6 février 2013

Quel rôle pour la santé et la biodiversité dans les nouveaux objectifs de développement durable de l’ONU?

Article
Auteur(s)
Étienne V. Langlois
Centre de recherches du Centre hospitalier de l’Université de Montréal et École de santé publique de l’Université de Montréal
Kathryn Campbell
Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique, Montréal
Matthew C. Dias
Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique, Montréal

Cet article est inspiré de la publication suivante, parue dans EcoHealth Journal (2012) : www.springerlink.com/content/p78ut7336402n551/

Traduction : Patrick Poulin, Direction de la santé environnementale et de la toxicologie, INSPQ

Contexte

En juin 2012, le Brésil a accueilli la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (CDD), désignée sous le nom de Rio +20, soulignant ainsi le 20e anniversaire du Sommet de la Terre en 1992 à Rio. Lors de cette conférence, les délégués de Rio +20 ont adopté une déclaration commune intitulée « L'avenir que nous voulons », qui énonce les principes universels du développement durable1. Bien que la déclaration finale propose des orientations pour l’élaboration de politiques visant la protection de l'environnement, l'équité sociale, la prospérité mondiale et la réduction de la pauvreté, la Conférence Rio +20 a été critiquée en raison de la faiblesse de ses engagements et du manque de pragmatisme des objectifs énoncés. Rio +20 n’a pas permis de conclure d’accords juridiquement contraignants et les États présents à la conférence n’ont adopté que des engagements volontaires en vue d'atteindre certains objectifs nationaux de développement durable. Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a même avoué que « nos efforts n'ont pas été à la hauteur du défi auquel nous faisons face ».

Les négociateurs se sont tout de même entendus sur le processus d’élaboration des nouveaux Objectifs de Développement Durable (ODD), qui donneront suite aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) pour la période post-2015. Nous nous positionnons dans le présent texte en faveur du rôle primordial de la santé mondiale au sein des nouveaux objectifs qui jettent les bases du développement international pour la période débutant en 2015. Nous voulons, par ailleurs, synthétiser l’évidence scientifique liant la santé publique à la protection de la biodiversité afin de démontrer l’importance de la santé dans les débats concernant le développement durable.

Les résultats de Rio +20

La conférence Rio +20 portait sur deux thèmes principaux :

  • l'économie verte dans le contexte du développement durable et de l'éradication de la pauvreté;
  • le cadre institutionnel du développement durable.

L'aspect économique du développement est prépondérant dans la déclaration finale; « L'avenir que nous voulons », au détriment d'une reconnaissance complète des questions sociales et environnementales. La conférence Rio +20 n’a pas réussi à promouvoir une intégration équilibrée des piliers sociaux, économiques et environnementaux du développement durable. Rio+20 a par ailleurs échoué à transformer l'actuel Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) en une agence spécialisée à l’instar de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) malgré plusieurs discussions en ce sens. Certains aspects fondamentaux de la santé mondiale ont été omis de la déclaration finale de Rio +20. Les références aux droits reproductifs, soit les droits fondamentaux liés à la capacité de prendre soi-même des décisions sur les plans sexuels et génésiques — notamment en matière de planification familiale et d’avortement – ont ainsi été exclus du document final. Elles avaient pourtant été intégrées dans le projet soumis au début du Sommet aux fins de négociations. Les références aux droits reproductifs ont été éliminées en raison des objections idéologiques formulées notamment par le Vatican, en tant qu’État non membre de l'ONU.

Au départ, l’ébauche de la déclaration finale de Rio +20 ne faisait pas mention de la santé à titre de priorité intersectorielle pour le développement durable2. Divers acteurs de la santé mondiale ont cependant réussi à intégrer le thème de la santé à titre de déterminant de premier ordre du développement durable. Par contre, les négociateurs présents n’ont reconnu qu’en partie les interconnexions entre la santé publique et la protection de la biodiversité. Le Sommet Rio +20 a certes reconnu l’importance de la couverture médicale universelle et du renforcement des systèmes de santé, mais le document final ne prévoit aucune action pragmatique en matière de développement durable et de santé.

