Écrans et hyperconnectivité - Veille analytique, automne 2025

Résumés d’articles

L’interdiction du cellulaire à l’école en Australie : points de vue d’élèves du secondaire*

Contexte

D’après l’UNESCO, en 2023, environ un pays sur quatre dans le monde interdisait les cellulaires dans les écoles, incluant l’Australie. Cette mesure restrictive vise à réduire les distractions et à favoriser les comportements prosociaux, la concentration, et l’apprentissage en milieu scolaire. Toutefois, les données qui évaluent l’efficacité de cette mesure sont limitées. Les points de vue des élèves, bien que précieux pour saisir comment cette mesure les affecte et pour identifier les bénéfices, inconvénients et améliorations possibles, n’ont fait l’objet que de peu d’études.

Objectif et méthode

Menée dans cinq établissements publics d’Australie-Méridionale, cette étude qualitative a porté sur les points de vue de 1 549 élèves du secondaire âgés de 12 à 18 ans. Les objectifs de l’étude visaient à :

1) comprendre les avantages et les inconvénients perçus de l’utilisation du téléphone à l’école; 2) examiner l’efficacité perçue de l’interdiction du cellulaire à l’école sur l’engagement scolaire et le bien-être; 3) explorer les points de vue sur des stratégies alternatives pour gérer l’usage des cellulaires et autres appareils numériques à l’école.

Deux questionnaires en ligne ont été remplis en classe par les élèves à deux moments différents. Lors de la passation du premier, qui portait sur l’utilisation du cellulaire à l’école, deux écoles sur cinq avaient mis en place l’interdiction. L’ensemble des écoles avaient instauré l’interdiction du cellulaire dans leur milieu lors de la passation du second questionnaire, qui portait sur l’interdiction du cellulaire. Les deux questionnaires comprenaient chacun quatre questions ouvertes (avantages, inconvénients, stratégies/améliorations potentielles, commentaires).

Ce que l’on y apprend

Les élèves identifient plusieurs avantages à l’usage du cellulaire à l’école : il favorise les liens sociaux, le soutien émotionnel et la régulation des émotions (ex. anxiété). Il leur procure aussi un sentiment d’indépendance (ex. contacter leurs parents directement), de confiance et d’autonomie, en plus de leur permettre de développer certaines compétences. Enfin, le cellulaire est perçu comme un outil pratique pour le soutien scolaire (ex. photographie du tableau), la planification (ex. applications de productivité), la concentration, le divertissement, et plus encore.

Les élèves rapportent trois principaux inconvénients liés à l’usage du cellulaire à l’école : une influence négative sur les interactions sociales (ex. entrave le face à face, sentiment d’exclusion, comparaison sociale), des risques liés à la sécurité électronique (ex. cyberintimidation, dépendance), et l’interférence qu’il représente dans l’apprentissage et l’engagement scolaire.

Concernant l’interdiction du cellulaire à l’école, du point de vue des élèves, elle apporte des bénéfices : augmentation de la qualité et de la quantité des interactions en face à face, amélioration de l’engagement scolaire (concentration), de la qualité de l’enseignement (moins de distractions), et des résultats scolaires. Certains élèves rapportent aussi que le temps d’écran, la cyberintimidation, ainsi que les violences physiques à l’école ont diminué.

Cette mesure entraîne toutefois des pertes selon les élèves : sentiment de perte d’autonomie et de confiance, perte d’accès aux outils d’apprentissages numériques et de l’accès à un soutien social, émotionnel et pratique de la part de leurs proches ou des fonctionnalités du cellulaire (ex. musique pour réguler anxiété). Enfin, des élèves souhaitent une gestion plus souple des appareils numériques à l’école (plutôt que l’interdiction) qui reconnaît leur autonomie tout en les éduquant à une utilisation responsable. D’autres proposent d’autoriser l’utilisation dans certaines situations (ex. en cas d’urgence, pour communiquer avec la famille, à des fins éducatives, à certains groupes d’âge).

