11 janvier 2001

Conditions de logement et santé publique dans la région métropolitaine

Article
Auteur(s)
Norman King
M. Sc., Direction de santé publique de Montréal
Jo Anne Simard
Direction de santé publique de Montréal

Ce texte reprend le contenu d’un rapport synthèse publié par la Direction de la santé publique de Montréal-Centre, disponible sur le site web suivant : www.santepub-mtl.qc.ca. La recension complète des écrits peut être commandée à leur centre de documentation au numéro de téléphone suivant: 514-528-2400, poste 3646.

Introduction

Depuis une vingtaine d’années, à Montréal comme dans l’ensemble de l’Amérique du Nord et en Europe, de nombreuses recherches scientifiques font état d’une hausse des cas d’asthme1,2,3. Dans la région de Montréal, le nombre d’enfants asthmatiques âgés entre 3 et 7 ans a augmenté de 72 % au cours des quinze dernières années3,4. Les États-Unis sont tout aussi concernés par cette vague de problèmes respiratoires puisque selon l’Association pulmonaire américaine, l’asthme infantile est responsable de 10 % des journées d’écoles perdues par an, ce qui en fait la première cause d’absentéisme scolaire pour une maladie chronique5.

Attentive à l’ampleur de ce problème de santé dans la population et en réponse à des demandes sans cesse croissantes, la Direction de la santé publique de Montréal-Centre développe, depuis quelques années, une approche de santé publique visant une action concertée pour agir sur la qualité de l’air, tant extérieur qu’intérieur, principal déterminant des problèmes d’asthme.

Une programmation ciblant la qualité de l’air extérieur est déjà en cours. À celle-ci se greffe maintenant des interventions touchant la qualité de l’air intérieur incluant l’ensemble des conditions de salubrité des logements, plusieurs chercheurs identifiant les conditions des logements insalubres comme un des facteurs importants du développement de l’asthme et des problèmes respiratoires.

Cet article fait une synthèse des connaissances actuelles sur les impacts santé associés aux conditions de logements, en particulier sur le développement de l’asthme et les autres problèmes respiratoires. Certains autres problèmes de santé moins spécifiques, mais associés à des mauvaises conditions de logement, sont également décrits.

Mise en contexte

L’impact des conditions de logement sur la santé n’est pas une préoccupation récente. Déjà, au début du XXe siècle à New-York, un mouvement s’était formé en vue d’améliorer les conditions de logement à l’origine de divers problèmes de santé. En 1939, le Comité sur le logement et l’hygiène de l’Association américaine de santé publique publiait la deuxième édition d’un document préconisant 30 principes de base pour un logement sain6. Encore aujourd’hui, des chercheurs considèrent la qualité du logement comme une des conditions préalables à la santé. Selon l’Organisation mondiale de la santé, les conditions de vie comme le logement et le travail ont davantage d’impacts sur la santé que les services de santé7.

Ampleur du problème des logements insalubres

Il n’existe que peu de données sur l’ampleur du problème des logements insalubres dans la région montréalaise. En 1998, le nombre total de plaintes pour insalubrité des logements enregistrées par 11 municipalités de l’Île, était de 1 352. Ces plaintes concernaient principalement la présence de vermine, les problèmes de chauffage et d’infiltration d’eau, d’humidité et de contamination par les moisissures.

Une étude effectuée en 1991 par l’INRS-Urbanisation a conclu qu’environ 15 % (50 000/325 000) des logements à Montréal seraient mal entretenus ou dans un piètre état. Selon les auteurs, l’entretien est pitoyable dans 5 600 logements. Les immeubles de quatre logements ou plus, surtout ceux n’ayant pas d’ascenseur, sont principalement ciblés8.

Principaux problèmes de santé et facteurs de risques associés aux conditions des logements

L’asthme

En janvier 2000, Laberge et al. présentaient des chiffres sur les variations géographiques et annuelles de l’asthme au Québec. Leur étude établit qu’il y a eu 102 551 visites à l’urgence pour asthme en 1996. Elle indique également que les visites à l’urgence et les hospitalisations dues à l’asthme augmentent dans les territoires de CLSC socio-économiquement défavorisés4.

