Chaleur

Surveillance des impacts des vagues de chaleur extrême sur la santé au Québec à l’été 2018

À l’été 2018, deux vagues de chaleur ont affecté le Québec, une à la fin juin et une autre au début août. L’analyse des impacts sur les décès pendant la première vague de chaleur révèle un excès significatif de décès possiblement liés à la chaleur à Laval. Dans l’ensemble des 9 régions touchées par la première vague de chaleur, l’excès mesuré est de 86 décès. Des interventions de santé publique plus efficaces et mieux ciblées, associées à une plus faible intensité de la vague de chaleur, pourraient expliquer les plus faibles impacts mesurés sur la mortalité en 2018, comparativement à 2010.

Surveillance des impacts sanitaires des vagues de chaleur extrême au Québec – Bilan de la saison estivale 2015

Dans le contexte des changements climatiques, il est probable que le nombre et l’amplitude des vagues de chaleur soient à la hausse dans les prochaines années. L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a développé, à la demande du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), un système de surveillance et de prévention des impacts sanitaires des événements climatiques extrêmes (SUPREME). Ce système constitue un outil d’aide à la décision pour les mesures d’urgence et la prévention des problèmes de santé liés aux événements climatiques extrêmes.

Depuis 2010, l’équipe de surveillance en santé environnementale de l’INSPQ, en collaboration avec l’équipe des changements climatiques, réalise annuellement le bilan des impacts sanitaires des vagues de chaleur extrême.  L’objectif de ces bilans est d’estimer les impacts sanitaires des vagues de chaleur. Les résultats sont notamment utiles à la planification des mesures de prévention et de protection pour la saison estivale à venir.

Développement d’un indice d’adaptation en lien avec les impacts sanitaires néfastes autorapportés lors de conditions très chaudes et humides en été

En raison des changements climatiques et de leurs conséquences sur la santé des populations, des systèmes d’alerte et de surveillance ont été développés à travers le monde1-2, notamment au Québec3. Très utiles à la santé publique, les données de ces systèmes demeurent toutefois incomplètes, car elles ne tiennent pas compte de l’adaptation. Il faut dire que la nature de l’adaptation est multifactorielle et s’avère complexe à mesurer. La création d’un indice composite de comportements liés à l’adaptation s’avère donc tout indiquée ici.

Qui sont les plus à risque dans les quartiers à risque élevé de chaleur dans les grands centres urbains du Québec?

Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le nombre de journées et de nuits chaudes s’accroîtra presque certainement à l’échelle de la planète d’ici la fin du XXIe siècle. La durée, la fréquence ou l’intensité des périodes chaudes ou de vagues de chaleur augmenteront aussi très probablement. Or, ces événements affectent déjà la santé des populations les plus défavorisées et des populations des centres urbains, peu importe le niveau de développement des pays.

Cet article présente les principaux indicateurs de la prévalence d’impacts sanitaires néfastes autorapportés lorsqu’il fait très chaud et humide en été dans les aires de diffusion très défavorisées (AD-TD) des neuf villes du Québec comptant au moins 100 000 habitants, en 2011.

Surveillance des impacts sanitaires des vagues de chaleur extrême au Québec – bilan de la saison estivale 2014

En 2014, la période de veille saisonnière estivale (15 mai au 30 septembre) a été marquée par des vagues de chaleur extrême dans trois régions sociosanitaires (RSS) (Tableau 1).

Tableau 1 - Vagues de chaleur extrême 2014

Une vague de chaleur extrême a été définie comme « les jours où les moyennes mobiles sur trois jours de la température maximale et de la température minimale observées aux stations météorologiques de référence atteignent les seuils de chaleur extrême ».

Étude de performance de projets de lutte aux îlots de chaleur urbains dans la région de Montréal

Le Plan d’action sur les changements climatiques 2006-2012 du gouvernement du Québec visait notamment l’adaptation des communautés aux changements climatiques tant sur le plan individuel qu’en ce qui concerne les infrastructures et les programmes. Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) était responsable du volet santé de l’Action 21 visant l’instauration des mécanismes devant servir à prévenir et à atténuer les impacts des changements climatiques sur la santé. À cet effet, le MSSS a confié à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) le mandat de soutenir le milieu municipal et les réseaux de la petite enfance et de l’éducation afin de mettre en place des mesures de lutte aux îlots de chaleur urbains (ICU). Ainsi, l’INSPQ a appuyé de nombreux projets de lutte aux ICU, notamment dans la grande région de Montréal. Au cours des années 2011 et 2012, plusieurs projets de création d’îlots de fraîcheur ont été mis en place dans divers arrondissements de la ville incluant, entre autres, des actions de végétalisation et d’aménagements de cours d’écoles, de terrains sportifs et de stationnements. Ces projets avaient aussi comme objectif de favoriser l’accroissement de la végétation et des surfaces réfléchissantes.