Conclusion

Les résultats de cette étude qualitative réalisée dans les écoles d’Australie-Méridionale semblent appuyer les principaux objectifs de l’interdiction des cellulaires : favoriser les comportements prosociaux, la concentration et l’apprentissage. Toutefois, pour de nombreux élèves, cette mesure représente des changements majeurs dans leurs modes de vie et d’apprentissage : diminution du sentiment d’autonomie, communication plus difficile avec leurs parents, et des difficultés à gérer leurs émotions et à atteindre un bien-être. Selon les auteurs, ces résultats soulignent le besoin de se pencher sur le recours intensif des élèves au cellulaire pour socialiser, réguler leurs émotions ou gérer des problèmes de santé mentale. Pour finir, les auteurs relèvent des limites, notamment le recours à un échantillon de convenance, qui restreint la portée des généralisations, ainsi que la passation du questionnaire en ligne, laquelle ne permet ni de pondérer les avantages en fonction des inconvénients, ni de relancer ou clarifier les réponses des élèves.

Eran Bar, Marcela Radunz, Christina R. Galanis, Blake Quinney, Tracey D. Wade, Daniel L. King, Student perspectives on banning mobile phones in South Australian secondary schools: A large-scale qualitative analysis, Computers in Human Behavior, Volume 167, 2025, 108603, ISSN 0747-5632,

*Cette étude s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche plus vaste qui visait à évaluer les effets de l’interdiction des cellulaires dans les écoles d’Australie du Sud. Dans le bulletin de veille de l’hiver 2025, la partie évaluative du projet a aussi fait l’objet d’un résumé.


Déterminants du temps d’écran chez les enfants et les adolescents : une étude prospective

Contexte

Les effets négatifs des écrans sur la santé sont de mieux en mieux connus. C’est un constat important dans la mesure où l’usage des écrans chez les enfants et les jeunes de moins de 18 ans a augmenté durant la pandémie de COVID-19, entre autres à la suite du passage forcé aux services en ligne pendant les périodes de confinement. Dans de nombreux pays, ces habitudes d’usage seraient demeurées élevées, même après la levée des mesures de protection. D’autre part, certaines caractéristiques des enfants et des jeunes ou de leurs familles seraient associées à l’usage des écrans. Avoir des données à jour quant à l’usage des écrans chez les enfants et les jeunes peut faciliter la prévention des effets négatifs.

Objectifs et méthode

Cette étude s’est penchée sur la période postpandémie vécue par les enfants et les jeunes vivant en Suisse. Trois objectifs étaient visés, soit : 1) décrire la prévalence de l’usage des écrans et de l’adhérence aux recommandations; 2) identifier les déterminants de cet usage; et 3) examiner les effets sur la santé mentale et physique des enfants et des adolescents. Les responsables de l’étude ont utilisé les données d’une enquête prospective sur les effets directs et indirects de la pandémie sur la santé des enfants et des jeunes de 6 mois à 17 ans. La présente étude porte sur un sous-échantillon de participants, âgés de 2 à 17 ans : enfants (2 à 8 ans, n = 674), préadolescents (9 à 13 ans, n = 752), et adolescents (14 à 17 ans, n = 434).

Les données ont été colligées en deux temps. Lors d’un premier temps de mesure (décembre 2021 à juin 2022), la durée moyenne d’usage récréatif des écrans a été mesurée, ce qui a permis de déterminer le niveau d’adhérence aux recommandations. Les déterminants potentiels de l’usage des écrans ont été recueillis au même moment : le niveau de scolarité des parents, leur pays d’origine, la structure et situation économique du ménage, ainsi que la présence de fratrie. La santé mentale des parents, le soutien perçu de la famille, les pratiques parentales et le conflit travail-famille représentaient également des déterminants possibles et mesurés. Lors d’un deuxième temps, environ 16 mois plus tard, les indicateurs de santé ont été recueillis : la qualité de vie liée à la santé, les problématiques internalisées (ex. anxiété) et externalisées (ex. hyperactivité), ainsi que l’indice de masse corporelle. Des modèles statistiques multivariés ont examiné les associations entre les différentes variables.

Qu’est-ce qu’on y apprend?

Au niveau de la prévalence (objectif 1), les résultats montrent que l’usage des écrans, ainsi que la non-adhérence aux recommandations augmentent selon le groupe d’âge. Plus précisément, la durée moyenne quotidienne est de 38 minutes, 1h14 et 3h18, respectivement chez les enfants, les préadolescents et les adolescents. De même, la proportion d’enfants et de jeunes qui ne respectent pas les recommandations de temps d’écran est de 7 %, 20,7 % et 78,7 %, dans le même ordre.

