9 février 2011

« E-écoapprentissages, santé mentale et climat » : une chaire de recherche INSPQ sur l'application transfrontières des connaissances

Article
Auteur(s)
Véronique Lapaige
Institut national de santé publique du Québec, Centre de recherche Fernand-Seguin de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine, Université de Montréal

La question de l’application ou du transfert de connaissances est aujourd’hui une préoccupation universelle autant de la part de la communauté scientifique que de celle des milieux de la pratique ou décisionnels(1-5). Tandis que certains déclarent « faire du transfert » en publiant leurs travaux ou disséminant des guides de pratique, d’autres praticiens (cliniciens, gestionnaires, professionnels de santé publique) tentent diversement d’intégrer l’un ou l’autre des concepts de/d’ :

  • Evidence-based medicine et « pratiques exemplaires »
  • gouvernance clinique et amélioration de la qualité des soins
  • soins intégrés
  • prise de décision partagée
  • Knowledge management
  • utilisation des résultats de recherche
  • apprentissage organisationnel
  • partage de savoirs au sein de communautés de pratique.

Font-ils en cela, tous, de l’application de connaissances? Et les concepts de transfert, application, diffusion, dissémination, utilisation, mobilisation, valorisation, échange, partage de connaissances désignent-ils la même chose?

Non... (aux deux questions posées) :

  • Quoique la pratique fondée sur des données probantes, l’amélioration de la qualité des soins, le développement de communautés de pratique, etc. (précédemment cités) s’inscrivent tous dans le même mouvement socio-historique de ce qu’on appelle aujourd’hui la « santé publique globalisée »(6) – se caractérisant notamment par l’hégémonie de l’évaluation et une nouvelle culturation d’utilisation de preuves/données probantes/données factuelles – , l’application des connaissances en santé revêt depuis quelques années, une définition précise, à l’échelle tant canadienne que québécoise. Notre perspective(2) qui intègre ces deux échelles – soit celle des Instituts de recherche en santé du Canada(1,3-4) et celle de l’Institut national de santé publique du Québec(5) – propose d’envisager l’application des connaissances comme un processus non linéaire d’interrelation entre acteurs, activités (actions) et environnements permettant à ces acteurs de collaborer de manière dite complexe(7,8), de transformer leurs connaissances en actions adaptées à leur contexte local et de développer un capital socio-territorial durable face à une problématique donnée (la problématique peut être globale tout en ayant sa propre traduction locale, socio-territoriale).
  • Quant à l’usage en langue française des termes « transfert » et « application » des connaissances, il importe de mentionner qu’il n’existe actuellement aucun consensus terminologique à l’échelle internationale. Pour notre part, nous avons choisi d’utiliser le terme « application des connaissances » car il correspond à la traduction anglais-français normalisée de la notion de Knowledge translation proposée au niveau canadien(3).

Depuis quelques années, l’application des connaissances est devenue un véritable domaine de recherche – recherche sur l’application des connaissances – comportant ses sous-domaines et défis(3). Ainsi, non seulement parle-t-on aujourd’hui de la science de l’application des connaissances. Tantôt perçue comme interdisciplinaire, tantôt comme transdisciplinaire, cette étude scientifique des déterminants, des processus et des résultats de l’application des connaissances (1,3) est le plus souvent collaborative(2). Sa visée est de favoriser le développement d’un savoir empirique et d’une base théorique généralisables permettant l’optimisation des activités d’application des connaissances.

La chaire de recherche INSPQ « e-Écoapprentissages, Santé mentale et Climat »

La chaire de recherche INSPQ « e-Écoapprentissages, Santé mentale et Climat » est une chaire de recherche sur l’application des connaissances en matière de santé climatique factuelle, de climato(psycho)pathologie, de stress-vulnérabilités d’origine climatique ainsi que de gestion adaptative des risques et impacts de santé publique et santé mentale associés aux changements climatiques.