Des études américaines appuient cette tendance et démontrent également que les enfants des quartiers défavorisés sont plus à risque pour le développement de l’asthme. Les chercheurs identifient les conditions des logements insalubres comme un des facteurs qui expliqueraient ce phénomène9-11. En effet, les maisons vieillissent et peuvent manquer d’entretien, surtout dans les quartiers défavorisés.

D’autres facteurs peuvent également expliquer la croissance de l’exposition aux contaminants présents dans l’air depuis les années 1970. Mentionnons à titre d’exemple l’isolation accrue des maisons en raison de l’augmentation des coûts de chauffage et de climatisation ainsi que l’arrivée des ordinateurs personnels et des jeux vidéos qui ont augmenté le temps de loisirs passé à l’intérieur.

L’Académie nationale des sciences aux États-Unis a été mandatée par l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) afin de faire le point sur les facteurs de risque à l’intérieur des logements pouvant être responsables du développement ou de l’exacerbation de l’asthme. Ceux-ci sont résumés dans le tableau 1.

Tableau 1. Facteurs de risque pour le développement ou l’exacerbation de l’asthme en milieu résidentiel

Prévention des problèmes respiratoires

En milieu résidentiel, le taux d’humidité ainsi que la présence d’infiltration ou de dégâts d’eau sont les facteurs qu’il importe de contrôler. En effet, les acariens et les moisissures requièrent un environnement humide pour survivre et proliférer. La correction rapide de tout dégât et de toute infiltration d’eau et le maintien du niveau d’humidité relative à 60 % ou moins ­nuira à leur prolifération.

De plus, un changement d’air adéquat peut aider à maintenir un niveau d’humidité relative acceptable tout en diminuant la concentration des allergènes et des contaminants chimiques dans l’air. Diverses mesures spécifiques pour prévenir l’asthme et les autres problèmes respiratoires en milieu résidentiel sont également applicables (tableau 2).

Tableau 2. Mesures préconisées pour prévenir les problèmes respiratoires en milieu résidentiel

*ACNOR : Association canadienne de normalisation

Problèmes de santé liés aux moisissures

Les problèmes de santé occasionnés par la prolifération des moisissures dans les habitations sont une source de préoccupation de plus en plus importante pour la population. En effet, près de la moitié des appels téléphoniques reçus à la DSP de Montréal-Centre concernant l’air intérieur sont liés à l’humidité et aux moisissures présentes dans le bâtiment. L’exposition aux moisissures et aux mycotoxines (métabolites toxiques produits par certaines espèces de moisissures) se fait principalement par inhalation. En plus d’être associées à l’exacerbation de l’asthme, les moisissures et leurs mycotoxines seraient liées à d’autres symptômes et problèmes de santé, telle l’irritation des yeux, des voies respiratoires et de la peau14-17. L’immunosuppression, qui rend les gens plus vulnérables aux infections, a également été rapportée chez les personnes exposées aux moisissures. Enfin, certaines études rapportent des effets systémiques, tels des étourdissements, des nausées et des maux de tête12-16. L’Institut national de santé publique du Québec prépare actuellement un avis scientifique sur les risques à la santé associés à la présence de moisissures en milieu intérieur qui devrait paraître au cours de l’année 2001.

Problèmes de santé potentiels causés par les agents chimiques

Il existe d’autres contaminants potentiels dans l’environnement intérieur des résidences. Par exemple, les polluants dégagés par la combustion au bois (particules fines, aldéhydes, composés organiques volatils, etc.) peuvent causer de l’irritation aux yeux et aux voies respiratoires, des maux de tête et une augmentation de la fréquence des crises d’asthme17.

Les pesticides (insecticides, herbicides, etc.) utilisés de plus en plus souvent en milieu résidentiel, ont été, dans certains cas, associés à des effets neurotoxiques et pourraient être associés à un risque plus élevé de cancer. Par exemple, Infante-Rivard et al. ont identifié un risque accru de leucémie chez les enfants dont les parents avaient utilisé des pesticides pendant la grossesse ou pendant la période post­natale18. Une étude publiée l’année dernière démontre une association semblable entre une exposition aux pesticides à la maison et le développement d’un lymphome non-Hodgkinien chez les enfants19.