Certains des déterminants mesurés démontrent une association significative à l’usage des écrans (objectif 2). Ainsi, les enfants, préadolescents et adolescents dont les parents ont un niveau de scolarité plus faible ont un usage quotidien plus élevé, soit de 25, 14 et 65 minutes, respectivement. Le fait de vivre dans une famille monoparentale est également un déterminant, mais uniquement chez les adolescents. Ceux-ci démontrent un usage plus élevé de 22 minutes en moyenne, comparativement à leurs pairs vivant dans une famille biparentale. La santé mentale des parents, ainsi que le conflit travail-famille sont significativement associés à une durée d’usage plus élevée (14 et 6 minutes, respectivement), mais uniquement chez les enfants. Des pratiques parentales moins optimales (ex. présence de coercition et absence d’encouragement) sont associées à un usage plus élevé chez tous les groupes, indépendamment de l’âge. Les schémas de résultats sont similaires pour le niveau d’adhérence aux recommandations.

En ce qui a trait aux effets de l’usage sur la santé mentale et physique (objectif 3), les résultats suggèrent que les effets du temps d’écran sont observés davantage chez les préadolescents et les adolescents. Pour chaque heure d’usage additionnelle, les deux groupes démontrent un risque plus élevé d’avoir une qualité de vie liée à une santé plus faible, 16 mois plus tard. Chez les adolescents seulement, chaque heure supplémentaire d’usage est associée avec un risque accru de problématiques externalisées et de faible bien-être psychologique.

Conclusion

L’usage des écrans est demeuré élevé, même après la levée des restrictions pandémiques. Ce constat est observé, peu importe l’âge des enfants et des jeunes. Certaines caractéristiques des parents, comme leur niveau de scolarité et leurs pratiques parentales semblent influencer le temps d’écran, au contraire du revenu du ménage qui ne démontre pas d’association. Les responsables de l’étude font l’hypothèse que l’usage des écrans dépendrait plutôt du climat au domicile et des normes familiales, que de la situation économique. D’autre part, le fait que le temps d’écran des plus jeunes augmente avec la présence de conflit travail-famille suggère aux auteurs que les parents seraient moins disponibles pour leurs jeunes enfants. Finalement, les effets sur la santé sont observés surtout chez les adolescents, ce qui pourrait être expliqué par un plus grand cumul de temps d’écran chez ce groupe d’âge, comparativement aux enfants et aux préadolescents. Certaines limites doivent cependant être prises en compte dans l’analyse des résultats selon les responsables de l’étude, entre autres, la période de suivi qui pourrait avoir été trop courte pour observer certains effets. En conclusion, bien que l’usage des écrans soit répandu chez tous les enfants et les jeunes, ceux provenant de foyers socialement défavorisés semblent être plus vulnérables à leurs effets.

Richard, V., Lorthe, E., Dumont, R., Loizeau, A., Baysson, H., Zaballa, M.-E., Lamour, J., Nehme, M., Barbe, R. P., Posfay-Barbe, K. M., Guessous, I., & Stringhini, S. (2025). Determinants and health-related consequences of screen time in children and adolescents : Post-COVID-19 insights from a prospective cohort study. Swiss Medical Weekly, 155(6), 4247‑4247.


Les facteurs relatifs à la parentalité associés à l’usage des écrans des enfants âgés de 0 à 5 ans

Contexte

Plusieurs études indiquent que la majorité des enfants de 0 à 5 ans sont davantage exposés aux écrans que ce qui est recommandé. Ce constat est préoccupant, car la littérature scientifique montre que l’usage des écrans pendant cette période critique du développement n’apporterait aucun bienfait, et pourrait entraîner des conséquences négatives. Certains facteurs relatifs à la parentalité, susceptibles d’être modifiés, pourraient influencer l’usage des écrans des jeunes enfants. Ceux qui ressortent davantage de la littérature scientifique sont les connaissances des parents, le modèle d’usage des écrans qu’ils fournissent, leurs pratiques parentales, de même que leur sentiment d’efficacité et leur style parental (ex. autoritaire, permissif).

