Une dose de rappel recommandée pour certains groupes

Le Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) diffuse deux avis dans lesquels il se positionne sur l’administration d’une dose de rappel à certains groupes ciblés pour lesquels la protection conférée par un vaccin contre la COVID-19 ne semble pas optimale.

Dans le premier avis, le CIQ évalue la pertinence d’offrir une dose de rappel aux personnes les plus âgées qui vivent dans la communauté, à l’instar des aînés vivant dans des milieux de vie collectifs (ex. : CHSLD et résidences privées pour aînés) pour qui une recommandation en ce sens a été émise le 28 septembre dernier.

Le second avis a pour objectif de décrire les données concernant l’efficacité des vaccins à vecteur viral (AstraZeneca/Covishield – Vaxzevria ou Johnson & Johnson) et à ARN messager (Pfizer – Comirnaty et Moderna – Spikevax) contre le variant delta du SRAS-CoV-2 et d’évaluer la pertinence d’offrir une dose de vaccin à ARN messager aux personnes ayant reçu uniquement des vaccins à vecteur viral contre la COVID-19.

Recommandations pour les personnes âgées

Les personnes de 80 ans et plus répondent généralement moins bien aux vaccins que les jeunes adultes à cause du phénomène d’immunosénescence, une altération progressive du système immunitaire liée à l'âge. Sachant que ce groupe de personnes est le plus vulnérable face à la COVID-19, le CIQ recommande de leur offrir une dose de rappel avec un vaccin à ARN messager minimalement 6 mois après la dernière dose reçue.

Le CIQ considère aussi acceptable que les personnes de 70 à 79 ans se prévalent de cette possibilité, mais le bénéfice d’une dose de rappel apparait moins évident à l’heure actuelle, puisque l’efficacité vaccinale est de 85 % contre les infections et de 94 % contre les hospitalisations pour ce groupe.

Recommandation pour les vaccins à vecteur viral

Le CIQ recommande que les personnes qui ont reçu uniquement le vaccin AstraZeneca ou Johnson & Johnson pour la série primaire (deux doses pour le vaccin d’AstraZeneca ou une dose pour celui de Johnson & Johnson) se voient offrir une dose de rappel de Pfizer ou Moderna, compte tenu de l’efficacité moins élevée des premiers. En effet, les données indiquent une réponse supérieure des vaccins à vecteur viral lorsqu’ils sont combinés avec un vaccin à ARN messager. La dose de rappel devrait être administrée minimalement 6 mois après la dernière dose reçue.

Les deux premières doses demeurent la priorité

De façon générale, l’efficacité des vaccins contre la COVID-19 est élevée. Il n’y a pas de signe de perte notable de protection au Québec et une dose de rappel n’est pas nécessaire à l’heure actuelle pour la vaste majorité de la population. La priorité est de recevoir les deux premières doses du vaccin.

9 novembre 2021