Une surexposition au monoxyde de carbone (CO) générée par une fournaise à l’huile en mauvais état peut causer des intoxications parfois sévères et même mortelles. Dans la région montréalaise, entre 1989 et 1994, sept décès ont été causés par une intoxication involontaire au CO20. L’année 1998 demeure exceptionnelle par un nombre d’intoxications au CO en milieu résidentiel particulièrement élevé (126 cas déclarés comparativement à dix cas rapportés en 1997) en raison de l’utilisation d’appareils d’appoint pour le chauffage ou la cuisson pendant la crise de verglas21.

D’autres agents chimiques comme les solvants présents dans les produits de nettoyage ou dans les colles et les peintures peuvent causer des effets irritatifs et possiblement des nausées et des maux de tête. Mentionnons en terminant que tous produits chimiques (solvants, pesticides, médicaments, etc.) entreposés de façon non sécuritaire représentent un risque d’intoxication chez les enfants.

Traumatismes, problèmes cardiovasculaires et de santé mentale

D’autres problèmes de santé sont également associés aux conditions des logements, tels des traumatismes, notamment les chutes22, et des problèmes cardiovasculaires reliés aux températures extrêmes pendant les périodes de canicule ou par temps très froid23,24. On note également des problèmes de santé mentale liés aux conditions de surpeuplement ou à un environnement bruyant25-27.Par exemple, Ranson suggère que le surpeuplement porte atteinte à la vie privée, ce qui peut causer une faible estime de soi, de la dépression, de l’agressivité et des conflits26. Le bruit, peut aussi nuire à la santé mentale, notamment par son impact sur le sommeil, causant fatigue, irritabilité, humeur dépressive et baisse de performance26,27.

Principales ressources et rôles respectifs

Au Québec, toute initiative pour agir adéquatement sur les problèmes de santé liés aux conditions de logement nécessite la collaboration de plusieurs partenaires, car aucun d’entre eux ne cumule l’ensemble des mandats et compétences lui permettant de répondre adéquatement et pleinement aux demandes28. Les rôles des organismes publics en matière de salubrité des logements sont résumés dans le tableau 3.

Tableau 3. Aperçu des rôles des organismes publics en matière de salubrité des logements

Il est à noter qu’un guide destiné à l’intervention intersectorielle en matière de qualité de l’air et de salubrité, préparé sous l’égide du ministère de la Santé et des Services sociaux, paraîtra au cours de cette année.

Situation dans les autres pays

D’autres pays sont également préoccupés par l’effet des conditions des logements insalubres sur la santé. Plusieurs d’entre eux ont d’ailleurs développé des interventions fort intéressantes. La Finlande, par exemple, a mis en place un programme de recherche très dynamique sur les effets des moisissures et des conditions des logements humides sur la santé29. Aux États-Unis, il existe une multitude de projets visant l’amélioration des conditions des logements qui font appel aux infirmières, aux travailleurs sociaux et aux travailleurs communautaires30. Enfin, la région wallone, en Belgique, a instauré un système qui exige l’obtention d’un permis de location pour certaines catégories de propriétaires qui doivent démontrer que leur logement respecte les critères de salubrité31.

Conclusion

L’amélioration de la salubrité des logements est un enjeu important de santé publique. Dans le cadre de son mandat, la DSP de Montréal-Centre s’est fixée des objectifs qui visent à mieux cerner l’ampleur du problème de l’insalubrité des logements sur son territoire ainsi que son effet sur la santé publique, à développer une programmation qui permettra de sensibiliser les différents intervenants concernés et à mobiliser ces derniers autour du développement d’interventions concertées et efficaces, en fonction de leurs responsabilités respectives pour protéger et améliorer la santé publique.

La prévention primaire

Les résultats d’une étude publiée l’automne dernier par Lau et al.dans le Lancet32 ont ébranlé quelque peu le consensus actuel au chapitre des bénéfices possibles de la prévention primaire mise de l’avant en santé publique. En effet, dans le même numéro, l’éditorial de Grad conclut que l’étude de Lau et al. permet d’écarter l’hypothèse que l’asthme est causé par l’exposition aux allergènes tôt dans la vie33.

