Liste des publications de l’INSPQ en santé environnementale
SEPTEMBRE 2011
Geneviève Brisson, France Gagnon, Jean Turgeon, Dominique Gagné
Cette enquête comparative a été menée par l'Institut national de santé publique du Québec en partenariat avec le Groupe d'étude sur les politiques publiques et la santé. Elle s'inscrit dans un ensemble de travaux financés par l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail visant à proposer des éléments théoriques et méthodologiques permettant d'étudier les situations de risque sanitaire faisant l'objet de débats publics en France et au Québec, plus particulièrement lors de la mise à l'agenda gouvernemental. L'enquête cerne les facteurs de mise à l'agenda gouvernemental qui sont plus spécifiquement en jeu en France et au Québec dans le cas de situations de risques sanitaires environnementaux. Sur les deux sites, des groupes de discussion et des entretiens individuels ont été menés auprès de plus de 40 experts et chercheurs appartenant aux milieux universitaires, gouvernemental et paragouvernemental, spécialistes des problématiques sanitaires environnementales. Un inventaire des situations de risque sanitaire environnemental qui ont fait l'objet de controverses au cours des dix dernières années a été réalisé. Les résultats de l'enquête ont mis au jour des facteurs ayant contribué aux controverses publiques sur les risques énoncés, dont plusieurs font écho à certains modèles d'analyse du problème public. L'enquête explique aussi pourquoi les gouvernements français et québécois s'intéressent à certains risques et les mettent à l'agenda, notamment en fonction de facteurs et de mécanismes institutionnels. Les Faits saillants de cette publication sont aussi disponibles.
Dominique Gagné, Geneviève Brisson, France Gagnon
Cette métasynthèse a été menée à l'Institut national de santé publique du Québec en partenariat avec le Groupe d'étude sur les politiques publiques et la santé. Elle s'inscrit dans un ensemble de travaux financés par l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail visant à proposer des éléments théoriques et méthodologiques permettant d'étudier les situations de risque sanitaire faisant l'objet de débats publics en France et au Québec, plus particulièrement lors de la mise à l'agenda gouvernemental. Une littérature abondante précise ce qui détermine la mise à l'agenda gouvernemental. Toutefois, jusqu'ici, aucune synthèse n'a porté sur les facteurs spécifiques aux risques sanitaires environnementaux. Cette métasynthèse répond à cette lacune. Elle a agrégé les résultats de 29 études de cas internationaux portant sur ce point précis, retenues sur la base de leur pertinence et leur qualité parmi 166 textes recensés. Les facteurs mis au jour sont associés à différents modèles explicatifs de la mise à l'agenda. De nombreux acteurs sont aussi parties prenantes au processus et s'impliquent différemment selon les facteurs. Les facteurs ont été regroupés sous les quatre principales dimensions du processus décisionnel, soit les dimensions normative, cognitive, institutionnelle et politique. Le rôle des acteurs et leurs ressources sont également soulignés. Les Faits saillants de cette publication sont aussi disponibles.
