Bulletin d'information en santé environnementale

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En savoir plus sur Vague de chaleur et climatisation, revue bibliographique

Vague de chaleur et climatisation, revue bibliographique

Au cours de la période du 4 au 15 août 2003, une vague de chaleur d’une ampleur exceptionnelle s’est abattue sur la France. Cet événement a entraîné une surmortalité importante en particulier chez les personnes âgées vivant en établissement d’accueil aussi bien qu’à domicile. Le nombre de décès en excès au cours de la période entourant cette vague de chaleur a été estimé à près de15 000. En outre, au-delà de cette période, si l’on prend en compte l’excès des décès jusqu’à la fin de l’année 2003, le nombre de décès en excès atteint environ 20 000. Ceci signifie que cette vague de chaleur a eu un effet retard jusqu’en décembre 2003, effet non connu jusqu’à présent. De fait, l’excès de mortalité n’a été résorbé qu’en septembre 2004.

L’un des moyens évoqués pour lutter contre cette surmortalité est un déploiement généralisé de la climatisation. Cependant, les ministères de la santé et de l’environnement, dans le cadre de la préparation d’un plan d’urgence en situation de vague de chaleur, et avant de proposer une telle généralisation, ont demandé à l’Agence française de sécurité sanitaire environnementale d’évaluer les risques sanitaires et le rapport bénéfice/risque lié aux installations de climatisation, ce qui passe d’abord par une revue de la bibliographie.

 

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En savoir plus sur Insalubrité, syndrome de Diogène et santé publique

Insalubrité, syndrome de Diogène et santé publique

De nombreux cas d’insalubrité résidentielle majeure, concernant le plus souvent des individus éventuellement atteints de ce qui est communément appelé le syndrome de Diogène, ont été signalés ces dernières années, notamment par les services d’inspection municipale ou encore par les CLSC, aux professionnels de santé publique de la région de Québec. D’un point de vue de santé publique, il s’avère souvent difficile de déterminer avec précision les impacts à la santé de telles situations et de fournir un avis éclairé en la matière. De plus, les rôles et mandats respectifs des partenaires impliqués, tels que les municipalités, les CLSC, les organismes communautaires et la direction de santé publique ne sont pas toujours clairement établis. Pour leur part, les professionnels de santé environnementale sont interpellés lors de ces signalements dû au fait que ce type de comportement entraîne une situation constituant une nuisance environnementale voire même un risque à la santé et à la sécurité pour les visiteurs (membres de la famille, intervenants, etc.) et pour les personnes habitant les logements avoisinants.

Cet article vise à faire le point sur l’insalubrité morbide, atteinte pouvant se définir comme étant « un état anormal d’insalubrité majeure causée par un dérèglement psychologique ». Pour ce faire, nous débuterons l’article en présentant les notions de salubrité et de syndrome de Diogène, pour ensuite décrire les effets à la santé, sous l’angle des risques biologiques et chimiques, des odeurs et des conséquences psychosociales.

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Étude sur les risques associés à la contamination chimique des mollusques

De nombreux résidents de la Côte-Nord du Saint-Laurent s’adonnent à la récolte de mollusques à des fins de consommation personnelle. Cette activité entraîne une exposition à différents contaminants présents dans ces organismes. Le Programme canadien de contrôle sanitaire des mollusques, actuellement en place, a pour rôle d’exercer un suivi régulier de la qualité des mollusques récoltés de façon artisanale. Le programme est mis en œuvre conjointement par Environnement Canada, l’Agence canadienne d’inspection des aliments et le ministère des Pêches et Océans. Environnement Canada et l’Agence canadienne d'inspection des aliments sont responsables de la surveillance régulière de la qualité bactériologique de l’eau et des concentrations de toxines dans les mollusques alors que le rôle du ministère des Pêches et Océans consiste, entre autres, à ouvrir ou à fermer les secteurs de récolte en fonction des recommandations de ces deux organismes1.La contamination par les substances chimiques est exclue du programme actuel de contrôle.

L’étude faisant l’objet du présent article consistait à: documenter avec le plus de précision possible la consommation de mollusques chez les cueilleurs de la région de la Côte-Nord; analyser des échantillons de mollusques de la région concernée afin de déterminer la nature des contaminants ainsi que leurs teneurs en contaminants chimiques et évaluer le risque chimique (cancérogène et non-cancérogène) associé à cette consommation.

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En savoir plus sur État des connaissances sur la toxicité et l’exposition humaine aux phtalates

État des connaissances sur la toxicité et l’exposition humaine aux phtalates

Diverses agences gouvernementales, des groupes environnementaux ainsi que le public en général sont préoccupés, depuis quelques années, par la présence de plus en plus répandue de phtalates, une famille de composés chimiques retrouvés dans les produits de consommation. L’utilisation de phtalate de dibutyle, notamment dans les cosmétiques, de phtalate de di-isononyle dans les jouets et les articles de puériculture, ainsi que de phtalate de di-2-éthylhexyle dans certains dispositifs médicaux ont fait l’objet de nombreuses discussions, de rapports et d’avis de santé. Le risque lié au relargage (en très petite quantité, de façon continue) et au potentiel toxique de ces produits constitue une préoccupation pour la santé humaine. Ce texte a pour objet la révision des connaissances actuelles concernant la toxicité et l’exposition de la population aux phtalates.

Les phtalates font partie d’une famille de produits chimiques constitués d’un anneau benzénique et de deux groupements carboxylates générant une structure de type diester. Il s’agit de substances principalement destinées à un usage industriel. Parmi les plus couramment utilisées, mentionnons le BBP (phtalate de benzylbutyle), le DBP (phtalate de dibutyle), le DEP (phtalate de diéthyle), le DEHP (phtalate de di-2-éthylhexyle) et le DINP (phtalate de di-isononyle). On retrouve des phtalates dans plusieurs produits de consommation courante (voir tableau 1) tels les adhésifs, les revêtements de sol en vinyle, les huiles lubrifiantes, les condensateurs électriques, les détergents, les solvants, les produits pharmaceutiques, les fils et câbles électriques et les produits cosmétiques (parfums, déodorants, lotions après rasage, shampooings, aérosols pour cheveux, vernis à ongles). L’usage des phtalates comme plastifiant représente une autre des applications très courantes de ces produits. La majorité des articles rigides, semi-rigides ou souples à base de chlorure de polyvinyle, communément appelé PVC, contiennent des phtalates. La proportion de phtalates peut atteindre jusqu’à 50 % dans certains produits, notamment dans les sacs de plastiques, les cadres pour fenêtres, les emballages alimentaires, les imperméables en plastique, les rideaux de douche, les bottes, les boyaux d’arrosage, les jouets pour les enfants, les dispositifs médicaux et les contenants pour le stockage du sang.

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