Le virus du Nil occidental (VNO) a été isolé pour la première fois en 1937 en Ouganda. Il s’agit d’un virus à ARN, du groupe des Flaviviridae, dont fait partie, entre autres, le virus de l’encéphalite de Saint-Louis. Le VNO est reconnu comme étant le plus répandu de ce groupe et son activité est endémique sur plusieurs continents. Il a été la cause d’éclosions dans plusieurs pays d’Afrique, d’Asie de l’Ouest, du Moyen-Orient et d’Europe. Il a été également associé à des épidémies en Roumanie (1996 à 1998) ainsi que plus récemment, en Russie (1999), aux États-Unis (1999-2000) et en Israël (2000).
Le moustique est le vecteur du VNO le plus souvent identifié. à ce jour, le virus a été isolé chez 43 espèces de moustiques à travers le monde. Le genre Culex est le plus fréquemment infecté. La tique pourrait aussi transmettre le VNO, mais ce mode de transmission n’a pas encore été observé en Amérique du Nord.
Les moustiques se reproduisent dans les milieux aquatiques ou sur des sols humides. Ils se nourrissent de sève et de nectar de végétaux. La femelle doit piquer un mammifère afin de prélever le sang nécessaire à la ponte des œufs. Dans les régions tempérées, la femelle a tendance à ne piquer qu’une seule fois alors que plus au sud, elle aura la possibilité de piquer à plusieurs reprises. Certaines espèces de moustiques ont une préférence pour les oiseaux (ornithophiles) tandis que d’autres, dont Culex spp, piquent autant les oiseaux que les mammifères. La durée de vie d’un moustique adulte peut varier d’une semaine à plus de trente jours.
La persistance du virus a été démontrée chez des moustiques femelles prélevés durant l’hiver; de même, la transmission trans-ovarienne du virus pourrait contribuer à maintenir le virus actif chez le vecteur bien que cela demeure controversé.