6 février 2013

L’usage des substances antimicrobiennes en production animale : position des experts et des gouvernements

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Tout usage de substances antimicrobiennes, comme les antibiotiques, peut entraîner la sélection de souches de micro-organismes résistants (le plus souvent des bactéries). Les conséquences du développement de cette résistance, suite aux usages vétérinaires, sont généralement peu connues, bien que l’apparition de l’antibiorésistance découle des mêmes phénomènes.

Les effets négatifs potentiels de l’usage des antimicrobiens vétérinaires sur la santé humaine ne font pas l’objet d’un consensus. Des proposants de restrictions importantes ou de bannissements estiment que le risque est suffisant pour appliquer le principe de précaution alors que les opposants mentionnent qu’en réduire les usages peut notamment entraîner une dégradation de la santé animale ainsi qu’une augmentation de la transmission de maladies infectieuses entre les animaux ainsi qu’aux humains.

Les autorités gouvernementales de la plupart des pays n’ont pas opté pour des mesures restrictives drastiques ou des bannissements, à l’exception de l’Union européenne et de ses pays membres, qui ont légiféré en ce sens plusieurs fois depuis 20 ans. Aux États-Unis ainsi qu’au Canada, les organismes réglementaires, de même que les organisations impliquées dans ce problème, font plutôt la promotion d’une meilleure utilisation des antimicrobiens par l’éducation, la formation et une meilleure autorégulation. Au Québec, la position gouvernementale est intégrée à la « Stratégie québécoise de santé et de bien-être des animaux », qui met l’emphase sur une meilleure surveillance de l’emploi des agents antimicrobiens.

Le rapport décrit d’abord brièvement les grandes familles d’antimicrobiens, leurs usages courants ainsi que leur classification au regard de leur importance en santé humaine. La législation provinciale et fédérale est par la suite sommairement décrite. Suivent une série d’exemples d’usages vétérinaires qui ont pu avoir des impacts chez les humains. Le cheminement européen ayant mené à une restriction de leur usage est ensuite présenté, suivi des positions de pays non européens. Finalement, une description des conséquences potentielles sur la santé publique conclut le rapport.

Le rapport est disponible en ligne sur le site web de l’INSPQ. [PC]