Santé et développement durable : l’évidence scientifique

Les efforts de développement durable engagés au cours des 20 dernières années n'ont pas donné lieu à une situation d'équité manifeste dans le domaine de la santé. Marginalisés, les populations migrantes et les pauvres portent un lourd fardeau de morbidité et de mortalité, tout comme les femmes et les enfants de moins de 5 ans. La mortalité maternelle demeure l'iniquité la plus marquée à l’échelle mondiale : 99 % des décès maternels se produisent encore dans les pays en voie de développement3. Force est de constater que la communauté internationale n’est pas en voie d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement qui visent, entre 1990 et 2015, à réduire de deux tiers le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans, et de trois quarts le ratio de mortalité maternelle4. Les évidences scientifiques démontrent qu’il existe d’importants liens entre les inégalités de revenus, les problèmes sociétaux et les enjeux de santé publique, tant à l’échelle nationale, provinciale que municipale. Cet état de fait soutient l’importance accordée au principe d’équité par Amartya Sen, qui pose les jalons du bien-être des individus, des communautés et des sociétés5. Dans ce contexte, il est impératif que les efforts déployés par la communauté internationale s’intensifient et que soient mises en œuvre des interventions basées sur des données probantes et visant la réduction des inégalités de santé.

La santé et le développement durable sont des concepts inextricablement liés à travers des schémas multidimensionnels. L’amélioration de la santé contribue largement au développement et à la réduction de la pauvreté, alors que les politiques de développement durable soutiennent, à leur tour, des conditions sanitaires favorables. Il est également reconnu qu’un mauvais état de santé constitue un obstacle au développement. À titre d’exemple, on estime que le paludisme ralentit à lui seul la croissance économique de près de 1,3 % par an dans les pays africains où une proportion importante de la population vit dans les régions de transmission du parasite Plasmodium falciparum6. Les maladies infectieuses tels le VIH/sida et la tuberculose représentent un lourd fardeau pour les systèmes de santé affectant, entre autres, la disponibilité et la productivité des professionnels de la santé7. De plus, les maladies chroniques non transmissibles représentent désormais la première cause de mortalité dans le monde. Dans les pays à faible et moyen revenus, près de 80 % du fardeau des maladies est associé à des affections cardio-vasculaires, au cancer, au diabète de type 2 et aux maladies respiratoires chroniques8. Les maladies non transmissibles sont ainsi reconnues comme un « défi majeur du développement durable au 21e siècle »9.

L’accès à une eau potable de qualité a été identifié avec justesse par le Sommet Rio +20 comme étant un enjeu important de santé publique. Il est judicieux de reconnaître cette problématique, sachant que 780 millions de personnes n'ont pas accès à l'eau potable en 2012, et que 2,5 milliards d’individus ne peuvent bénéficier de services d'assainissement adéquats10. D’ici 2025, 48 pays sont susceptibles de faire face à d’importantes pénuries d'eau, une situation qui risque d’affecter plus de 2,8 milliards de personnes, soit le tiers de la population mondiale selon les projections démographiques10. Les maladies d'origine hydrique susceptibles de prendre de l’ampleur sont le choléra, l'hépatite A et E, la fièvre typhoïde, la giardiase, et la légionellose, lesquelles s’ajoutent aux infections de la peau et des yeux, ainsi qu’à certaines maladies tropicales négligées11. L'OMS a récemment affirmé que l'amélioration substantielle de l'accès à l'eau potable, de l'assainissement et de l'hygiène permettrait de prévenir 9,1 % du fardeau mondial de morbidité et de mortalité, soit 6,3 % de tous les décès12.