Les termes du titre « e-Écoapprentissages, Santé mentale et Climat » réfèrent à la nécessité de développer et de mettre en place de nouveaux environnements informatisés pour l’apprentissage qui tiennent compte (i) de notre époque (la globalisation des apprentissages), (ii) de ses avancées technologiques (le Web 3.0 dit Web sémantique [partie du Web où les pages sont associées à une représentation de la signification des informations, ces représentations permettant à un agent informatique de les traiter], Web 3.0 qui succède au Web 2.0 [Internet social : clavardage, wikis, bloques, etc.]), et (iii) d’un des enjeux de santé aujourd’hui primordiaux (la problématique de la lutte contre les changements climatiques) :

  • Le terme « Climat » du titre réfère donc aux changements climatiques, plus précisément à l’adaptation aux changements climatiques(9);
  • Le terme « Santé » du titre réfère au secteur concerné par cette adaptation aux changements climatiques : il s’agit des adaptations du secteur de la santé – incluant la santé mentale – aux changements climatiques(10-12). Pensons par exemple ici aux impacts directs et indirects des phénomènes météorologiques extrêmes (canicules, inondations, vents violents, vagues de froid, etc.) sur les états de santé mentale compte tenu de vulnérabilités imbriquées d’origine sociospatiale (ex. : tel territoire plus vulnérable ou vulnérabilisé que tel autre à l’exposition à tel événement climatique), d’origine mentale (ex. : existence d’alcoolo-dépendance, de toxicomanies, de déficits cognitifs) et autres (ex. : vulnérabilité d’un groupe de population liée au manque de soutien social [personnes seules]);
  • Le terme « e-Écoapprentissages » du titre réfère à la science ou à la recherche (le plus souvent faite sous forme de collaborationcomplexe(7, 8)) en matière de création de nouveaux produits/outils d’application des connaissances, en matière de technologies éducatives, c’est-à-dire de conception et de mise en place d’environnements technologiques d’apprentissage(13-15).

Le terme d’écoapprentissages ne réfère donc pas ici à la pratique d’écoapprentissages au sein de la chaire. Au contraire, ce terme réfère à la science collaborative des écoapprentissages, faisant appel à la science des technologies éducatives et à celle de l’application des connaissances. La chaire, en collaboration avec des professionnels de santé publique, avec d’autres chaires et centres de recherche (notamment en ingénierie pédagogique), va donc créer et mettre en place des e-modules éducationnels, des produits hypermédia d’apprentissage (ex. : cours Web avec textes, sons et images), des environnements informatisés destinés à l’éducation/la formation de différents publics cibles. Les activités et les outils développés et mis en place porteront, d’une part, sur le thème des adaptations possibles de santé publique aux changements climatiques, et d’autre part, sur l’application des connaissances en santé climatique.

Toutes les activités menées dans le cadre du programme de chaire tendront à camper une vision innovante de la recherche et de la pratique de l’application des connaissances, vision exposée ci-après.

Vision du programme

Dans le contexte spécifique de lutte contre les changements climatiques et celui plus général de globalisation des apprentissages, il est actuellement recommandé tant au niveau local (Plan d’action 2006-2012 sur les changements climatiques(16) – Volet santé) que mondial (Article 6 de la Convention climat) de renforcer les capacités d’adaptation des « systèmes » (c’est-à-dire aux régions et sous-régions, aux collectivités, au secteur économique, aux institutions et aux entreprises) aux changements climatiques par la formation et l’application des connaissances.

Le programme de chaire répond précisément à ce défi d’application des connaissances en matière de gestion adaptative des risques et des impacts sanitaires liés aux changements climatiques. Il s’articule sur trois plans(2, 14,15) :

  1. la recherche sur l’application des connaissances en adaptation aux changements climatiques (ex. : réaliser des synthèses de connaissances de différents types; développer des modèles et des stratégies d’application de connaissances);
  2. la formation andragogique et les écoapprentissages adaptatifs s’adressant aux professionnels de la santé mentale, aux praticiens de la santé publique et au secteur public (ex. : créer des environnements informatisés pour l’apprentissage destinés aux adultes [professionnels de santé publique; cliniciens; gestionnaires municipaux; grand public]; développer des produits hypermédia d’application des connaissances en se basant sur les synthèses de connaissances réalisées);
  3. la sensibilisation du public ainsi que le soutien collaboratif offert aux personnes et aux organisations/communautés/régions vulnérables (ex. : répondre à un public cible vulnérable en développant avec lui, comme partenaire-utilisateur de connaissances, un projet de recherche dit d’« application de connaissances intégrée »; adapter pour ce public cible un produit d’application de connaissances existant).

