Proposition de valeurs guides de l’air intérieur
L’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) a proposé, en avril dernier, des nouvelles valeurs guides de qualité d’air intérieur (VGAI) pour quatre contaminants potentiellement nocifs pour l’homme : le tétrachloroéthylène, le trichloroéthylène, le naphtalène et les particules.
Le tétrachloroéthylène (ou perchloroéthylène), solvant utilisé pour le nettoyage à sec des vêtements, peut provoquer des effets neurologiques, rénaux et hépatiques. L’Afsset propose pour cette substance une VGAI pour les expositions de courte durée à 1 380 µg/m3 et à 250 μg/m3 pour les expositions de longue durée.
Le trichloroéthylène, substance principalement utilisée pour le dégraissage des métaux et émise par certains matériaux de construction et produits domestiques, est classé cancérogène probable et peut aussi provoquer des effets neurologiques. Dans un premier temps, l’Agence propose de retenir une valeur de 20 µg/m3 pour les expositions de longue durée, mais de viser à terme une VGAI de 2 µg/m3.
Le naphtalène, principalement émis par les produits anti-mites, les résines et par certains sols contaminés, mais pouvant aussi provenir de l’air extérieur (trafic, chauffage, industries, etc.), peut provoquer des anémies hémolytiques. Pour cette substance, l’Afsset propose une VGAI de 10 µg/m3 pour les expositions de longue durée.
Les particules (PM2.5 et PM10), qui désignent l’ensemble de la matière solide et/ou liquide en suspension dans l’air pouvant provenir de diverses sources extérieures (trafic, industries, etc.) et d’activités domestiques (cuisson, chauffage, tabagisme, etc.), peuvent provoquer des atteintes respiratoires (asthme, broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), etc.) et cardio-vasculaires. L’Agence recommande l’application des valeurs guides de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour les particules, soit sur 24 heures : 25 µg/m3 pour les PM2,5 et 50 µg/m3 pour les PM10 ; et sur le long terme : 10 µg/m3 pour les PM2,5 et 20 µg/m3 pour les PM10. L’Agence recommande également de prioriser la réduction des contaminants à la source en agissant sur les émissions de particules dans l’air intérieur, mais aussi dans l’air ambiant (combustion du bois, du charbon et du fuel, industries, transports, agriculture, etc.). [JML]
Source : Actualité, Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail, 2 avril 2010