Afin d’évaluer les retombées de ces mesures de lutte aux ICU de manière concrète (réduction de la chaleur ou gain de fraîcheur), l’INSPQ s’est tourné vers le Service météorologique du Canada – Région du Québec (SMC-QC) d’Environnement Canada (EC) en raison des compétences et des ressources de cet organisme reconnu. Leur expertise a permis d’évaluer la performance des mesures d’atténuation des ICU de certains projets de démonstration dans la région de Montréal. Six projets et sites spécifiques ont été sélectionnés, assurant la représentativité de divers milieux, dans le but de quantifier les impacts des réaménagements. Cette évaluation est une première au pays dans le domaine des prévisions environnementales urbaines. Elle a permis l’acquisition de connaissances et le développement de méthodes pertinentes contribuant à améliorer les nouveaux projets de lutte aux ICU.

Chaleur et humidité estivale, une enquête dans neuf grandes villes du Québec

L’International Journal of Environmental Research and Public Health a publié le 24 octobre dernier les résultats d’une enquête menée dans neuf grandes villes du Québec. Celle-ci porte sur les effets de la chaleur et de l’humidité en période estivale sur la santé physique et psychologique, tels que perçus par les 3 500 participants à l’étude, résidant dans des quartiers défavorisés.

Pour consulter le texte intégral : www.mdpi.com/1660-4601/11/11/11028

Référence complète :

Bélanger D, Gosselin P, Valois P, Abdous B. Perceived Adverse Health Effects of Heat and Their Determinants in Deprived Neighbourhoods: A Cross-Sectional Survey of Nine Cities in Canada. International Journal of Environmental Research and Public Health. 2014; 11(11):11028-11053.

Surveillance des impacts sanitaires des vagues de chaleur extrême au Québec : bilan de la saison estivale 2013

Depuis mai 2010, le système de Surveillance et de prévention des impacts sanitaires des évènements météorologiques extrêmes (SUPREME), développé par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), est disponible pour les autorités de santé publique. Il compte plusieurs volets soient : chaleur, froid, inondations, etc. Le volet chaleur du SUPREME a pour but d’identifier des vagues de chaleur extrême afin de permettre aux autorités de santé publique de mettre en place, en temps opportun, des mesures de prévention et de protection de la santé de la population. Ce système émet des avertissements de chaleur extrême fondés sur les prévisions des températures. Il présente également des données météorologiques et des indicateurs sanitaires en temps réel ou quasi réel, ainsi qu’un outil d’affichage cartographique permettant notamment de localiser les populations vulnérables.

La saison estivale 2013 a été marquée par des vagues de chaleur extrême dans quatre régions sociosanitaires (RSS). Le présent article résume les principaux éléments de surveillance des impacts sanitaires.

Les terrains en gazon synthétique : bons ou mauvais pour la santé?

Depuis quelques années, les conséquences sur la santé humaine des changements climatiques dans les agglomérations urbaines font de plus en plus l’objet d’études scientifiques. On pensera notamment aux différents rapports émis par le GIEC. Certaines pratiques typiquement urbaines y ont ainsi été remises en question, tant par leur impact sur l’environnement que sur la santé. Le recouvrement de terrains de sport par un revêtement de gazon synthétique est l’une de ces pratiques qui suscitent des interrogations en provenance des milieux politiques, scientifiques et citoyens.

Inventés en 1964 par l’entreprise américaine Astroturf, les revêtements en gazon artificiel ont révolutionné le monde du sport avec une promesse : il serait enfin possible de s’adonner au soccer, au rugby ou même à l’équitation sur une surface moins dépendante des conditions climatiques. Les sécheresses ont certainement contribué à l’intérêt porté à cette technologie. Avec les années, les terrains synthétiques ont évolué et sont aujourd’hui considérés comme une option sérieuse lors de la création ou de la réfection d’un terrain à vocations sportives ou récréatives.

Au Québec, le quartier Saint-Paul-Émard, dans le sud-ouest de Montréal, a récemment été le théâtre d’un débat politique à ce sujet. En effet, l’ancienne équipe municipale de l’Arrondissement avait prévu d’y faire installer un terrain en gazon synthétique en 2014-2015. Lors de sa présentation publique, le projet a toutefois mené un certain nombre de citoyens à se prononcer en défaveur de ce projet en invoquant la survenue de risques potentiels pour la santé humaine liés à l’amplification de l’effet d’îlot de chaleur urbain et, plus largement, à l’impact sur la pollution environnementale.

Ce débat soulève quelques questions de santé publique : que disent donc les études et les experts à ce propos?

Guide d’évaluation d’un système d’alertes pour les personnes vulnérables à la chaleur et au smog

Les systèmes d'alertes météorologiques sont parmi les principaux moyens d'intervention utilisés par les pouvoirs publics pour protéger la population des aléas du climat. Certains systèmes incorporent, de plus, des conseils préventifs. Plus particulièrement, les systèmes d'alertes météorologiques permettent à l'État de surveiller les conditions météorologiques et d'émettre des alertes lorsque des évènements météorologiques extrêmes, tels que des vagues de chaleur ou du smog, constituent une menace à la santé de la population. Comme c'est le cas de toutes les interventions publiques, il est important d'analyser la performance de ces systèmes afin d'évaluer leur contribution à la sécurité et au bien-être de la population. Ce guide revoit les méthodes proposées et offre des modèles et indicateurs pertinents pour réaliser une évaluation complète.

Pour lire le document :
www.inspq.qc.ca/publications/1787