30 septembre 2013

Le gouvernement du Canada annonce la réalisation de recherches quant à l’impact de facteurs environnementaux sur la santé et la maladie humaines

Brèves d'actualité

Le 10 juillet dernier, le ministre fédéral de la santé, Leona Aglukkaq, annonçait que neuf équipes de chercheurs avaient reçu des fonds pour évaluer comment des facteurs environnementaux peuvent modifier l'expression de l’ADN et affecter la santé des populations. Ces équipes de recherche sont financées par le gouvernement du Canada en partenariat avec Génome Colombie-Britannique, le Fonds de recherche du Québec - Santé (FRQS) et l'Agence japonaise des sciences et de la technologie. Cette annonce faisait suite à la diffusion d’une annonce, au mois d’octobre 2012, concernant l’investissement de fonds par le gouvernement fédéral pour soutenir les équipes de recherche dans le cadre du Consortium canadien de recherche en épigénétique, environnement et santé (CCREES), une initiative nationale destinée à mettre le Canada à l'avant-scène de la recherche en épigénétique et santé. Le financement total pour les neuf équipes s'établit à 21,8 millions de dollars sur cinq ans.

Six des neuf équipes qui ont été choisies au terme d'un processus d'évaluation par les pairs sont entièrement canadiennes alors que les trois autres sont composées de chercheurs canadiens et japonais. Les équipes canadiennes (issues des universités de Toronto, de Colombie-Britannique, du Manitoba ainsi que de l’université McGill) qui ont obtenu du financement vont se pencher sur les champs d’application de l’épigénétique suivants :

  • Mesure de l'influence du microbiote sur les mécanismes épigénétiques dans la maladie inflammatoire de l'intestin. 
  • Mesure de l’influence de l'environnement dans l'apparition de l'asthme. 
  • Détermination des « signatures » épigénétiques associées à l'ensemble des troubles causés par l'alcoolisation fœtale. 
  • Détermination des modifications épigénétiques impliquées dans la régulation de la différenciation du carcinome hépatocellulaire et des hépatocytes. 
  • Établissement de la cartographie épigénomique associée à certaines maladies métaboliques. 
  • Détermination du rôle de l'épigénétique dans l'apparition du cancer du sein et ses conséquences pour la pharmacorésistance.

Les experts impliqués dans ces recherches souhaitent que la réalisation de ces travaux conduise à identifier des biomarqueurs diagnostiques qui pourront être utilisés dès la naissance. Les équipes de recherche canadienne et japonaise s'attaqueront à des défis courants en épigénétique des cellules souches. L’ensemble de ces projets permettra de mieux comprendre le développement des maladies génétiques et d'améliorer leur traitement. [PP]

Source : Communiqué Instituts de recherche en santé du Canada, 12 juillet 2013