Bulletin d'information en santé environnementale

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En savoir plus sur État des connaissances sur la toxicité et l’exposition humaine aux phtalates

État des connaissances sur la toxicité et l’exposition humaine aux phtalates

Diverses agences gouvernementales, des groupes environnementaux ainsi que le public en général sont préoccupés, depuis quelques années, par la présence de plus en plus répandue de phtalates, une famille de composés chimiques retrouvés dans les produits de consommation. L’utilisation de phtalate de dibutyle, notamment dans les cosmétiques, de phtalate de di-isononyle dans les jouets et les articles de puériculture, ainsi que de phtalate de di-2-éthylhexyle dans certains dispositifs médicaux ont fait l’objet de nombreuses discussions, de rapports et d’avis de santé. Le risque lié au relargage (en très petite quantité, de façon continue) et au potentiel toxique de ces produits constitue une préoccupation pour la santé humaine. Ce texte a pour objet la révision des connaissances actuelles concernant la toxicité et l’exposition de la population aux phtalates.

Les phtalates font partie d’une famille de produits chimiques constitués d’un anneau benzénique et de deux groupements carboxylates générant une structure de type diester. Il s’agit de substances principalement destinées à un usage industriel. Parmi les plus couramment utilisées, mentionnons le BBP (phtalate de benzylbutyle), le DBP (phtalate de dibutyle), le DEP (phtalate de diéthyle), le DEHP (phtalate de di-2-éthylhexyle) et le DINP (phtalate de di-isononyle). On retrouve des phtalates dans plusieurs produits de consommation courante (voir tableau 1) tels les adhésifs, les revêtements de sol en vinyle, les huiles lubrifiantes, les condensateurs électriques, les détergents, les solvants, les produits pharmaceutiques, les fils et câbles électriques et les produits cosmétiques (parfums, déodorants, lotions après rasage, shampooings, aérosols pour cheveux, vernis à ongles). L’usage des phtalates comme plastifiant représente une autre des applications très courantes de ces produits. La majorité des articles rigides, semi-rigides ou souples à base de chlorure de polyvinyle, communément appelé PVC, contiennent des phtalates. La proportion de phtalates peut atteindre jusqu’à 50 % dans certains produits, notamment dans les sacs de plastiques, les cadres pour fenêtres, les emballages alimentaires, les imperméables en plastique, les rideaux de douche, les bottes, les boyaux d’arrosage, les jouets pour les enfants, les dispositifs médicaux et les contenants pour le stockage du sang.

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En savoir plus sur En cas d’urgence nucléaire à Gentilly-2, la population sait maintenant quoi faire!

En cas d’urgence nucléaire à Gentilly-2, la population sait maintenant quoi faire!

À l’automne 2003 s’amorçait le programme d’information préventive « En cas d’urgence nucléaire, je sais quoi faire ! ». Ce projet comprenait plusieurs activités de communication à l’intention de la population concernée par le risque que représente la centrale nucléaire de Gentilly-2. En préparation depuis plusieurs mois, cette campagne d’une durée de cinq ans vise à offrir une information complète sur le risque nucléaire et les mesures d’urgence qui seraient appliquées dans le cas d’un accident survenant à la centrale. La première phase de la campagne avait aussi pour but de rendre disponible à la population vivant à proximité de la centrale des comprimés d’iode stable, l’une des mesures de protection préconisées par le plan d’urgence. Rappelons que ces comprimés, une fois ingérés, ont pour but de protéger la glande thyroïde en cas d’accident entraînant une exposition potentielle à l’iode radioactif.

L’équipe de travail responsable de la préparation et de la mise en œuvre du programme d’information préventive est formée de professionnels de la communication issus de l’Agence de santé et de services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec et des directions régionales de la Mauricie et du Centre-du-Québec de Communication-Québec et de la sécurité civile. La coordination est assurée par la direction régionale de Communication-Québec. Plusieurs autres partenaires ont collaboré de près à la campagne : les municipalités et CLSC dans un rayon de 8 km autour de la centrale (Bécancour, Champlain, Trois-Rivières), le ministère de l’Environnement du Québec, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, la Sûreté du Québec, le ministère des Transports du Québec et Hydro-Québec Gentilly-2.

 

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En savoir plus sur L’intoxication au monoxyde de carbone chez les enfants

L’intoxication au monoxyde de carbone chez les enfants

Le monoxyde de carbone (CO) est l’agent chimique le plus souvent impliqué dans les intoxications aiguës accidentelles déclarées à la Direction de santé publique de Montréal. Le CO, gaz incolore, inodore, non irritant et toxique, se lie préférentiellement à l’hémoglobine pour former la carboxyhémoglobine (HbCO), diminuant ainsi la capacité du sang à transporter l’oxygène. Cet effet est augmenté par le déplacement de la courbe de dissociation de l’hémoglobine, diminuant la disponibilité de l’oxygène pour les tissus. En plus de sa réaction avec l’hémoglobine, le CO se combine à la myoglobine des cellules musculaires cardiaques et squelettiques ainsi qu’aux cytochromes et aux métalloenzymes tels que le cytochrome c oxydase et le cytochrome P-450. D’autres effets à la santé pourraient également être présents tels que les arythmies et l’ischémie cardiaque ainsi que les lésions de reperfusion cérébrale. La toxicologie du CO est donc relativement complexe et le processus d’intoxication ne relèverait pas uniquement d’un simple phénomène d’hypoxie cellulaire.