Objectif et méthode

Le principal objectif de l’étude est de déterminer l’importance relative de certains facteurs liés à la parentalité, susceptibles d’être modifiés, sur l’usage des écrans que font les enfants d’âge préscolaire. L’objectif secondaire est d’explorer si le type d’écran utilisé (écran fixe, comparativement à écran mobile) est un facteur modérateur des associations.

Pour atteindre ces objectifs, une revue systématique de la littérature scientifique publiée de 1982 à 2023, en anglais, et révisée par des pairs a été réalisée. Les auteurs ont sélectionné 87 études quantitatives qui mesurent les associations entre les facteurs relatifs à la parentalité et l’usage des écrans d’enfants de moins de 6 ans. Vu l’hétérogénéité des résultats et l’impossibilité de mesurer des tailles d’effet, une approche narrative a été adoptée.

Ce que l’on y apprend

Le modèle qu’offrent les parents en matière d’usage des écrans est fortement associé au temps d’écran des enfants : plus les parents donnent un modèle d’usage fréquent des écrans, plus les enfants utilisent souvent les écrans. L’usage des écrans pendant les repas, de même que le recours aux écrans pour « occuper » l’enfant, le récompenser ou l’amener à réguler ses émotions sont aussi associés à un usage des écrans plus important chez les tout-petits. Enfin, un style parental autoritaire (ex. punitions sévères sans dialogue) ou permissif (ex. absence d’encadrement) est un autre facteur associé à un temps d’écran plus élevé des jeunes enfants. À l’inverse, le sentiment d’efficacité des parents, la mise en place de règles d’usage des écrans, et le style parental démocratique, qui s’appuie sur un équilibre entre chaleur et fermeté, sont associés à un usage des écrans moins important chez les enfants âgés de 0 à 5 ans. 

Par ailleurs, l’association entre le covisionnement parent-enfant des écrans et l’usage des écrans de l’enfant n’est pas claire. Les auteurs font l’hypothèse que l’association pourrait varier selon l’intention des parents : faire du covisionnement dans l’optique de donner un modèle d’usage sain ou de réguler l’usage pourrait avoir un effet plus positif qu’un covisionnement réalisé simplement pour profiter de l’usage d’un écran ensemble. Enfin, le nombre limité d’études disponibles ne permet pas aux auteurs de se prononcer sur l’influence des facteurs suivants sur les usages des jeunes enfants :

  • le niveau de connaissances des parents sur l’usage des écrans des jeunes enfants;
  • le style parental négligent (peu de sensibilité et d’encadrement, faible engagement);
  • l’usage d’appareils mobiles par rapport aux fixes.

Conclusion

Cette étude vient confirmer et préciser certaines associations mises en évidence dans des études précédentes entre des facteurs relatifs à la parentalité et l’usage des écrans des jeunes enfants. Les résultats de cette étude permettront, selon les auteurs, de dégager des cibles potentielles d’interventions à réaliser auprès des parents de jeunes enfants. Les auteurs soulignent aussi l’importance de poursuivre les recherches pour mieux comprendre les interactions entre les différents facteurs identifiés et leur influence sur les usages des écrans des jeunes enfants. Ils mentionnent, par ailleurs, certaines limites. La plus importante est que l’hétérogénéité des études recensées n’a pas permis de réaliser une méta-analyse, donc de mesurer dans quelle mesure les facteurs relatifs à la parentalité influencent l’usage des écrans que font les enfants.

Pyne, B., Asmara, O., & Morawska, A. (2025). The Impact of Modifiable Parenting Factors on the Screen Use of Children Five Years or Younger : A Systematic Review. Clinical Child and Family Psychology Review, 28(2), 458‑490.


Temps d’écran et santé mentale des jeunes canadiens

Contexte

Le temps sédentaire passé devant un écran représente un facteur qui a été associé à différents problèmes physiques (ex. obésité, mauvaise condition physique) et psychologiques (ex. symptômes de dépression, d’anxiété ou d’hyperactivité) chez les enfants et les adolescents. Par conséquent, les Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures recommandent que le temps d’écran des jeunes de 5 à 17 ans ne dépasse pas 2 h par jour. À ce jour, peu de recherches se sont intéressées à l’association entre le respect des recommandations de temps d’écran et des indicateurs de symptômes de troubles mentaux courants ou de santé mentale chez les jeunes.

