Bulletin d'information en santé environnementale

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En savoir plus sur Évaluation des impacts sur l’environnement – un guide complet pour les professionnels

Évaluation des impacts sur l’environnement – un guide complet pour les professionnels

L’évaluation des impacts sur l’environnement est un processus relativement récent qui a vu le jour aux États-Unis à la fin des années 1960. Son implantation dans les pays francophones a été plus tardive et des pays tel que le Canada et la France y ont joué un rôle de pionnier. Au Québec, l’évaluation et l’examen des impacts sur l’environnement de projets majeurs sont encadrés par la Loi sur la qualité de l’environnement (L.R.Q., chapitre Q-2). Les conseillers en santé environnementale des différentes directions régionales de santé publique sont souvent appelés à prendre part à ce processus et doivent parfois réagir dans un délai très court.

Peu de documentation générale portant sur ce type d’évaluation est disponible en français. Pour pallier à cette lacune, l’Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie a produit un livre destiné d’abord à la formation des étudiants universitaires intéressés par l’évaluation des impacts sur l’environnement. Il s’adresse également à toute personne impliquée dans un processus d’évaluation d’un projet en développement, tel qu’un professionnel de l’évaluation des impacts sur l’environnement, un maître d’ouvrage, un décideur, un membre d’une organisation ou un membre du public.

Résumé scientifique
En savoir plus sur L’exposition professionnelle aux pesticides, à divers biocides et le risque de cancer thyroïdien

L’exposition professionnelle aux pesticides, à divers biocides et le risque de cancer thyroïdien

Le taux d’incidence du cancer de la thyroïde est celui qui augmente le plus rapidement parmi l’ensemble des principaux cancers, tant au Canada qu’ailleurs dans le monde. Selon la Société canadienne du cancer (2016), au Canada on a observé une augmentation de 6,3 % par année chez les hommes, entre 2001 et 2010, et de 4,7 % par année chez les femmes, entre 2005 et 2010. Les causes de l'augmentation de l'incidence du cancer de la thyroïde ont fait l'objet de plusieurs débats. Cette augmentation pourrait être attribuable à une surveillance accrue ainsi qu’à l’utilisation de technologies permettant davantage de diagnostics de cancers asymptomatiques de la thyroïde à un stade précoce. Néanmoins, certains auteurs croient que d’autres facteurs pourraient expliquer ces tendances, notamment les expositions environnementales.

Parmi les facteurs de risques environnementaux suspectés, l’exposition aux pesticides pourrait avoir un impact dans le développement du cancer de la thyroïde. Leurs rôles en tant que perturbateur endocrinien et inducteur d’effets ou de cancers thyroïdiens sont en effet bien démontrés chez les animaux de laboratoire lors d’essais standardisés. Cependant, les études chez l’homme n’ont pas montré d’association entre l’exposition aux pesticides et l’apparition de ce type de cancer (Inserm, 2013). Par ailleurs, aucune étude n’a été menée concernant le risque des cancers thyroïdiens et l’exposition aux biocides. La question des risques des cancers thyroïdiens portant sur les facteurs de risques professionnels autres que les radiations demeurent donc entière et pertinente.

Résumé scientifique
En savoir plus sur La présence de plomb dans l'environnement résidentiel et son impact sur la plombémie de jeunes enfants à Montréal

La présence de plomb dans l'environnement résidentiel et son impact sur la plombémie de jeunes enfants à Montréal

La toxicité du plomb est reconnue, même à de très faibles niveaux d’exposition. Les enfants sont particulièrement vulnérables au plomb, notamment quant à ses effets délétères sur le développement du système nerveux central3. Les jeunes enfants s’exposent habituellement de façon plus importante que les adultes au plomb. En effet, le fait de porter leurs mains ou différents objets à leur bouche ainsi que leur proximité aux sources de poussières (par leur petite taille et les déplacements au sol) peuvent favoriser leur exposition par l’ingestion ou l’inhalation de plomb4, 5, 6. De plus, la consommation d’eau par les jeunes enfants (en ml/kg) est importante comparée à celle des adultes7.

Avant 1950, le plomb était couramment utilisé dans la fabrication de différents produits, exposant ainsi la population à diverses sources de plomb. À partir des années 1970, une règlementation plus sévère a contribué à la diminution de la teneur en plomb dans les peintures, les éléments de plomberie et différents produits domestiques. L’interdiction d’ajout de plomb dans l’essence en 1990 a également contribué à la diminution des risques d’exposition à ce métal. Néanmoins, il est encore possible de trouver des sources d’exposition au plomb dans la peinture et les poussières d‘anciennes résidences, surtout celles construites avant 1970. L’eau du robinet peut aussi être contaminée lors de la présence de composantes en plomb de la tuyauterie  (entrées de service ou soudures). Enfin, certains produits traditionnels importés par différentes communautés culturelles peuvent ne pas respecter la règlementation canadienne quant à leur teneur en plomb (encens, chandelles, cosmétiques et remèdes traditionnels, verreries, conserves et aliments)8, 9, 10.

Afin de mieux documenter l’importance des sources résidentielles de plomb, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), en collaboration avec Santé Canada et l’École Polytechnique de Montréal, a réalisé une étude visant à évaluer l’importance de la contamination par le plomb de l’eau, des poussières et de la peinture domestiques et leur impact sur la plombémie des jeunes enfants.

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