Le programme de chaire cible les chercheurs et les utilisateurs de connaissances établis tant au Nord qu’au Sud, à l’Est qu’à l’Ouest, ceci en vue de promouvoir une santé publique (et une santé publique mentale) d’origine climatique qui soit factuelle, équitable et durable.

La chaire nourrit une double vision. Cette vision se fonde d’une part, sur l’innovation dans et par la diversité(17), elle-même basée sur le leadership partagé de ses membres (acteurs individuels et institutionnels/organisationnels). D’autre part, la chaire visera l’application « transfrontières » des savoirs. Cette approche innovante de l’application des connaissances et de la recherche sur l’application des connaissances repose sur le franchissement (suivant les possibilités) de différents types de frontières : frontières disciplinaires, frontières sectorielles, frontières géographiques et nationales, frontières institutionnelles, frontières dites cognitives, frontières liées aux niveaux micro-meso-macro d’application des connaissances, frontières culturelles). Même si les objectifs généraux ne sont pas présentés exhaustivement dans cet article, mentionnons par ailleurs que le programme prévoit actuellement une quinzaine de projets et que les activités menées seront intégrées au sein de cinq Axes (voir tableau 1).

Tableau 1 Axes programmatiques de recherche

Axe I

L’axe « Innovations et technologies, théories et modèles interactifs en recherche sur l’application transfrontières des connaissances »

Axe II

L’axe « Synthèses de connaissances : aléas hydrométéorologiques, vulnérabilités biopsychosociales et santé mentale »

(avec une attention spécifiquement portée aux Know-do gap existants en matière d’alcoolodépendance, de toxicomanies, de déficits cognitifs et d’impacts psychosociaux liés aux changements climatiques)

Axe III

L’axe « Éducation transfrontières, écoapprentissages collaboratifs, compétences collectives en santé et climat »

Axe IV

L’axe « Francophonie Nord-Sud/Est-Ouest, technologies et outils pour la globalisation des apprentissages en santé et climat »

Axe V

L’axe « Climats, travail et santé mentale »

Plus d’intégration, plus d’apprentissage en collaboration…

Le programme brièvement exposé ici reconnaît l’importance d’intégrer des apprentissages diversifiés, et d’apprendre… à apprendre en collaborant davantage par-delà les frontières. Dans un monde de plus en plus complexe, l’approche d’application transfrontières des connaissances remplace les premiers réseaux sociotechniques par de nouvelles collaborations complexes, prenant en compte l’incertitude, favorisant le développement de compétences collectives, et promouvant l’apprentissage continu ainsi que l’adoption d’une vision transfrontières de l’application des connaissances.

Pareille approche transfrontières de l’application des connaissances et de la recherche sur l’application des connaissances en santé environnementale, en écosanté, va elle-même valoriser l’intégration(18) à de multiples niveaux (intégration des disciplines, intégration des chercheurs, intégration des acteurs issus de contextes locaux diversifiés, intégration de méthodes et de pratiques-terrain, etc.), de véritables processus itératifs d’intégration multi-niveaux se mettant ainsi en place de façon « transfrontières » (voir figure 1). Et c’est cela précisément ce qui va nous inciter, « nous » les acteurs individuels ou collectifs, d’ici et d’ailleurs, à collaborer, échanger, établir de nouveaux partenariats.

Figure 1. Le processus itératif d’intégration multi-niveaux

Toute personne intéressée par le programme de la chaire (commentaires, échanges critiques relativement à sa mission, ses objectifs, ses axes, voire une possible implication collaborative) est cordialement invitée à communiquer avec l’auteur.

