SRAS-CoV-2 : Mesures de prévention et de contrôle des infections dans les milieux de soins pour un usager avec test de détection antigénique rapide positif
La diminution actuelle de la circulation du virus SRAS-CoV-2 dans la population générale entraîne une diminution de la valeur prédictive positive (VPP) du test de détection antigénique rapide (TDAR), augmentant la possibilité d’avoir des résultats faux positifs. Dans ce contexte, une mise à jour de ce document est nécessaire et concerne seulement les mesures de prévention et de contrôle des infections. Une mise à jour plus complète de la section « Mise en contexte » sera faite ultérieurement.
Dans la situation actuelle avec la circulation accrue d’Omicron, l’accessibilité et la disponibilité des tests d’amplification des acides nucléiques (TAAN) peuvent être variables. Il est donc possible que des usagers se présentent dans les milieux de soins avec des résultats autres que le TAAN, tels qu’un test de détection antigénique rapide (TDAR), puisque ces tests sont largement utilisés par la population générale depuis la circulation prédominante du variant Omicron.
Certains TDAR sont approuvés seulement pour une utilisation chez des personnes présentant des symptômes compatibles avec la COVID-19 (ASPC, 2022). Les TDAR ont une sensibilité de 30-50 % pour les cas asymptomatiques et de 75-85 % pour les cas symptomatiques. La spécificité est de 99 %. Ils peuvent ainsi manquer 15-25 % des cas symptomatiques et 50‑70 % des cas asymptomatiques (Pray et al., 2021; Torres et al., 2021; Mak et al., 2021; Prince-Guerra et al., 2021).
Malgré une assez bonne valeur prédictive positive (VPP) des TDAR, il est possible d’avoir un faux positif (même avec une spécificité de 99 %) mais aussi par le fait que ces tests sont souvent autoadministrés (Patriquin et al., 2021). Leur précision augmente lorsque ceux-ci sont faits par un professionnel de la santé. La VPP est également influencée par la circulation du virus dans la communauté (prévalence ou probabilité prétest). Plus la prévalence du virus est élevée, meilleure sera la VPP.
Lorsque la circulation du SRAS-COV-2 diminue dans la population et dans la situation où il n’est pas possible de faire confirmer un résultat de TDAR + par un TAAN, un 2e TDAR positif pourrait servir à augmenter la certitude que l’usager a vraiment une infection à SRAS-CoV-2 et ainsi diminuer la possibilité d’un résultat faux positif (Connor et al., 2022).
Ce document fournit les recommandations pour tous les milieux de soins, soit les hôpitaux (soins de courte durée), les cliniques médicales (incluant les GMF, cliniques externes, cliniques de dépistages COVID-19, etc.), les milieux de réadaptation, les milieux de santé mentale, les milieux de soins de longue durée (CHSLD). Certains autres milieux de vie comportent des unités de soins qui s’apparentent à des soins de longue durée (ex. : RPA, RI, RTF). Il convient alors pour ces unités d’appliquer ces recommandations. Pour les autres secteurs de ces milieux, se référer aux recommandations pour la communauté.
Ce document résume les mesures à prendre pour un usager ayant un test de dépistage antigénique rapide positif (TDAR +) et il doit se lire de façon complémentaire aux documents de l’INSPQ suivants :
- SRAS-CoV-2 : Mesures de prévention et contrôle des infections pour les milieux de soins de courte durée
- SRAS-CoV-2 : Mesures de prévention et contrôle des infections pour les centres d’hébergement et de soins de longue durée
- SRAS-CoV-2 : Mesures de prévention et contrôle des infections pour les milieux de réadaptation, ainsi que tous les autres milieux de soins ou de vie en déficience physique, déficience intellectuelle et trouble du spectre de l'autisme
- SRAS-CoV-2 : Mesures de prévention et contrôle des infections pour les milieux de soins psychiatriques
- SRAS-CoV-2 : Mesures de prévention et contrôle des infections pour les unités d’hémodialyse
- SRAS-CoV-2 - Mesures de prévention et contrôle des infections pour les cliniques médicales/cliniques externes/cliniques COVID-19/GMF