Rayonnements ionisants

Appel à l’action du ministre de la Santé publique des États-Unis pour prévenir le cancer de la peau

Le cancer de la peau constitue le cancer le plus fréquemment diagnostiqué aux États-Unis. Chaque année près de 5 millions d’Américains en sont atteints. Malgré les efforts déployés pour prévenir ce type de cancer, son taux d’incidence continue d’augmenter. C’est dans ce contexte que le ministre de la Santé publique des États-Unis (Surgeon General) a lancé un appel à l’action en juillet 2014 afin d’encourager et de susciter l’engagement de divers acteurs en vue de réduire le nombre de cancers de la peau aux États-Unis.

Les recommandations contenues dans ce rapport gouvernemental s’appuient sur une revue de la littérature exhaustive et peuvent être très inspirantes pour les pays qui souhaitent établir leurs priorités d’action en matière de prévention des cancers de la peau. Ce rapport est le fruit d’une collaboration de plusieurs représentants d’organisations scientifiques reconnues : les Centers for Disease Control and Prevention, la U.S. Food and Drug Administration, le National Institute for Occupational Safety and Health, la Federal Trade Commission, le National Cancer Institute, la U.S Environmental Protection Agency et l’Agency for Healthcare Research and Quality.

Le radon dans l’eau souterraine de la région des basses-terres du Saint-Laurent; influence de la géologie locale et risque à la santé

Une équipe de chercheurs québécois s’est récemment penchée sur la présence de radon (222Rn) dans les eaux souterraines de la plaine des basses-terres du Saint-Laurent, afin d’estimer le risque sanitaire encouru par les populations établies dans ce secteur de la province. La région investiguée, sélectionnée en raison de sa forte densité de population, s’étend de la ville de Québec (au nord) à la frontière américaine (au sud), de la ville de Sherbrooke (à l’est) à la ville de Trois-Rivières (à l’ouest).

Le radon est un gaz radioactif incolore et inodore qui provient de la désintégration de l’uranium (238U) naturellement présent en concentrations variables dans la majorité des substrats géologiques. L’inhalation de radon et de ses descendants radiologiques présents dans l’air intérieur constitue un risque cancérigène pour la santé humaine clairement démontré. D’autre part, le risque associé à l’ingestion du radon par l’entremise de l’eau potable est, pour sa part…

Les impacts sanitaires en lien avec les projets uranifères nord-côtiers

En 2010, l'Institut national de santé publique du Québec s'est vu confier un mandat de soutien scientifique par le directeur de santé publique de la Côte-Nord et président du groupe de travail intersectoriel, chargé d'informer la population sur les risques pour la santé découlant des projets uranifères envisagés dans cette région. Le travail réalisé constitue une synthèse objective et détaillée des connaissances scientifiques actuelles concernant les études épidémiologiques, les évaluations de risque pour la santé ainsi que les études d'évaluation d'impacts psychologiques et sociaux sur le sujet. Le présent écrit soulève également des lacunes dans les connaissances ainsi que des pistes pour les combler. L'objectif de ce rapport est d'aider les décideurs dans leurs choix en ce qui a trait à la protection de la santé des populations lors du processus de gestion de risque associé aux mines uranifères.

Le texte intégral est disponible au :
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Cartographie du potentiel d’émission de radon sur le territoire de la province du Québec; présentation d’une approche basée sur l’utilisation d’indicateurs radiogéochimiques

Le radon est un gaz radioactif d’origine naturelle provenant de la désintégration de l’uranium présent en faible concentration dans la majorité des substrats géologiques. Ce gaz peut s’infiltrer et s’accumuler aux étages inférieurs des bâtiments érigés sur des horizons géologiques susceptibles d’émettre du radon. Il existe un large consensus dans la communauté scientifique à l’effet que l’exposition au radon dans les bâtiments est une cause potentielle de cancer du poumon qui peut être contrôlée. C’est dans cette conjoncture que le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), en collaboration avec l’Institut national de santé publique (INSPQ) et l’Institut national de recherche scientifique (INRS) ont convenu de dresser un portrait des zones à fort potentiel d’émission de radon afin d’y prioriser les interventions. Ce résumé d’article décrit la première étape d’une nouvelle approche cartographique de type SIG (système d’information géographique) développée par ces partenaires.

Le radon dans l’environnement intérieur – État de la situation au Québec

Le radon (222Rn) est un gaz radioactif d’origine naturelle incolore, inodore et insipide, qui provient de la désintégration de l’uranium présent dans la croûte terrestre et qui migre du sol vers la surface par divers interstices. Sa présence est ubiquitaire à la surface du globe bien que sa production et, par conséquent, sa concentration, ne soient pas uniformes. Les concentrations de radon sont généralement faibles dans l’air extérieur (environ 15 Bq/m3), mais peuvent atteindre des valeurs élevées dans les endroits clos, particulièrement dans les sous-sols, en raison de la densité importante de ce gaz. Ainsi, le radon peut s’infiltrer dans les bâtiments essentiellement par les fissures et autres voies d’entrée au niveau du soubassement.

Le radon est considéré cancérigène pour l’humain et fait partie des classes « A » du système de classification du National Toxicology Program (NTP) et « 1 » de celui de l'International Agency for Research on Cancer (IARC). Le radon 222 est un gaz chimiquement inerte, subissant toutefois des désintégrations radioactives spontanées. Les produits de filiation de la désintégration du radon (polonium 218, plomb 214, bismuth 214, polonium 214) sont des radionucléides solides qui, une fois adsorbés sur les aérosols en suspension dans l’air, sont inhalés dans les poumons. En se désintégrant, ces radionucléides émettent des rayonnements alpha qui, malgré leur faible pénétrance, ont la capacité d’altérer les cellules qui tapissent les parois bronchiques engendrant ainsi les mécanismes génotoxiques susceptibles de causer le cancer. Le cancer du poumon représente le seul effet connu du radon sur la santé.

Consensus sur l’évaluation et la gestion des risques associés à l’exposition aux champs électrique et magnétique provenant des lignes électriques

Face aux inquiétudes liées au risque potentiel associé aux champs électrique et magnétique émis par les lignes à haute tension, le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec a demandé à la fin de l’année 1998, la création d’un groupe de travail provincial issu du réseau de la santé afin de dresser l’état de situation de cette problématique. Le rapport de ce groupe a été déposé en mai dernier au ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec. Cet article présente la conclusion et les recommandations issues de cette démarche.

Le mandat du groupe de travail était de mettre à jour l’information scientifique sur les risques associés aux champs électromagnétiques émis par les lignes à haute tension; 1) tirer une conclusion sur ces risques en fonction de l’état actuel des connaissances scientifiques; 2) décider de la pertinence de recommander des niveaux-limites d’exposition aux champs électromagnétiques (CEM) d’extrêmes basses fréquences générés par les lignes à haute tension, en tenant compte des autres sources d’émission de ces types de champs et enfin; 3) préciser les scénarios de gestion prudente qui devraient faire l’objet d’une évaluation approfondie.