Le nombre d’appels concernant des expositions à la nicotine est en augmentation. L’intoxication nicotinique se caractérise par un tableau initial de stimulation des récepteurs nicotiniques accompagnée de vomissements précoces. Si l’absorption est importante, les effets seront d’abord stimulants puis dépresseurs. Tout patient présentant des vomissements à plus d’une reprise, des douleurs abdominales, de l’hypersalivation, de la pâleur ou de la transpiration doit être évalué à l’hôpital. En cas d’exposition cutanée, la peau devra être lavée avec de l’eau, alors que, lors d’une ingestion importante, l’administration de charbon activé pourrait être indiquée. Toutefois, il n’existe pas d’antidote spécifique pour la nicotine. L’atropine peut être employée afin de traiter les symptômes muscariniques, mais elle n’a pas d’effet sur les récepteurs nicotiniques. L’hypotension quant à elle peut répondre à la réplétion volémique ou aux vasopresseurs. Enfin, les convulsions sont traitées à l’aide de benzodiazépines. Dans la grande majorité des cas, l’administration d’un bon traitement de soutien se termine par un rétablissement sans séquelles.