Asthme

Expositions dans l’environnement intérieur et exacerbation de l’asthme : mise à jour de la revue de l’Institute of Medicine (IOM) publiée en 2000

Considérant que les gens passent la majeure partie de leur temps à l’intérieur, la relation entre l’exposition aux différents contaminants retrouvés dans cet environnement et la santé respiratoire, notamment les symptômes associés à l’asthme, fait depuis de nombreuses années l’objet d’une attention particulière. Une revue des articles scientifiques publiés entre 2000 et 2013 traitant de la relation entre diverses expositions dans l’environnement intérieur et l’exacerbation de l’asthme a été réalisée récemment par Kanchongkittiphon et coll. (2015). L’objectif poursuivi était de mettre à jour les conclusions publiées en 2000 par le Committee on the Assessment of Asthma and Indoor Air de l’Institute of Medicine (IOM, 2000).

Les auteurs ont exclu de cette revue les expositions aux agents infectieux et aux contaminants intérieurs en provenance de l’extérieur. La force de la preuve (evidence) scientifique à l’égard de la relation entre l’exacerbation de l’asthme et chacune des…

Asthme et allergies chez l’enfant, facteurs environnementaux et programmes de prévention

Au cours des dernières décennies, la prévalence de l’asthme et des manifestations allergiques a connu une augmentation importante, principalement dans les pays industrialisés. Plusieurs hypothèses concernant cet accroissement ont été mises de l’avant au cours des années. L’augmentation observée a notamment été attribuée à une meilleure reconnaissance diagnostique, ou encore à une augmentation de l’exposition aux aéroallergènes présents dans l’air intérieur et extérieur. Ces hypothèses, lorsque considérées individuellement, ont graduellement été remises en question. Par ailleurs, selon une théorie appelée « hypothèse hygiéniste », l’exposition en très bas âge, notamment avant l’âge de un an, aux infections ou aux composantes microbiennes (ex. : endotoxines, fragments de parois cellulaires), pourrait avoir un effet protecteur contre les allergies et l’asthme en favorisant le développement immunitaire optimal de l’enfant.

En lien avec les hypothèses sous-jacentes à l’accroissement des manifestations allergiques, les professionnels de la santé reçoivent de l’information parfois divergente sur la physiopathologie de l’allergie et de l’asthme. Ils doivent alors composer avec des incertitudes dans le cadre de leurs fonctions, notamment lorsqu’ils ont à informer leurs clientèles des mesures à adopter afin d’éviter l’apparition ou l’exacerbation de symptômes liés aux maladies allergiques. À l’échelle individuelle, il peut s’avérer difficile pour ces professionnels de transposer l’information reçue en conseils pratiques, notamment auprès des parents qui désirent connaître la façon d’éviter le développement de ces maladies chez leurs enfants. À l’échelle populationnelle, les instances de santé publique ne disposent pas de données suffisantes pour mettre en place des politiques ou des programmes de prévention dans les milieux de garde ou les écoles primaires.

Émissions industrielles au Québec et hospitalisations pour problèmes respiratoires chez les jeunes enfants

Les études épidémiologiques ont montré que l'augmentation à court terme des concentrations de polluants atmosphériques est associée à de nombreux effets néfastes sur la santé, notamment une augmentation des hospitalisations et des décès pour causes de maladies cardiovasculaires et respiratoires(1). Au sein de la population, les enfants constituent un sous-groupe particulièrement sensible aux effets de la pollution de l’air.

Peu d’études à ce jour ce sont intéressées à la santé respiratoire des enfants vivant à proximités de sources industrielles de pollution atmosphérique. Les paragraphes qui suivent présentent un bref résumé d’une étude récemment publiée s’intéressant aux hospitalisations pour causes respiratoires chez les jeunes enfants vivant à proximité d’une industrie au Québec.