Nous tenons à souligner l’implication du mouvement Rio +20 dans la lutte contre les inégalités environnementales, par exemple le lourd fardeau associé au réchauffement climatique porté par les pays en développement. Par contre, aucune mention n’est incluse dans la déclaration finale quant aux iniquités en matière de santé environnementale. La mauvaise qualité de l'environnement contribue à environ 25 % de toutes les maladies évitables dans le monde, dont la majorité est liée à la pauvreté13. L’impact de l'environnement physique sur la santé humaine est notamment causé par l'arsenic et le plomb introduit dans l’eau par la pollution industrielle, ou encore la pollution de l’air engendrée par l’utilisation excessive d’énergies fossiles et la combustion de biomasse dans les résidences, ce qui augmente l’incidence de pathologies respiratoires. L'OMS estime que des réductions importantes de la pollution de l'air et de l'eau diminueraient de près du quart l’incidence annuelle de maladies, voire davantage dans les pays en développement14.

Santé et biodiversité

La biodiversité peut être considérée comme le fondement de la santé humaine15. De façon générale, la santé humaine dépend des services écosystémiques qui sont rendus par la biodiversité et les produits qui en sont dérivés, telles l’eau douce et la nourriture. D’importants constats scientifiques ont démontré l’existence d’un lien direct entre l'érosion de la biodiversité et les conséquences néfastes pour la santé en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle, maladies infectieuses, et accès aux médicaments essentiels16, 17. Dans les pays en développement, plusieurs études lient l’appauvrissement de la biodiversité agricole et l'insécurité nutritionnelle, tant en termes de quantité que de qualité des micronutriments disponibles18. La malnutrition maternelle et les carences infantiles en micronutriments sont associées à des taux élevés de morbidité et de mortalité chez les jeunes enfants19. De plus, les carences en nutriments survenant à un âge précoce sont associées à des aléas de santé à l'âge adulte, à des surcharges des systèmes de soins ainsi qu’à des entraves au développement durable dans les pays à faible et moyen revenus20. L'insuffisance alimentaire a également été associée à des comportements sexuels à haut risque chez certaines femmes en Afrique sub-saharienne21. En dépit de ces constats, il existe des interventions efficaces pour améliorer la santé alimentaire et l'état nutritionnel des mères et des enfants de moins de cinq ans, axées sur l’utilisation accrue de la biodiversité locale, riche en nutriments18.

Chivian et al. (2008) ont clairement démontré l’impact de la destruction de la biodiversité sur la santé publique et la manière dont les « services écosystémiques » bénéficient au bien-être et à la santé humaine15. La biodiversité sous-tend le fonctionnement des écosystèmes dont nous dépendons pour la nourriture, l'eau douce et la régulation du climat. La biodiversité assure aussi la subsistance des populations locales, la disponibilité des médicaments (traditionnels et modernes) et le développement économique22. Plus de 80 % de la population mondiale compte par exemple sur la phytothérapie traditionnelle pour ses besoins en soins de santé primaires23. Entre 25 et 50 % des médicaments de prescription actuels proviennent de plantes, directement ou à la suite de modifications du matériel biochimique végétal24. La valeur des plantes médicinales sur le marché international est évaluée à plus de 50 milliards de dollars américains annuellement17. Toutefois, moins de 5 % des espèces de plantes tropicales ont été évaluées pour leurs vertus médicinales24. Ce potentiel pharmaceutique pourrait donc ne jamais engendrer les bénéfices de santé attendus en raison de l’actuelle destruction de la biodiversité. En dépit des efforts déployés au cours des 20 dernières années, la déplétion des réserves de la biodiversité s’effectue à un rythme inégalé dans l'histoire. Les mesures envisagées n'ont pas été suffisantes pour faire face aux pressions sur la biodiversité. On estime que près du quart des espèces végétales sont menacées d'extinction25; par exemple : 20 % des récifs coralliens mondiaux ont déjà été gravement endommagés15. La perte de la biodiversité aquatique influe de plus sur le développement potentiel de médicaments puisque 2 500 composés chimiques différents ont été identifiés dans les plantes et les animaux marins depuis le milieu des années 198026.

