Une analyse descriptive des cas de morsures infligées par des araignées, répertoriés par le Centre antipoison du Québec, a été effectuée pour la période du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2014. Parmi les 140 cas de morsures infligées par des araignées, quatre cas de morsures infligées par la veuve noire et deux cas de morsures infligées par la recluse brune ont été rapportés. Aucun de ces 6 patients n’a présenté de toxicité sévère ou n’a requis l’administration d’antivenin. Les traitements de soutien (tels le nettoyage de la plaie, l’application de glace, la prise d’anti-inflammatoires, l’administration du vaccin contre le tétanos au besoin et l’administration d’antibiotiques dans les cas de suspicion d’infections ou de plaies déchiquetées) ne doivent pas être négligés. L’administration de l’antivenin devrait être réservée aux cas de morsures infligées par des veuves noires, présentant une symptomatologie systémique grave persistante malgré l’administration d’opioïdes et de benzodiazépines. Bien que les cas de morsures par ces types d’arachnides soient rares, l’impact de ces morsures sur la santé peut être important. L’antivenin doit être accessible dans les 48 heures pour les cas présentant une toxicité sévère à la suite d’une morsure infligée par une veuve noire.