Puisque ces conclusions ont des implications importantes sur nos stratégies de prévention en santé publique, il convient d’examiner plus en détail les résultats de cette étude. Il importe d'abord de signaler que la méthodologie comporte plusieurs aspects positifs. Il s'agit d'une étude de cohorte prospective d'une durée de sept ans. De plus, le développement de l’asthme chez les enfants a été évalué de plusieurs façons : diagnostic posé par un médecin, évaluation de la présence de sibilance (« wheezing ») et tests de fonction respiratoire. L’exposition environnementale a été évaluée par questionnaire pour les variables confondantes (présence d’animaux domestiques, exposition à la fumée de tabac environnementale) et par analyse de poussières prélevées du tapis et du matelas (contenu en allergènes provenant des chats et des acariens). Ces échantillonnages ont été récoltés jusqu’au troisième anniversaire des enfants étudiés. Malgré ces points positifs, l’étude de Lau et al. comporte également des faiblesses méthodologiques. Mentionnons à titre d’exemple que les enfants étudiés étaient exposés aux allergènes à des niveaux d’exposition très faibles. Ceci ne permet pas de confirmer le lien entre des niveaux d’exposition plus élevés et le développement de l’asthme démontré par d’autres études. De plus, pendant la période de suivi, la cohorte d’enfants a connu une attrition de plus de 50% pour certaines mesures d’effets (analyses sanguines et tests de provocation à l’histamine). Les auteurs n’ont par ailleurs pas tenu compte de la présence de moisissures dans les maisons, dans le milieu de garde ou dans le milieu scolaire des enfants suivis, et n’ont effectué aucune mesure des niveaux d’humidité relative. Finalement, selon l’avis même des auteurs de l’étude, leurs résultats ne peuvent être extrapolés à l’ensemble de la population en raison d’un biais de sélection basé sur le statut socio-économique des parents.

Le calcul du risque relatif effectué par Lau et al. par catégorie d’exposition aux allergènes dans les trois premières années de vie n’a pas démontré d’excès pour le développement de l’asthme plus tard. Par contre, leurs résultats confirment ceux de plusieurs autres études qui démontrent une association entre la sensibilisation aux allergènes provenant des acariens et des chats et une exposition à ces allergènes dans l’air. Enfin, les enfants sensibilisés avaient plus de symptômes d’asthme (sibilance, réactivité bronchique) que les enfants non sensibilisés. Compte tenu de tout ce qui précède, il nous apparaît clair que les efforts visant à diminuer la morbidité due à l’asthme doivent, à tout le moins, inclure des activités de prévention visant l’assainissement de l’air intérieur.