Un autre apport essentiel pour la santé que procure l'environnement est « l'effet de dilution » : les grands réservoirs de biodiversité tendent à diluer le nombre d’hôtes qui favorisent l’accueil des vecteurs d’agents pathogènes. Une biodiversité accrue engendre ainsi une concentration de vecteurs moins susceptibles d'être infectés et diminue les risques de maladies15, 27. À titre d’exemple, des études ont montré que la déforestation sur le continent africain a favorisé la prolifération d'Anopheles gambiae, le principal vecteur du paludisme15. Chaque année, le paludisme infecte 247 millions de personnes, engendrant 881 000 décès dont 85 % surviennent chez les enfants de moins de 5 ans28. La perte de l'effet de dilution est par ailleurs associée à une incidence accrue d'autres zoonoses tels la maladie de Chagas, le virus du Nil occidental, la maladie de Lyme, l’Hantavirus, et la schistosomiase27, 29. La perte de biodiversité engendre la transmission d'agents pathogènes impliqués dans des maladies connues et émergentes. Son effet est modulé par une variation de l'abondance, du comportement et/ou de la condition des hôtes et des vecteurs de maladies infectieuses27. Par ailleurs, le fardeau des maladies émergentes affecte surtout les populations vulnérables. Les pratiques de culture sur brûlis de la forêt tropicale sont liées, par exemple, à l'exposition accrue aux triatomes — insectes porteurs d'un protozoaire causant la maladie de Chagas — au sein des communautés autochtones et des petits exploitants agricoles de l'Amazonie30, 31.

La Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CBD) souligne l’importance vitale de la conservation des ressources biologiques de la terre pour le développement économique et social de l'humanité. Malgré les efforts de la communauté internationale, la cible visant une réduction significative de la perte de biodiversité avant 2010 n’a pas été atteinte. C'est dans ce contexte que les États signataires de la CBD ont adopté, en octobre 2010, le Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020 dans le but d'inspirer une action élargie au cours de la prochaine décennie32, 33. Furent aussi adoptées, au Japon, en 2010, les « cibles d’Aichi pour la biodiversité », notamment la cible 14 qui stipule qu’« en 2020, les écosystèmes qui fournissent des services essentiels, y compris les services liés à l'eau, et qui contribuent à la santé, aux moyens de subsistance et au bien-être, seront restaurés et sauvegardés en tenant compte des besoins des femmes, des communautés locales et autochtones, des pauvres et des plus vulnérables ». Reconnaissant l’urgence d’agir en la matière, l'Assemblée générale de l’ONU a également ciblé la période 2011-2020 comme la décennie des Nations Unies pour la biodiversité.

Santé mondiale, changements climatiques et économie verte

Les changements climatiques ont été identifiés comme « le plus grand danger pour la santé mondiale au XXIe siècle »34. Le réchauffement planétaire représente une menace qui se manifeste par les modifications de la distribution des maladies, l’insécurité alimentaire et hydrique, la vulnérabilité associée au logement et aux événements climatiques extrêmes ainsi que la migration des populations. L'OMS souligne que plusieurs stratégies d’atténuation des changements climatiques, notamment la réduction des émissions de gaz à effet de serre, engendrent des bienfaits majeurs pour la santé35. Nous sommes ainsi d’avis que les stratégies de l’« économie verte », favorisées par l’ONU dans les secteurs de l'agriculture, du transport, du logement et de l'énergie, devront ainsi tenir compte de la santé publique, de la protection contre les maladies infectieuses et non transmissibles, en plus de la conservation de la biodiversité. Les négociations qui aboutiront à l'adoption des nouveaux Objectifs de développement durable (ODD) devront par ailleurs souligner avec insistance les avantages pour la santé de l'atténuation des changements climatiques et des stratégies d'adaptation inhérentes à l'économie verte afin de réduire les maladies reliées à la pauvreté et protéger la santé des plus vulnérables35. Une des manières de prendre en compte la santé publique est de s’assurer que les ODD et les politiques de développement durable incluent des évaluations des impacts sur la santé (EIS). Or, la nécessité des EIS pour les programmes et politiques sectoriels de développement n’est pas mentionnée dans la déclaration finale du Sommet Rio +20.

