La présence de monoxyde de carbone (CO) dans l’environnement domestique est à l’origine de plusieurs cas d’intoxications et de décès chaque année au Québec (CAPQ 2006, Prévost 2006). L’incidence réelle des intoxications au CO est toutefois inconnue puisque plusieurs expositions à de faibles concentrations se manifestent par des symptômes peu spécifiques qui ne conduisent pas nécessairement à une visite médicale (Abelsohn et al. 2002).
Le ministère de la Santé et des Services sociaux, en collaboration avec les directions de santé publique, réalise de nombreuses activités de sensibilisation et d’éducation auprès du public afin de mieux faire connaître les dangers associés au CO. Ces activités portent notamment sur la promotion de l’utilisation des avertisseurs de CO comme mesure de protection, appareils dont l’efficacité pour réduire la gravité des intoxications et la mortalité a été montrée (Brisson et al. 2005).
Il existe peu de données précises sur la présence de sources potentielles d’intoxication au CO dans les habitations québécoises et sur la proportion d’entre elles qui sont pourvues d’un avertisseur. Les seules qui soient disponibles à ce jour concernent les régions de Montréal et de la Montérégie (Palmieri 2007, DSP de la Montérégie [données non publiées]).
Le présent article résume une étude (à paraître cet automne) qui vise à combler cette lacune en fournissant des données de base pour l’ensemble du Québec qui permettront de mieux cerner la situation actuelle, de la suivre au cours des prochaines années et de mesurer les résultats concrets des efforts de promotion.