6 février 2013

Recommandations du médecin en chef du Nouveau-Brunswick concernant le développement de l’industrie des gaz de schiste

Publication

Les autorités sanitaires du Nouveau-Brunswick se sont à leur tour prononcées sur les risques associés à l’exploitation des gaz de schistes. En septembre 2012, le médecin hygiéniste en chef de la province (MHC) déposait un rapport dont les faits saillants sont rapportés ci-dessous.

Bien que le développement à grande échelle de l’industrie des gaz de schiste puisse offrir une opportunité certaine de croissance économique pour la province du Nouveau-Brunswick, le MHC affirme que celle-ci ne doit pas engendrer d’effets néfastes plus importants que les gains envisagés pour la collectivité. Selon l’analyse présentée, le développement de cette industrie demeure susceptible d’engendrer de fortes répercussions négatives sur la santé de certains individus et de certaines communautés si des mesures de contrôle adéquates ne sont pas mises en place par les autorités compétentes.

En plus de développer des stratégies visant à prévenir et atténuer les impacts sanitaires négatifs associés à ce type d’activité, le MHC recommande au gouvernement de renforcer ses lois, son cadre règlementaire, ses infrastructures et son offre de service aux citoyens avant que cette industrie se développe davantage. Puisque cette industrie est nouvelle et de surcroît, en constante évolution, les activités de surveillance devraient occuper une place centrale au sein de ces stratégies. La protection de la santé des générations futures devrait également être considérée en préconisant le déploiement d’activités durables. Les principaux acteurs, et plus spécifiquement les intervenants de santé publique impliqués dans cette problématique, devraient pouvoir bénéficier d’une solide formation en raison de la complexité des facteurs et des incertitudes impliqués.

Ce rapport décrit également certaines problématiques associées à l’exploitation des gaz de schiste déjà reconnues et identifiées (dont la gestion de l’eau potable et de l’air extérieur) ainsi que certains problèmes qui nécessiteront des études de caractérisation plus approfondies. Les recommandations proposent de mettre en place des mesures dans des domaines tels l'équité en santé, l'évaluation des impacts sur la santé, la surveillance des impacts sanitaires et environnementaux, le renforcement du processus de planification, la transparence, la participation communautaire, etc. Ces recommandations ont été élaborées en vue de combler certaines lacunes qui permettront aux instances gouvernementales d’effectuer un contrôle plus efficace de cette industrie. Le rapport est disponible sur le site web du New Brunswick department of health. [PP]