Références

  1. INSTITUTE OF MEDICINE, 2000. Clearing the air. Asthma and indoor air exposures. National Academy Press; Washington, D.C.
  2. Platts-Mills, T.A.E., Vervloet, D., Thomas, W.R., Aalberse, R.C.m Chapman, M.D., 1997. Indoor allergens and asthma : report of the third International Workshop. J Allergy Clin Immun, 100 (6 Pt 1) : S1-S24.
  3. Infante-Rivard, C., LABUDA, D., KRAJNOVIC, M., SINETT, D., 1987. The changing frequency of childhood asthma. J Asthma, 24 (5) : 283-288.
  4. Laberge, A., Lajoie, P., Lebel, G., Demers, M., Mercier, P., Gagnon, M.-F., Lamarche, P.A., 2000. Étude des variations géographiques et annuelles de la fréquence de décès, d’hospitalisations et de visites à l’urgence pour cause d’asthme au Québec. DSP de Québec, MSSS du Québec, Médecine sociale et préventive de l’Université Laval.
  5. American Lung Association, September 1999. American lung association fact sheet : Asthma in children. American lung association.
  6. American Public Health Association, Committee on Hygiene and Housing, 1939. Basic principles of healthful housing, 2nd edition.
  7. Organisation mondiale de la santé, 1999. Healthy cities, new public health.
  8. Dansereau, F., Beaudoin, C., Charbonneau, F., CHOKO, M.H., SÉGUIN, A.-M., 1991. INRS-Urbanisation; L’état du parc résidentiel locatif de Montréal.
  9. Rosenstreich, D.L., eggleston, P., kattan, m., baker, d., slavin, r.g., gergen, p., mitchell, h., mcniff mortimer, k., lynn, h., ownby, d., malveaux, f., 1997. The role of Cockroach allergy and exposure to Cockroach allergen in causing morbidity among inner-city children with asthma. NEJM, 336 : 1356-1363.
  10. Persky, V., coover, l., hernandez, e., contreras, a., piorkowski, j., curtis, l., turyk, m., ramarkrishnan, v., scheff, p., 1999. Chicago community-based asthma intervention trial. Chest, 116 (4), suppl. 2: 216S-223S.
  11. Claudio, L., tulton, l., doucette, j., landrigan, p.j., 1999. Socioeconomic factors and asthma hospitalisation rates in New York City. J Asthma, 36 (4): 343-350.
  12. Husman, T., 1996. Health effects of indoor air micro-organisms. Scand J Work Environ Health, 22: 5-13.
  13. Husman, T., 2000. Health effects of microbes. Proceedings of Healthy Buildings 2000:13-24.
  14. McMaster Institute of Environment and Health, 1999. Expert panel on fungal contamination indoors.
  15. NEw York City Department of Health, 2000. Guidelines on assessment and remediation of fungi in indoor environments.
  16. Dales, R. E., Miller, D., 1999. Residential Fungal Contamination and health : microbial cohabitants as covariates. Environ Health Perspect, 107, suppl. 3: 481-483.
  17. Bonvalot, Y., gagnOn, c., benjamin, m., germain, a., dann, t., 2000. Campagne d’échantillonnage sur le chauffage au bois. Hiver 1998-1999. Rapport d’étude.
  18. Infante-Rivard, C., labuda, d., krajinovic, m., sinett, d., 1999. Risk of childhood leukemia associated with exposure to pesticides and gene polymorphisms. Epidemiology, 10 : 481-487.
  19. Buckley; J. D., meadows, a.t., kadin, m.e., le beau, m.m., segal, s., robinson, l.l., 2000. Pesticide exposures in children with non-Hodgkin’s lymphoma. Cancer; 89 (11): 2315-2321.
  20. Prévost, C., Jacques; L., 1997. Décès par intoxication involontaire au monoxyde de carbone au Québec de 1989 à 1994, Direction de la santé publique de la Montérégie.
  21. Provencher, S., Direction de la santé publique de Montréal-Centre, communication personnelle.
  22. Masson, I., Dorval, D., 1998. Profil des traumatismes au Québec de 1991 à 1995, MSSS.
  23. Worfolk, J.D.; 2000. Heat waves : their impact on the health of elders. Geriatric Nurse, 21 (2): 70-77.
  24. Eng, H., Mercer; J.B., 1998. Seasonal variations in mortality caused by cardiovascular diseases in Norway and Ireland. J Cardiovascular Risk, 5(2):89-95.
  25. Hopton, J.L., Hunt, S.M., 1996. Housing conditions and mental health in a disadvantaged area in Scotland. J Epi Comm Health, 50: 56-61.
  26. Ranson, R., 1999. Healthy housing. A Practical Guide, WHO.
  27. BERGLUND, B., LINDVALL, T., SCHWELA, D.H., 1999. Guidelines for community noise; World Health Organization, Geneva.
  28. MSSS, INSPQ, Conseil des directeurs de santé publique; 2000. Plan d’action concernant la qualité de l’air intérieur, la salubrité et la santé publique, 2000-2002.
  29. Husman, T. 1999. The Health Promotion Act, National guidelines for indoor air quality and development of the national indoor air programs in Finland, Environ Health Perspect, 107, suppl. 3: 515-517.
  30. CLARK, N.C., BROWN, R.W., PARKER, E., ROBINS, T.G., DANIEL, G., REMICK D.G., PHILBERT, M.A., KEELER, G.J., ISRAEL, B.A., 1999. Childhood asthma; Environ Health Perspect; 107, suppl. 3: 421-429.
  31. MINISTÈRE DE LA RÉGION WALLONE, Division du Logement; Le Permis de Location; 1999).
  32. Lau, S., illi, s., somerfeld, c., niggermann, b., bergman, r., von mutius, e., wahn, u., 2000. Early exposure to house-dust mite and cat allergens and development of childhood asthma : a cohort study. Lancet, 356: 1392-1397.
  33. Grad, R., 2000. Risk of asthma in children with exposure to mite and cat allergens. Lancet, 356: 1369-1370.