Bulletin d'information en santé environnementale

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En savoir plus sur Critères de santé humaine pour la valoristion agricole des matières fertilisantes

Critères de santé humaine pour la valoristion agricole des matières fertilisantes

Depuis l’adoption du Plan d’action sur la gestion des matières résiduelles 1998-2008 découlant des conclusions d’une consultation québécoise sur la gestion des déchets, les municipalités et les industries sont encouragées par le ministère de l’Environnement du Québec (MENV) à valoriser les résidus qu’elles génèrent1. Les propriétés fertilisantes d’un certain nombre de ces matières font en sorte qu’elles peuvent être valorisées en agriculture, en sylviculture, en aménagement paysager ou encore pour la réhabilitation de sites dégradés. Cette pratique présente donc le triple avantage de fournir des matières d’intérêt pour la culture des végétaux, de répondre aux objectifs fixés par le Plan d’action et d’éviter un enfouissement systématique de matières réutilisables.

Les matières résiduelles fertilisantes (MRF) valorisées au Québec sont essentiellement des boues (généralement appelées biosolides) de stations d’épuration industrielles (notamment de l’industrie papetière et de l’industrie agro-alimentaire) ou municipales, et des amendements calciques ou magnésiens tels les poussières de cimenterie, les cendres ou les résidus magnésiens. Toutes ces matières sont dites « fertilisantes » car elles sont riches en matière organique et/ou en éléments nutritifs majeurs (azote, phosphore, potassium) ou car elles permettent de réguler l’acidité des sols.

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En savoir plus sur Effets des contaminants de l’environnement sur le système immunitaire

Effets des contaminants de l’environnement sur le système immunitaire

Le système immunitaire s’est développé au cours de l’évolution des espèces par de nombreuses interactions hôtes-agents infectieux. Ce système contribue au maintien de l’intégrité de l’organisme hôte en éliminant les constituants étrangers (virus, bactéries, parasites, greffes, allergènes), et les constituants du « soi »* modifiés1. Il assure cette fonction en étroite relation avec les autres systèmes physiologiques, notamment les systèmes nerveux et endocrinien, avec lesquels il communique par l’intermédiaire de médiateurs solubles (neurotransmetteurs, hormones, cytokines) et de récepteurs spécifiques communs à ces systèmes.

Plusieurs xénobiotiques* peuvent agir sur les composantes du système immunitaire et interférer ainsi avec leurs fonctions de protection de l’organisme2-4. L’immunotoxicité peut être définie comme l’ensemble des effets délétères provoqués par un xénobiotique ou par tout autre constituant biologique ou physique de l’environnement sur le système immunitaire à la suite d’une exposition professionnelle, environnementale ou thérapeutique. Différents types d’effets immunotoxiques sont possibles incluant l’immunosuppression qui peut favoriser les infections et les tumeurs, l’immunostimulation, l’hypersensibilité et l’auto-immunité5. Un même agent immunotoxique peut agir à la fois comme antigène* ou haptène* pour induire une hypersensibilité spécifique, et comme immunomodulateur pour modifier la réponse immunitaire à un ensemble d’antigènes de l’environnement. Comme discipline, l’immunotoxicologie est récente et l’analyse des nombreuses atteintes immunologiques induites par l’exposition à une substance chimique ne fait que commencer. Mais déjà, les données disponibles nous permettent d’entrevoir des conséquences néfastes pour les individus, les populations et les communautés exposées à des substances toxiques. Cet article résume brièvement les principales caractéristiques du système immunitaire ainsi que les diverses manifestations d’immunotoxicité résultant d’exposition environnementale aux xénobiotiques, en particulier celles mises en évidence dans les études menées auprès des humains.

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En savoir plus sur La marée noire de l’Érika : 6 mois d’intervention en Loire-Atlantique

La marée noire de l’Érika : 6 mois d’intervention en Loire-Atlantique

L’Érika, pétrolier de 37 000 tonnes et de 184 mètres charge le 8 décembre 1999, 30 884 tonnes de fioul lourd à une raffinerie de Dunkerque, en France. Sa destination finale est une centrale thermique italienne située à Livourne. Le 12 décembre 1999, suite à un appel de détresse émis par le capitaine de l’Érika, la Marine Nationale Française procède à l’évacuation de l’équipage alors que le navire se brise en deux dans la tempête. Les deux parties de l’épave, éloignées l’une de l’autre de 12 km, gisent par 120 m de fond, à 65 km au sud de la pointe de Penmarc’h et à 75 km à l’ouest de Belle Île en Mer.