AOÛT 2011
Annie Frappier, André Tourigny, Andrée Sévigny, Diane Bélanger, Pierre Gosselin, Lise Cardinal
Les personnes âgées présentant des maladies chroniques représentent un des groupes sociaux les plus vulnérables aux effets négatifs des changements climatiques. L'étude de besoins présentée dans ce rapport s'est intéressée aux mesures qui ciblent les individus, notamment sur l'information diffusée lorsque surviennent des événements météorologiques extrêmes (EME) pouvant toucher un large territoire — soit le verglas, les vagues de chaleur et les vagues de froid intense — et sur les canaux de transmission utilisés (médias grand public et nouvelles technologies d'information, comme les services d'alerte automatisés). Cinq groupes focalisés ont été réalisés dans la région de la Capitale-Nationale. Au total, 54 personnes âgées de 70 ans ou plus et vivant à domicile y ont participé et ont permis de dégager trois constats : 1) les participants soulignent l'importance des réseaux, de l'entraide et du bon voisinage comme mode de prévention des effets néfastes des EME; 2) les messages destinés aux personnes âgées devraient être présentés dans un emballage attrayant et être concis, clairs et directs, tout en évitant d'adopter un ton alarmiste, paternaliste ou infantilisant; 3) finalement, la télévision, la radio et les journaux demeurent les moyens privilégiés pour transmettre l'information préventive lorsque surviennent des EME. Les systèmes d'appels téléphoniques automatisés ont suscité un intérêt mitigé chez les participants. Ils ont toutefois mentionné que l'ajout d'autres modalités de communication (incluant la mise en place de ce type de système) permettrait de joindre les personnes les plus vulnérables qui ne sont pas présentement rejointes par les grands médias lors de tels événements. Les résultats de cette étude de besoins pourront être utiles aux différentes instances de santé publique pour améliorer les modes de communication concernant la sécurité des aînés lorsque surviennent des événements météorologiques extrêmes au Québec.
JUILLET 2011
Lyse Lefebvre
Santé Canada recommande que tous les nourrissons nés à terme et en santé qui sont allaités au sein reçoivent un supplément de vitamine D. Au cours des derniers mois, le Centre antipoison du Québec a rapporté quelques cas d'intoxications chroniques survenues chez des nourrissons à la suite de l'administration de gouttes de vitamine D pour adultes. En effet, l'intérêt suscité par les recommandations de la Société canadienne du cancer a entraîné la commercialisation de plusieurs préparations de vitamine D pour adultes. Rappelons qu'au Québec la vitamine D est classifiée hors annexe, celle-ci peut donc être vendue dans divers commerces sans la supervision d'un pharmacien.
Les espaces verts urbains et la santé
Stephen Vida
Cette revue de la littérature examine les effets bénéfiques des espaces verts urbains pour la santé. Les espaces verts jouent un rôle très important dans les milieux urbanisés. La présence de ces espaces semble être associée à plusieurs effets significativement positifs sur l’environnement et sur la santé physique et mentale de la population. Les arbres réduisent les polluants, comme la poussière, l'ozone et les métaux lourds. Les espaces verts réduisent aussi le bruit, la température locale et l'effet d'îlots de chaleur urbains. En outre, plusieurs études suggèrent que les espaces verts urbains sont associés à une meilleure santé autorapportée et diagnostiquée, un meilleur niveau d'activité physique, un moindre taux de mortalité, moins de symptômes psychologiques, moins d'anxiété, de dépression et de stress et un niveau de cohésion sociale plus important. De plus, quelques études suggèrent que ces liens sont plus forts parmi les groupes de la population les plus désavantagés. Bien que des études futures seront nécessaires dans le but d’affiner l'analyse des relations observées, il semble que les espaces verts sont très importants pour la santé en milieu urbain et doivent être considérés comme un élément central lors de la planification urbaine.
JUIN 2011
Germain Lebel, Ray Bustinza
L'objectif principal du bilan saisonnier de la surveillance des impacts sanitaires des vagues de chaleur est d'évaluer la relation entre certains indicateurs du Système de surveillance et de prévention des impacts sanitaires des événements météorologiques extrêmes (SSUPREME) et les avertissements de chaleur émis. Les résultats révèlent un excès significatif de 30,1 % des décès hebdomadaires (toutes causes confondues) pour l’ensemble de la province de Québec pendant la vague de chaleur de la semaine du 4 juillet 2010, comparativement aux semaines équivalentes des années 2008 et 2009. Des excès significatifs de décès hebdomadaires sont également documentés dans deux régions sociosanitaires : la Montérégie et Montréal. Aucun excès de décès n'a été documenté lors de la deuxième vague de chaleur de la fin du mois d'août 2010. Ces résultats confirment l'importance d'effectuer la surveillance des impacts sanitaires des vagues de chaleur. Des recommandations sont formulées afin d'améliorer cette surveillance dans les prochaines années