Nous soutenons qu’il est primordial pour les ODD d’inclure une évaluation des impacts sur la santé dans le cadre des projets de développement à grande échelle. À titre d’exemple, les vastes projets miniers ou d’aménagements agricoles ont le potentiel d'amener les populations et le bétail en contact étroit avec la faune et la flore qui hébergent des agents pathogènes. L’évaluation des risques infectieux et la description des stratégies d’atténuation devraient être intégrées aux EIS afin de mieux comprendre et contrôler ces dangers.

Conclusion

Il y a un besoin urgent de traduire les aspirations générales formulées par le Sommet Rio +20 en résultats concrets au regard de la santé et du principe d'équité en santé. Nous sommes d’avis que les pourparlers entrepris dans le cadre des nouveaux objectifs de développement pour la période post-2015 doivent considérer les interrelations entre la santé mondiale, les processus écologiques et les variations environnementales conséquentes : changements climatiques et pertes de biodiversité. Nous argumentons ainsi en faveur du maintien de la santé mondiale à titre de priorité des nouveaux objectifs de développement durable, à la lumière des liens inextricables entre la santé et l’environnement.

Les négociations en vue d’adopter les ODD devraient s’articuler sur la base des avantages globaux que procure la prise en charge simultanée d’une protection de la santé et de la biodiversité, de l'atténuation des changements climatiques et des stratégies d'adaptation qui réduisent les maladies de la pauvreté et protègent la santé des plus vulnérables. Ce processus d’adoption des ODD représente une opportunité unique de reconnaître les nouveaux enjeux qui relient les maladies non transmissibles, la santé maternelle et infantile, les changements climatiques et la biodiversité. De nombreuses discussions en lien avec l'équité intergénérationnelle ont été amorcées au cours de Rio +20. Nous avançons qu’il demeure essentiel de favoriser l’équité au sein des objectifs et politiques de développement durable pour la période post-2015. Ces derniers devraient prendre en considération les différences d'exposition et de vulnérabilité aux risques de maladies ainsi que la distribution de la biodiversité et des services écosystémiques. Les liens importants entre la santé mondiale et le développement durable méritent une plus grande reconnaissance dans les discussions au-delà de Rio +20, en vue de l’adoption des futurs objectifs de développement durable. Ces efforts doivent être mis en œuvre en pensant aux générations futures afin d'assurer que « l'avenir que nous voulons » soit sain et équitable.

Information sur les auteurs

Étienne V. Langlois est détenteur de la Bourse d'études supérieures du Canada Frederick Banting et Charles Best / Bourse au doctorat des IRSC. Kathryn Campbell est Agente de programme, Biodiversité et santé. Matthew C. Dias est Agent de programme associé, Aires protégées (LifeWeb) au Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique (SCBD). Nous souhaitons remercier sincèrement David Cooper, Madeleine Durand, Simon Langlois et Geneviève Mák pour la révision critique de cet article. EVL reçoit un appui financier des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et du Programme interuniversitaire de formation en recherche en santé mondiale (Santé-Cap) (2010-2011).

Pour en savoir plus Sur la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CBD) Sur les interrelations entre santé publique et protection de la biodiversité. How our health depends on biodiversity, Harvard Medical School. Écrit par Éric Chivian et Aaron Bernstein Sur les enjeux de la Conférence Rio+20.

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