Les principaux signes et symptômes d’une intoxication au CO généralement rencontrés chez l’adulte comprennent des maux de tête, des étourdissements, des nausées, des vomissements, de la faiblesse, de la fatigue, de la confusion, une dyspnée, des changements dans la vision et, moins fréquemment, une douleur thoracique, une perte de conscience et des convulsions. Étant donné la nature non spécifique des symptômes, un haut niveau de suspicion est donc essentiel pour diagnostiquer ce type d’intoxication. L’intoxication au CO peut être confondue avec un état grippal, une intoxication alimentaire, une migraine ou des problèmes psychiatriques.

Par ailleurs, il existe peu de données dans la littérature scientifique concernant l’intoxication pédiatrique au CO, même si les enfants en sont souvent victimes. Or, quelques articles scientifiques rapportent des différences importantes entre le portrait des intoxications chez les enfants et celui survenant chez les adultes. Nous présentons ici un cas d’intoxication relié à un système de chauffage au gaz naturel survenu dans une famille montréalaise, un exemple qui soulève certaines interrogations en lien avec l’intoxication des enfants au CO.

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En savoir plus sur Prévention des cas de brûlures et de légionelloses liés à l’eau chaude du robinet

Prévention des cas de brûlures et de légionelloses liés à l’eau chaude du robinet

Au Canada, la température de l’eau à l’intérieur des chauffe-eau et à la sortie des robinets est régie par le Code national du bâtiment et le Code national de la plomberie. Ayant fait l’objet d’une révision, ces codes ont été soumis à la consultation publique en 2003 à l’échelle nationale afin de permettre aux organismes ou aux individus intéressés de commenter les propositions à l’étude. L’une d’entre elles visait à réduire le risque de brûlures associé à l’eau chaude du robinet en diminuant à 49 °C la température maximale de l’eau qui alimente tout appareil sanitaire d’une habitation (ex. robinet).

Les recommandations formulées à ce jour par les autorités de santé publique québécoises sont en accord avec cet objectif de réduction des brûlures. En revanche, ces mêmes recommandations vont à l’encontre de l’une des trois mesures envisagées pour atteindre cet objectif, soit celle consistant à régler le thermostat du chauffe-eau à 49 °C, puisqu’une telle mesure est susceptible d’augmenter le risque de légionelloses (maladie du Légionnaire et fièvre de Pontiac). Cependant, cette inquiétude n’est pas partagée par plusieurs organismes canadiens reconnus dont Santé Canada, sauf peut-être pour les groupes à risque de contracter cette maladie.

Le contrôle de la température de l’eau chaude dans les habitations demeure donc un sujet controversé, particulièrement en ce qui concerne le seuil minimal à maintenir pour la température de l’eau à l’intérieur des chauffe-eau. Ce seuil est habituellement déterminé en fonction des besoins à combler en eau chaude et de l’évaluation combinée des risques de brûlures et de légionelloses. Les propositions étudiées dans le cadre de la présente révision des codes doivent être évaluées selon ces mêmes paramètres. Dans le but de procéder à un choix éclairé des propositions à l’étude, le présent article présente une analyse critique sur le sujet et propose une série de recommandations qui tiennent compte de ces deux problématiques.

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En savoir plus sur La gestion des risques en santé publique – Cadre de référence québécois

La gestion des risques en santé publique – Cadre de référence québécois

La santé publique est confrontée de plus en plus fréquemment à des situations impliquant une gestion des risques, souvent complexes, empreints d’incertitudes et controversés. Face à de telles situations et en absence de cadre de référence précis, le réseau québécois de la santé publique a réagi au cours des années de façon très variable. Dans ce contexte, une harmonisation des pratiques de gestion du risque dans le réseau devient de plus en plus indispensable.

Le présent cadre de référence est issu des travaux d’un comité pluridisciplinaire de l’Institut national de santé publique du Québec. Il jette les bases à l’atteinte d’une plus grande cohérence, tant interrégionale qu’interdisciplinaire, dans les pratiques de gestion des risques pour la santé. Son contenu est assez général pour s’appliquer à un large éventail de situations et à toutes les disciplines concernées.

Il s’adresse à toutes les personnes concernées par la gestion des risques dans le réseau québécois de la santé et constitue un guide pour les décideurs et les professionnels du réseau quant à la façon de gérer les risques pour la santé et de prendre des décisions éclairées relatives à ces risques. Cet article aborde les deux composantes du cadre soit le processus de gestion des risques et les principes directeurs guidant et encadrant la conduite dans la démarche de gestion des risques. Quelques exemples concrets tirés d’expériences vécues en santé environnementale illustrent ces principes directeurs.

 

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