5 novembre 2009

Contamination microbiologique de spas publics au Québec

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En raison de la température élevée de l’eau qu’ils requièrent, les spas sont susceptibles de contenir divers microorganismes. C’est le cas notamment de Legionella spp et de Pseudomonas aeruginosa, reconnus comme étant respectivement responsables de pneumonies sévères et de folliculites et associés à la fréquentation des bains à remous.

Afin d’obtenir un portrait québécois plus précis de la situation, des chercheurs de l’Institut national de santé publique du Québec ont récemment mené une Étude de la contamination microbiologique de spas publics au Québec (Brousseau et al., 2009). Ces travaux avaient pour but de déterminer la prévalence de Legionnella spp., de P. aeruginosa et d'Escherichia coli dans l'eau de 95 spas, d'évaluer la possibilité d'utiliser le procédé de réaction en chaîne par polymérase (la méthode PCR) pour la surveillance de la qualité de l'eau de ces bassins et d'étudier le lien entre l'entretien des spas et leur contamination microbiologique.

À l’issue de l’enquête, la présence de P. aeruginosa a été décelée dans 41 % des spas investigués alors que Legionella spp. était présente dans 22 % de ceux-ci. Un bassin sur quatre révélait pour sa part une contamination préoccupante. Les auteurs ont néanmoins constaté que cette contamination pouvait être prévenue par un entretien et une gestion appropriés qui impliquaient une filtration efficace, un nettoyage fréquent du spa et une concentration adéquate de désinfectant.

Ces travaux ont parallèlement révélé que plusieurs gestionnaires ne connaissaient pas la réglementation québécoise relative à la qualité de l’eau des piscines et autres bassins artificiels et que très peu d’entre eux avaient été formés pour l’entretien de ces bassins. [KC]