Prévalence de la chlamydia

Prévalence de la chlamydia

La proportion des participants à l’étude PIXEL âgés de 17 à 29 ans chez qui une infection génitale à Chlamydia a été détectée varie entre 2 et 3 % selon le sexe et le groupe d’âge.

Prévalence de la Chlamydia détectée lors de l’étude PIXEL

Cette prévalence est semblable à celles documentées par des études populationnelles dans d’autres pays industrialisés.

Elle est moindre que celles obtenues dans des contextes québécois de consultations médicales ou d’offre de dépistage, et bien en deçà de la prévalence au sein de populations plus vulnérables (ex. jeunes de la rue).

La chlamydia est-elle en augmentation?

Aucune étude représentative de la population générale des jeunes adultes, recrutés dans un établissement de formation (ex. cégep, université), n’avait encore été effectuée au Québec. À partir des données de l’étude PIXEL, il n’est donc pas possible de dire si la prévalence de la Chlamydia a augmenté, si elle est stable ou si elle a diminué.

Les cas déclarés au registre MADO apportent un éclairage sur la situation. Le taux annuel de cas déclarés de Chlamydia a augmenté de 75 % au Québec entre 2007 et 2016. Toutefois, une bonne part de cette augmentation pourrait être attribuable à l’augmentation du nombre de tests effectués, à l’introduction de modalités de détection plus accessibles, au recours à des tests plus performants, ainsi qu’à l’ajout récent de la possibilité de détecter aisément les infections extra génitales (gorge et rectum).

Le niveau réel de croissance de cette infection est donc difficile à déterminer. Il demeure que la Chlamydia est très fréquente chez les jeunes québécois. Parmi les participants à l’étude PIXEL âgés de 21 à 29 ans, un homme sur dix (10 %) et deux femmes sur dix (19 %) ont reçu un diagnostic de Chlamydia au cours de leur vie.

Les facteurs de risque de contracter une chlamydia

Plusieurs facteurs de risque ont été examinés dans l’étude PIXEL.

Les facteurs suivants ne sont pas associés à la présence de Chlamydia chez les participants à l’étude : le groupe ethnoculturel d’appartenance, le pays de naissance, la région de résidence au Québec, le fait d’habiter chez ses parents, le niveau de participation à des activités religieuses, l’orientation sexuelle, le fait d’avoir un médecin de famille, le niveau de connaissance au sujet de la Chlamydia et la gravité perçue pour soi-même d’avoir une ITS.

Néanmoins, trois facteurs de risque ont été identifiés chez les participants à l’étude soit :

Le nombre de partenaires sexuels

Le risque de contracter une infection à Chlamydia croit à partir de deux partenaires sexuels au cours des 12 derniers mois, mais il est nettement supérieur à partir de quatre partenaires ou plus.

Bien que le nombre de partenaires augmente le risque, trois jeunes sur dix (29 %) chez qui une infection a été décelée n’avaient eu qu’un seul partenaire sexuel au cours des 12 derniers mois.

D’autres caractéristiques des partenaires méritent une attention : le fait que le partenaire soit « nouveau », que le partenaire ait été rencontré « en ligne », ou encore qu’il y ait eu concomitance des partenaires.

La vulnérabilité socioéconomique

Un faible niveau de scolarité et un faible revenu ont été maintes fois identifiés comme facteurs de risque de contracter une Chlamydia. C’est également le cas dans l’étude PIXEL. Bien que la Chlamydia soit largement répandue dans la population, ces inégalités sociales demeurent déterminantes.

La perception d’être à risque de contracter une ITS

Les jeunes qui se percevaient à risque élevé de contracter une ITS sont plus susceptibles d’avoir obtenu un résultat positif au test de détection de la Chlamydia génitale.

Cependant, neuf jeunes sur dix (90 %) chez qui une infection a été décelée ne se percevaient qu’à risque faible ou modéré de contracter une ITS, lorsqu’ils considéraient leurs activités sexuelles des 12 derniers mois.

Et l’infection gonococcique?

Dans l’étude PIXEL, l’estimation de la prévalence de l’infection gonococcique (de l’ordre de 0,1 %) est vingt fois moindre que celle de la Chlamydia.

L’étude PIXEL a été menée en 2013-2014 par l’Institut national de santé publique du Québec. Elle vise à décrire 1) diverses activités sexuelles des jeunes adultes québécois, 2) leur accès aux services en santé sexuelle, 3) leur état de santé sexuelle, apprécié selon trois indicateurs : la prévalence d’ITS, les antécédents de grossesse non planifiée et le bien-être sexuel. Consultez notre dossier complet au www.inspq.qc.ca/pixel

Qui sont les participants? 3 000 jeunes âgés de 17 à 29 ans, dont 2 300 jeunes ayant déjà eu une relation sexuelle au cours de leur vie. Ils ont été recrutés dans divers types d’établissements de formation de neuf régions administratives du Québec.

Certains résultats sont présentés par sexe (homme, femme) et/ou par groupe d’âge (17-20, 21-29 ans). Dans le groupe des 21-29 ans, la plupart des participants (88 %) sont âgés entre 21 et 25 ans.