13 novembre 2012

Recommandations au sujet de la qualité des eaux utilisées à des fins récréatives au Canada

Publication

Cette 3e édition des Recommandations au sujet de la qualité des eaux utilisées à des fins récréatives, élaborée par Santé Canada, examine les facteurs qui peuvent compromettre la salubrité de ces eaux sur le plan de la santé humaine. Son objectif est de guider les décisions des autorités provinciales et locales responsables de la gestion des eaux récréatives. Doté d’une imposante documentation, le document saura également intéresser les praticiens de santé publique du Canada. Par rapport à l’édition précédente, qui datait de 1992, l’actuel document met de l’avant l’approche par barrières multiples, considérée comme le moyen le plus efficace de protéger la santé publique.

Il est à noter que dans ce document, les eaux récréatives sont définies comme des lacs (naturels ou artificiels), des rivières ou des fleuves avec une eau naturelle non traitée (les piscines sont conséquemment exclues de cette définition); il peut s’agir d’eau douce ou salée. Dans ce cadre, le principal risque à la santé humaine est la possibilité d’infections transmises par les micro-organismes pathogènes. Les autres risques sont les blessures et les maladies liées aux propriétés physiques et chimiques de l’eau. L’élaboration des recommandations considère les risques associés aux activités dites à contact primaire (baignade, planche à voile, ski nautique et autres pratiques similaires) et secondaire (canotage et pêche, par exemple). Les recommandations canadiennes proposent des valeurs à ne pas dépasser pour certains paramètres microbiens (biologiques) et physico-chimiques ainsi qu’une approche de gestion du risque visant à s’assurer de la salubrité des eaux récréatives.

En ce qui concerne les activités de contact primaire, la bactérie Escherichia coli (E. coli) est le meilleur indicateur de contamination fécale en eau douce, alors que les bactéries entérocoques sont retenues en eau marine. Les valeurs et recommandations proposées sont fondées sur des études épidémiologiques ayant mis en évidence des maladies gastro-intestinales à la suite de l’ingestion d’un certain nombre de bactéries. Pour les activités à contact secondaire, il n’y a pas de données épidémiologiques suffisantes permettant de calculer des valeurs limites précises pour des indicateurs.

Outre les indicateurs de contamination fécale couramment utilisés, connaître la présence d’autres organismes aquatiques peut être utile, mais cela est actuellement trop complexe pour être utilisé sur une base routinière; c’est notamment le cas des virus entériques. Cependant, la détection de certains organismes, comme les cyanobactéries, se fait sur une base de plus en plus régulière, lorsque justifié, puisque des seuils ont été fixés à leur égard ainsi que pour leurs toxines.

Aucune recommandation n’a été établie pour des substances chimiques spécifiques dans les eaux récréatives, dans la mesure où les risques liés à ces substances sont habituellement propres à un site particulier (en cas de pollution de l’eau par un déversement, par exemple) et beaucoup plus faibles que les risques microbiens.

Pour accéder au document sur le site de Santé Canada : www.hc-sc.gc.ca/ewh-semt/pubs/water-eau/guide_water-2012-guide_eau/index-fra.php#a6 [PC].