Le Plan d’urgence POLMAR MER (pollution maritime-mer), dont l’objectif est d’organiser la lutte en mer contre la marée noire, est déclenché le 15 décembre; quatre navires français et cinq navires étrangers participent à des opérations de pompage en mer. Sur les 20 000 tonnes de fioul échappées de l’épave, 1 100 sont récupérées en mer, les 18 900 restantes atteignant le littoral français, la veille de Noël, et souillant 400 km de côtes entre le Finistère et la Charente Maritime. Cette marée noire cause la mort de 300 000 oiseaux ; les opérations de nettoyage du littoral produisent environ 200 000 tonnes de déchets souillés par le fioul de l’Érika.

Cet article jette un premier regard sur l’expérience vécue en santé publique lors de cette catastrophe environnementale par la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS) de Loire-Atlantique.

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En savoir plus sur Les risques à la santé publique associés aux activités de production animale

Les risques à la santé publique associés aux activités de production animale

Au cours des dernières décennies, le développement des productions animales, et particulièrement de la production porcine au Québec, a été remarquable. Cet accroissement a entraîné une augmentation notable du volume de déjections animales à gérer tandis que parallèlement, les superficies d’épandage diminuaient de façon substantielle.

L’analyse des données disponibles concernant la qualité des eaux des bassins versants à prédominance agricole montre, au cours des dernières décennies, des excès notables en azote et en phosphore ainsi qu’une dégradation de la qualité bactériologique de l’amont vers l’aval. Des études québécoises réalisées en milieu rural démontrent également que les puits d’alimentation en eau potable sont fréquemment contaminés par des micro-organismes et des nitrates.

Parallèlement à ce phénomène, on dénote également pour cette période une augmentation importante des odeurs provenant des sites de production. Globalement, la charge d’odeur provenant uniquement des bâtiments d’élevage et des structures d’entreposage s’est accrue d’environ 500 % entre 1961 et 1996, à laquelle il faut ajouter les odeurs ponctuelles provenant des épandages.

Nous présentons ici une évaluation de l'impact possible des répercussions environnementales causées par la production animale sur la santé des populations susceptibles d’y être exposées. L’approche utilisée pour cette évaluation est de type qualitatif puisqu’il n’est pas possible, dans l’état actuel des connaissances, de quantifier le degré d’exposition de la population rurale aux contaminants générés dans l’environnement par les activités de production animale.

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En savoir plus sur Les infections reliées aux piscines : un problème de santé publique

Les infections reliées aux piscines : un problème de santé publique

Vers les années 1880, les piscines, alors appelées bains publics, étaient construites dans une optique d’hygiène. Les usagers s’exposaient tout de même à des agents infectieux par une eau plus ou moins polluée. Avec la généralisation de la baignoire dans les logements, cette vocation s’est transformée et, de nos jours, la piscine est une installation servant surtout aux loisirs, à la détente et à des fins thérapeutiques. Des bassins d’eau sont également utilisés à des fins d’aménagement, les gens s’y baignant les pieds sans que cela ne soit conçu pour la baignade.

Peu d’informations sont disponibles quant à la fréquence d’utilisation des piscines par la population. Une vérification auprès d’une piscine municipale intérieure, ouverte à l’année, a permis d’estimer le nombre d'entrées à 328 000 par an. Dans le cas d’un centre sportif universitaire, ce nombre a été évalué à 100 000 par an. Par ailleurs, les trois piscines extérieures d’un parc montréa­lais, ouvertes uniquement l’été, ont reçu au total 13 000 personnes en 1999. Quant au milieu naturel, trois des quatre plages de l’île de Montréal ont été fréquentées par un total de 73 000 personnes en 1998. Ainsi, considérant le nombre de piscines publiques intérieures (348) et extérieures (394) répertoriées sur l’île de Montréal ainsi que le nombre proportionnellement élevé de personnes les fréquentant, on peut estimer que l’exposition à l’eau de piscine constitue le risque à la santé relié à l’eau de baignade le plus important du territoire montréalais.

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