Objectif et méthode

L’objectif de cette étude est d’identifier les associations entre le respect des recommandations de temps d’écran de loisir et l’état de santé mentale chez les jeunes canadiens de 5 à 17 ans. Pour ce faire, des analyses de régression logistique ont été effectuées à partir des données de l’Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes (ECSEJ) de 2019 (n = 26 986).

Plus spécifiquement les indicateurs analysés et mis en relation avec le temps de loisir passé devant un écran sont, pour la santé mentale : la santé mentale perçue ou autoévaluée, la satisfaction face à la vie, ainsi que le niveau de bonheur. Du côté des troubles mentaux, les indicateurs sont : le stress perçu, l’apparition d’anxiété ou de tristesse, les difficultés psychosociales, la présence d’un trouble mental diagnostiqué (troubles de l’humeur, anxiété ou déficit de l’attention), ainsi que le recours à des services en santé mentale dans la dernière année.

Ce que l’on y apprend

Les résultats indiquent que les filles de 5 à 11 ans qui respectent la recommandation relative au temps de loisir passé devant un écran sont moins susceptibles d’être tristes ou déprimées et de présenter un trouble d’anxiété diagnostiqué. Quant aux adolescents et adolescentes, les résultats soulignent que les individus qui se conforment à la recommandation relative au temps d’écran sont plus susceptibles de rapporter un sentiment de bonheur élevé, une satisfaction élevée à l’égard de la vie, et moins susceptibles de rapporter se sentir souvent stressés.

Les autrices relèvent également des relations dose-réponse entre le temps d’écran de loisir et différents indicateurs de troubles mentaux et de santé mentale chez les jeunes de 12 à 17 ans. Entre autres, chez les filles, plus le temps passé devant un écran augmente, plus la probabilité de rapporter se sentir souvent stressée, être souvent anxieuse, nerveuse ou inquiète, d’éprouver des difficultés psychosociales, et de demander ou de recevoir des services en santé mentale augmente également. En parallèle, la probabilité de rapporter des scores élevés de bonheur et de satisfaction face à la vie diminue. Chez les garçons, ceux qui rapportaient moins de temps d’écran que la durée recommandée par jour avaient une probabilité moindre de rapporter être anxieux, nerveux ou inquiets. À l’inverse, les jeunes qui rapportaient un temps d’écran supérieur à trois heures présentaient un risque plus élevé de difficultés psychosociales. De la même manière, la probabilité de déclarer des niveaux élevés de bien-être ou de bonheur était plus faible chez les garçons rapportant une utilisation récréative des écrans de deux heures et plus.

Conclusion

Les résultats de cette étude confirment que le temps d’écran est associé à l’état de santé mentale chez les jeunes. Cela dit, les résultats doivent être interprétés à la lumière de certaines limites, notamment la nature transversale de cette étude qui ne permet pas de conclure à une influence directe du temps d’écran sur l’état de santé mentale des jeunes, ni à la directionnalité de cette association.

Toigo, S., Wang, C., Prince, S. A., Varin, M., Roberts, K. C. et Betancourt, M. T. (2025). Temps de loisir passé devant un écran et santé mentale chez les enfants et les jeunes canadiens, 45 (7/8).

Nouvelles publications INSPQ

Autres publications d’intérêts

Au Québec

  • Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes | Rapport de la Commission | 29 mai 2025
  • Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes | Rapport intérimaire | 22 avril 2025

À l’international et ailleurs au Canada


Rédaction

Marie-Ève Bergeron-Gaudin, conseillère scientifique
Yan Ferguson, conseiller scientifique
Fanny Lemétayer, conseillère scientifique
Andréane Melançon, conseillère scientifique spécialisée
Équipe Écrans et hyperconnectivité | Santé mentale, suicide
Unité Santé et bien-être des populations
Direction du développement des individus et des communautés

Avec la collaboration de

Marie-Claude Roberge, conseillère scientifique et coordonnatrice
Équipe Écrans/Santé mentale/Suicide

Émilie Audy, conseillère scientifique et coordonnatrice 
Équipe Périnatalité, petite enfance et santé reproductive

Révision

Julie Laforest, cheffe d’unité scientifique
Unité Santé et bien-être des populations
Direction du développement des individus et des communautés

Révision linguistique

Sarah Mei Lapierre, agente administrative
Direction du développement des individus et des communautés

 

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