Remerciements

Véronique Lapaige remercie le Fonds vert de l’Action 21 du gouvernement du Québec pour la subvention accordée à la mise en œuvre de ce programme de chaire. Elle remercie l’Institut national de Santé publique du Québec (INSPQ) pour la grande qualité et la diversité des apprentissages qui lui sont permis de faire au sein de l’Unité Santé et environnement, ainsi que pour la possibilité lui ayant été offerte de développer en collaboration avec l’Université de Montréal (Département de psychiatrie) et le Centre de recherche Fernand-Seguin de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine, un tel programme de chaire de recherche sur l’application des connaissances en santé publique et adaptation au(x) changement(s) climatique(s).

Véronique L. remercie Pierre Gosselin et Yolaine Labbé, de l’INSPQ – Changements climatiques, pour leur important et précieux soutien afin de mettre en place ce programme. Elle remercie ici tout particulièrement Claire Laliberté qui d’une part, l’a invitée à soumettre cet article, et qui d’autre part (en tant que leader du Comité référentiel de compétences en santé environnementale de l’INSPQ) l’accompagne pour le développement d’un référentiel de compétences en santé d’origine climatique. Elle remercie également tous les autres membres du Comité référentiel de compétences de l’INSPQ pour la qualité de leurs échanges et pour une telle possibilité d’apprentissage collectif.

Références

  1. Straus S., Tetroe J., Graham I. D. (2010). Knowledge Translation in Health Care – Moving from Evidence to Practice. Oxford, Chichester, Hoboken, Royaume-Uni : BMJ Books & Blackwell Publishing.
  2. Lapaige, V. (2010). "Integrated knowledge translation" for globally oriented public health practitioners and scientists: Framing together a sustainable transfrontier knowledge translation vision. Journal of Multidisciplinary Healthcare, 3, 33-47. [en ligne; accessible en date du 10 novembre 2010] www.dovepress.com/ldquointegrated-knowledge-translationrdquo-for-globally-oriented-publi-peer-reviewed-article-JMDH
  3. Graham I. D. (2008) Knowledge translation at CIHR (Canadian Institutes of Health Research). CIHR IHSPR-IPPH 7th Annual Summer, "Innovation in knowledge translation research and knowledge translation", NAV Canada Training and Conference Centre, Cornwall, Ontario (22–25 juin).
  4. Graham, I. D., J. Logan, et al. (2006). Lost in knowledge translation: Time for a map? Journal of Continuing Education in the Health Professions, 26 (1), 13-24.
  5. Institut national de santé publique du Québec [Lemire, K., Souffez, K., & Laurendeau, M.-C.]. (2009). Animer un processus de transfert de connaissances. Bilan des connaissances et outil d’animation. Montréal, Québec, Québec, Canada : Auteur, Direction de la recherche, formation et développement. [en ligne; accessible en date du 10 novembre 2010] www.inspq.qc.ca/publications/1012
  6. Lapaige, V. 92009). La santé publique globalisée. Québec, Québec, Canada : Les Presses de l’Université Laval.
  7. Cohen, S. G. (2002). Complex collaborations in the new global economy. Organizational Dynamics, 31 (2), 117-133.
  8. Haythornthwaite, C. (2006). Learning and knowledge networks in interdisciplinary collaborations. Journal of the American Society for Information Science and Technology, 57 (7), 1079-1092.
  9. Ouranos [Desjarlais, C., Allard, M., Blondot, A., Bourque, A., Chaumont, D., Gosselin, P., Houle, D., Larrivée, C., Lease, N., Roy, R., Savard, J.P., Turcotte, R., & Villeneuve, C.]. (2010). Savoir s’adapter aux changements climatiques. Montréal, Canada : Ouranos.
  10. Gosselin, P., & Bélanger, D. (2010). Recherche, impacts et adaptations de santé publique au nouveau climat du Québec. Santé publique, 3/22
  11. Gosselin, P. (2010). Savoir pour agir, et vice-versa. Conférence prononcée dans le cadre du 4e Symposium scientifique 2010 sur la climatologie régionale et l’adaptation aux changements climatiques (17-18 novembre 2010).
  12. Gosselin P., Bélanger D., & Doyon B. (2008). Les effets du changement climatique sur la santé au Québec. Dans Santé Canada (Séguin J, éd.), Santé et changements climatiques : Évaluation des vulnérabilités et de la capacité d’adaptation au Canada (pp. 241-342). Ottawa, Ontario, Canada : Santé Canada.
  13. Paquette, G, Marino, O., De la Teja, I., Lundgren-Cayrol, K., & Marino, O. (2005). How to use an instructional engineering method and a modeling tool. Dans R. Koper & C. Tattersall (Eds.), Learning Design - A Handbook on Modeling and Delivering Networked Education and Training (pp. 161-184). Springer Verlag.
  14. Davis, D., & Davis, N. (2009). Educational interventions. Dans S. Straus, J. Tetroe & I. D. Graham, Knowledge Translation in Health Care – Moving from Evidence to Practice (pp. 113-123). Oxford, Chichester, Hoboken, Royaume-Uni : BMJ Books & Blackwell Publishing.
  15. Gupta, S., & McKibbon, A. (2009). Informatics interventions. Dans S. Straus, J. Tetroe & I.D. Graham, Knowledge Translation in Health Care – Moving from Evidence to Practice (pp. 131-137). Oxford, Chichester, Hoboken, Royaume-Uni: BMJ Books & Blackwell Publishing.
  16. Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec. (2006). Le Québec et les changements climatiques, un défi pour l’avenir Plan d’action 2006-2012. Québec, Québec, Canada : Auteur.
  17. Lapaige, V. (2010). Innoversity in knowledge-for-action: The first steps of an "Evidence-based climatic health" training program. Advances in Medical Education and Practice, 1, 1-17.
  18. Bammer, G. (2005). Integration and implementation sciences: Building a new specialization. Ecology and Society, 10 (2), 6. [en ligne; accessible en date du 20 août 2010] www.ecologyandsociety.org/vo/vol10/iss2/art6/

