nouveaux cas de tuberculose aux antituberculeux majeurs c'est-à-dire isoniazide (INH), rifampicine (RIF), éthambutol (EMB) et pyrazinamide (PZA).

La souche de M. africanum, rapportée en 2006, a été isolée d’un spécimen d’expectoration chez un patient de 24 ans d’origine sénégalaise, récemment arrivé au Québec. Il s’agit du troisième cas documenté au Québec.

Le nombre…

27 mars 2007

Surveillance des maladies infectieuses chez les utilisateurs de drogue par injection : épidémiologie du VIH de 1995 à 2005 / Épidémiologie du VHC de 2003 à 2005

Au 30 juin 2005, 16 111 questionnaires avaient été administrés à 9 596 individus (tableau 1).

Les trois quarts sont des hommes (7 038/9 596). L'âge moyen chez les hommes est de 33,5 ans. L'âge moyen des femmes est de 28,5 ans (tableau 1).

Peu sont scolarisés, un sur quatre (486/1 987) seulement ayant terminé son cours secondaire (tableau 3; données 2003-2004).

La cocaïne est la drogue dont l'injection est la plus répandue (88 % des 9 588 répondants en avaient fait usage); l'héroïne suit avec 35 % (tableau 5). La cocaïne est aussi la drogue la plus souvent injectée par 74 % (7 010/9 522) des…

13 mars 2007

Intensité de pratique d'activité physique : définitions et commentaires

Les concepts d'intensité, de durée et de fréquence de pratique sont régulièrement utilisés dans le secteur de l'activité physique. Si la fréquence et la durée peuvent se définir et se conceptualiser assez aisément, il n'en est pas de même pour l'intensité, même si plusieurs unités de mesure peuvent la caractériser d'une manière très précise.

Un des problèmes majeurs, dans le cas de l'intensité, est le qualificatif utilisé lorsqu'on veut décrire le niveau d'effort (faible, moyen, etc.) déployé par un individu. Comment peut-on décrire, de manière assez « réaliste », la sensation associée à un niveau d'effort particulier?

C'est une entreprise assez difficile, mais elle demeure possible même si la perception associée à un effort donné peut varier d'un individu à l'autre. Donc, tout en demeurant conscient de cette difficulté, nous décrivons ci-après les définitions officielles proposées par les plus hautes autorités intervenant dans ce secteur. Nous utilisons le mot «…

22 décembre 2006

Surveillance des diarrhées associées à Clostridium difficile au Québec : bilan du 21 août 2005 au 19 août 2006

Surveillance provinciale des infections nosocomiales

La surveillance provinciale obligatoire des diarrhées associées à Clostridium difficile (DACD) a été mise en place en août 2004 par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et le groupe de travail de la Surveillance Provinciale des Infections Nosocomiales (SPIN), en collaboration avec l'Association des médecins microbiologistes-infectiologues du Québec (AMMIQ), à la demande du ministère de la Santé et des Services sociaux.

Une augmentation des DACD associée à une sévérité et une létalité accrues de la maladie a été observée dans plusieurs centres hospitaliers (CH) des régions de Montréal, Laval, Montérégie et Estrie depuis le début de l’année 2003 [1-3]. Cette augmentation est liée à l’émergence d’une souche clonale plus virulente dénommée NAP1/027 (North American Pulsovar 1 par électrophorèse sur gel en champ pulsé correspondant au profil 027 obtenu par PCR-ribotypage) [4, 5] qui est associée à une hyperproduction de toxines A et B [6]. Ce génotype…

5 décembre 2006

Surveillance provinciale des bactériémies nosocomiales sur cathéters centraux aux soins intensifs : octobre 2003-mars 2005

Surveillance provinciale des infections nosocomiales

Les bactériémies sur cathéters centraux aux soins intensifs représentent un problème non négligeable au Québec. Les taux moyens d’infection se situent entre 1,63 et 4,23 bactériémies/1 000 jours-cathéters. Les taux de mortalité associés directement ou indirectement aux bactériémies s’élèvent à 11,7 % de façon globale avec un taux de mortalité maximal retrouvé aux soins intensifs adultes non universitaires de 20 %.

Ces données démontrent la faisabilité et l’importance de poursuivre la surveillance provinciale des bactériémies sur cathéters. De fait, la surveillance a été démontrée efficace dans la réduction du taux d’infections nosocomiales et ce, même lorsque les taux de base sont faibles. Sans surveillance, il est impossible de reconnaître la présence et l’ampleur d’un problème.

Par ailleurs, il est difficile d’extrapoler les résultats obtenus à l’ensemble des soins intensifs de la province car les données ont été recueillies sur un nombre restreint de centres…

5 décembre 2006

Surveillance provinciale des bactériémies nosocomiales sur cathéters centraux aux soins intensifs : avril 2005-mars 2006

Surveillance provinciale des infections nosocomiales

Les bactériémies sur cathéters centraux aux soins intensifs représentent un problème non négligeable au Québec. Les taux moyens agrégés d’infection se situent entre 1,01 et 2,71 bactériémies/1000 jours-patients-cathéters, avec un taux global de 1,80/1000 jours-patients-cathéters. Les taux de mortalité associés directement ou indirectement aux bactériémies s’élèvent à 8,8% de façon globale avec un taux de mortalité maximal retrouvé aux soins intensifs pédiatriques de 18,1%. De plus, il est important de noter que 59% des bactériémies à S.aureus aux soins intensifs adultes étaient en fait des SARM. Les soins intensifs adultes demeurent un milieu à haut risque de SARM, supportant un programme de dépistage agressif.

Ces données démontrent la faisabilité et l’importance de poursuivre la surveillance provinciale des bactériémies sur cathéters. De fait, la surveillance a été démontrée efficace dans la réduction du taux d’infections nosocomiales et ce, même lorsque les taux…

16 novembre 2006

Programme de surveillance de l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) au Québec : cas cumulatifs 2002-2005

Le Programme de surveillance de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) au Québec a été mis en place le 18 avril 2002. Il était sous la responsabilité de la Direction générale de la santé publique du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec (MSSS). En juillet 2006, cette tâche a été confiée à l’Institut national de santé publique du Québec.

Ce rapport est le premier produit par l’Institut. Il présente les données du programme de surveillance entre le 18 avril 2002 et le 31 décembre 2005. Les données qui ont servi à l’élaboration de ce rapport proviennent du Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ). C’est dans ce laboratoire que se font les tests de confirmation des résultats des spécimens qui s’avèrent positifs au dépistage du VIH de même que la collecte des renseignements épidémiologiques. Les tests de dépistage du VIH sont prescrits par des professionnels de la santé et la collecte des renseignements épidémiologiques se fait…