Les radiographies : un moyen diagnostique surutilisé?
La Presse adresse la délicate question des risques associés à l’exposition aux rayons X à une série de spécialistes œuvrant dans le domaine de la santé dentaire et de la radioprotection. Selon Santé Canada, près de 14 millions de Canadiens passent une radiographie dentaire chaque année. Cet examen engendre une exposition aux rayons X susceptibles d’endommager l’ADN des cellules saines et potentiellement induire un cancer. Il y a un fort consensus voulant que les radiographies doivent être prises en fonction des besoins et non de façon routinière ou systématique. Alors que la décision de prendre ou non une radiographie doit reposer sur le jugement clinique du dentiste, les clients des cliniques dentaires doivent être attentifs à la surutilisation de cet outil diagnostique. Bien que la dose associée aux radiographies dentaires standards demeure faible, il y a des risques associés à l’exposition cumulative aux radiations ionisantes. C’est afin de répondre à ces préoccupations sanitaires que Santé Canada a publié, l’automne dernier, des modifications au Règlement sur les dispositifs émettant des radiations (appareils à rayonnement X dentaires) dans la Gazette du Canada.
« Ces modifications actualisent la réglementation canadienne concernant les appareils de radiographie dentaire pour tenir compte des nouvelles technologies offertes sur le marché », explique André Gagnon, agent des relations avec les médias à Santé Canada. « Une augmentation dans la protection offerte aux patients et aux opérateurs en résultera », fait valoir le document. Ces modifications entrent en vigueur le 15 mai.
Référence :
Allard M. Trop de rayons X?. La Presse+ [En ligne]. 2018. Disponible : http://plus.lapresse.ca/screens/0870601f-3e43-4256-b3bf-140a646d039e__7C___0.html