Plein feu sur la santé des femmes

Tout au long de leur parcours de vie, les femmes font face à des défis distinctifs en matière de santé. Par exemple, certaines maladies comme le cancer du sein touchent les femmes de manière disproportionnée. L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) s’intéresse à leur santé sous différents angles. Notamment, la santé reproductive, la maternité, le dépistage de certaines maladies et la prévention de la violence faite aux femmes. Pour la Journée internationale des droits des femmes, voici un survol de quelques-uns de ses travaux.

Grossesses non désirées

Les grossesses non planifiées ou non désirées constituent un problème de santé publique par l’ampleur de leurs conséquences sur la vie des personnes et de leurs enfants. Au Québec, le taux d’interruption volontaire de grossesse, un des indices de grossesses non planifiées/désirées, tend à diminuer depuis le début des années 2000. Les statistiques les plus récentes indiquent que chez les Québécoises âgées de 15 à 44 ans, le taux annuel est passé de 20 à 14 interruptions volontaires de grossesse pour 1 000 femmes entre 2001 et 2021.

De plus, de 2019 à 2020, les données de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes montrent que les femmes du Québec étaient plus nombreuses à recourir à la contraception (85 %) comparativement aux femmes dans le reste du Canada (80 %). Les trois méthodes contraceptives les plus utilisées par les Québécoises sont le condom (28 %), les contraceptifs oraux (25 %) et le stérilet (17 %).

Protocole de contraception

Récemment mis à jour par l’INSPQ, le Protocole de contraception du Québec représente un outil incontournable pour réduire les grossesses non planifiées ou non désirées. Il s’adresse aux infirmières ayant le droit de prescrire. Toutefois, il répond à plusieurs besoins d’informations des pharmaciens et pharmaciennes, des sages-femmes, des infirmiers et infirmières-praticiennes spécialisées et des médecins du Québec, en particulier au regard des contre-indications et de la gestion des méthodes contraceptives. Enfin, les personnes en âge de procréer qui désirent une méthode contraceptive sécuritaire et efficace sont encouragées à consulter l’un ou l’une de ces spécialistes de la santé.

Maternité et travail

L'INSPQ joue un rôle d'éclairage scientifique en maternité et travail. Par l’entremise du Groupe scientifique maternité et travail, il produit des analyses et des synthèses de connaissances scientifiques. Celles-ci sont utiles à l’élaboration des guides de pratique destinés aux médecins du Réseau de santé publique en santé au travail dans le cadre de l’application du programme Pour une maternité sans danger. Ce programme est mieux connu sous le nom de Retrait préventif de la travailleuse enceinte.

Dépistage du cancer du sein

L’INSPQ joue un rôle central dans l’évaluation et l’amélioration du Programme québécois de dépistage du cancer du sein, qui invite les femmes de 50 à 74 ans à passer une mammographie tous les 2 ans. Son équipe évalue ce programme, en analysant les avantages et les inconvénients du dépistage, quant à la participation, les taux de détection ainsi que la réduction de la mortalité.  

Prévention de la violence

Au Québec, les filles et les femmes sont les principales victimes et survivantes de violence conjugale et de violence sexuelle. Elles représentent près de 90 % des victimes d’agressions sexuelles rapportées par la police en 2021. En cas de violence conjugale, elles sont également plus susceptibles d’être blessées et de craindre pour leur vie.

Au fil des ans, l’INSPQ a consolidé une vaste expertise sur les conséquences et la prévention de plusieurs types de violence faites aux femmes, dans différents milieux ou contextes. Consultez nos faits saillants sur la violence sexuelle, nos statistiques sur la violence conjugale, notre dossier sur le sujet en contexte de pandémie ou notre vidéo sur la violence dans les relations amoureuses des jeunes.

7 mars 2025