Bulletin d'information en santé environnementale

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En savoir plus sur Mobiliser une communauté du sud du Québec pour contrer l’herbe à poux

Mobiliser une communauté du sud du Québec pour contrer l’herbe à poux

Le Projet d’évaluation de l’efficacité de la mobilisation pour la lutte contre l’herbe à poux sur la qualité de vie des personnes allergiques 2007-2010 a mis en évidence que l’implication soutenue des organisations locales pour le contrôle de la plante a entraîné la diminution de la densité des plants d’herbe à poux et des concentrations de pollen dans la communauté mobilisée. Une réduction statistiquement et cliniquement significative de l’intensité des symptômes nasaux pour une personne allergique sur deux résidant dans le milieu expérimental (mobilisation intensive et intervention concertée pour le contrôle de l’herbe à poux), de même qu’une amélioration de la qualité de vie ont été observées comparativement à un milieu témoin (ville comparable, absence de mobilisation et intervention minimale non centrée sur le contrôle de l’herbe à poux). Le mode d'intervention concerté, tel qu’appliqué, s’est donc avéré efficace d'un point de vue de santé publique. Cette 1re phase de l’étude constitue une source importante de données environnementales et sanitaires collectées pendant quatre ans.

Cependant, plusieurs questions ont émergé de cette étude : quelles sont les relations entre la distribution des plants d’herbe à poux, les concentrations de pollen, les activités humaines et les manifestations allergiques? Comment en expliquer l’organisation spatiale et temporelle? Quels sont les coûts de modes d’intervention intensifs pour le contrôle efficace de l’herbe à poux ? Ces coûts sont-ils justifiés en regard des bénéfices que peut entraîner cette intervention sur la santé des personnes allergiques? Ne pas investir dans le contrôle de l’herbe à poux a-t-il des conséquences sur la santé des personnes allergiques? Quelles sont les difficultés perçues par les différents acteurs concernant la gestion de la plante et les coûts d’intervention sont-ils acceptables? Une 2e phase à l’étude était ainsi justifiée en vue d’approfondir les connaissances générées quant à la relation entre l’exposition individuelle et l’intensité des symptômes, la pertinence d’une intervention visant l’amélioration de la santé publique au plan économique et au niveau des principaux acteurs de la gestion de la plante. Elle est particulièrement pertinente dans le contexte des changements climatiques, puisque les répercussions de la hausse des températures associées à l’augmentation du CO2 découlent en un allongement de la saison pollinique et en une augmentation des émissions de pollen de l’herbe à poux au Québec.

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En savoir plus sur Risques pour la santé associés à l’épandage de biosolides municipaux sur des terres agricoles

Risques pour la santé associés à l’épandage de biosolides municipaux sur des terres agricoles

Le traitement des eaux usées municipales génère des quantités importantes de biosolides. Comme ces matières résiduelles fertilisantes (MRF) possèdent des propriétés agronomiques intéressantes, leur valorisation sur les terres agricoles s’inscrit bien dans les objectifs de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles qui prévoit recycler 60 % des matières organiques générées par les villes et l’industrie. Cependant, l’épandage de ces substances fertilisantes soulève des préoccupations sanitaires en raison de la présence de contaminants chimiques et de microorganismes pathogènes dans les biosolides. 

C’est dans ce contexte que RECYC-QUÉBEC a demandé à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) de documenter l’état des connaissances scientifiques concernant les risques pour la santé potentiellement associés à l’épandage de biosolides sur des terres agricoles. Comme les déjections des animaux de ferme représentent la principale source de matière résiduelle fertilisante utilisée au Québec, et qu’elles peuvent aussi représenter une source de contaminants chimiques et biologiques, un volet, de l’analyse a aussi porté sur la comparaison des risques potentiels découlant de leur utilisation avec ceux des biosolides.

L’analyse des informations obtenues à partir des différentes études scientifiques et de la littérature grise a permis de mettre en perspectives les facteurs contributifs au risque et de proposer des pistes de réflexion en ce qui a trait à l’usage sécuritaire des biosolides.

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