À partir des leçons tirées de cette expérience de transfert de connaissances, quels seraient les 3 conseils que vous donneriez à quelqu'un qui voudrait reproduire votre démarche?

L’expérience dans mon cas est celle : de développer un programme de recherche qui réponde notamment à des besoins d’écoapprentissages de publics cibles variés (professionnels de santé publique, gestionnaires publics, cliniciens) et de trouver du financement pour subventionner un tel programme de recherche sur le transfert de connaissances; de « ne pas me perdre » dans le flot de littérature portant sur la pratique du transfert de connaissances et sur la « science » du transfert de connaissances, soit de « séparer le bon grain de l’ivraie » à ce niveau; d’intégrer les notions, les théories, les modèles, les pratiques exemplaires, issus de différents contextes locaux, liés à des disciplines diversifiées, et à des interventions de santé complexes et variées.

Par rapport à ces difficultés intriquées, je conseillerais, à tout un chacun qui veut reproduire la démarche :

  1. De « communiquer avec le monde » : par exemple en entrant en contact avec d’autres qui l’ont fait ou avec moi-même, directement, pour que nous puissions vous relayer un maximum d’informations, de connaissances (explicites, implicites) et pour voir si, nourrissant de possibles intérêts communs, l’on pourrait être partenaires « de rôle » en transfert vert collaboratif complexe (… Si l’on pourrait faire un bout de chemin ensemble…);
  2. D’avoir confiance en son institution et de faire confiance à quelques personnes-clés qui pourront le « supporter » dans les deux sens du terme;
  3. De s’ouvrir aux innovations technologiques et aux apprentissages collectifs, et en tâtonnant, tenter de s’allier virtuellement ou non à d’autres personnes de par le monde ayant des intérêts de recherche, d’apprentissages et d’action partagés… ou non… mais avec lesquels on peut échanger.