SRAS-CoV-2 : Mesures de prévention et contrôle des infections pour les milieux de soins psychiatriques

Ce document présente les mesures de prévention et contrôle des infections (PCI) recommandées en lien avec la présence du SRAS-CoV-2 dans les installations de soins psychiatriques, les unités de soins psychiatriques en milieu hospitalier et les urgences psychiatriques. Elles sont basées sur les connaissances actuelles de la COVID-19 et actualisées en fonction des documents produits par de nombreuses organisations, dont l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) et d’autres organismes. Certaines recommandations découlent d’un consensus des experts du Comité sur les infections nosocomiales du Québec (CINQ). Une telle démarche s'inscrit dans un processus de gestion de risque visant à optimiser l'utilisation des ressources disponibles, et ce, tout en assurant la sécurité de la population.

La prévention de l’introduction du virus SRAS-CoV-2, l’identification rapide d’un usager ou d’un TdeS pouvant être infecté et l’application de mesures de prévention et de contrôle des infections appropriées sont essentielles pour diminuer la transmission possible du microorganisme dans l’installation.

Les stratégies générales recommandées pour prévenir la propagation de la COVID-19 dans les milieux de soins psychiatriques s’ajoutent à celles appliquées quotidiennement pour détecter et prévenir la propagation d'autres virus respiratoires comme l’influenza. La clientèle psychiatrique comporte certaines caractéristiques associées à une vulnérabilité accrue à la transmission d’infections, notamment par une difficulté à respecter les consignes de PCI (ex. : distanciation physique, port du masque et respect de l’hygiène des mains) puisque leur jugement peut être affecté. Cette clientèle peut également présenter des troubles cognitifs ou d’autres symptômes psychiatriques (Kozloff et al., 2020; Lemieux et al., 2020) rendant difficile l’application des mesures de PCI. De plus, cette clientèle peut présenter de la difficulté à faire une évaluation de son état physique et ainsi retarder la déclaration des symptômes (Ji et al., 2020). Les lieux physiques (ex. : chambres multiples, salles de toilettes communes, aires communes, etc.) rendent souvent difficile l’application de la distanciation physique et des mesures de PCI (Xiang et al., 2020). Dans ce contexte de pandémie, où les usagers des milieux de soins psychiatriques constituent une des populations à risque de complications et de mortalité, il est essentiel de diminuer au maximum le risque d’introduction et de transmission de ce virus auprès de ces usagers.

Ce document doit être consulté de façon complémentaire aux autres documents produits par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) sur la COVID-19 ainsi qu’aux directives ministérielles sur le sujet.

Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) reçoit les recommandations du Comité sur les infections nosocomiales du Québec (CINQ) et en tient compte pour émettre les directives ministérielles. Les directives ministérielles ont toutefois préséance. Référer à : Directives COVID-19 du ministère de la Santé et des Services sociaux.

La mise à jour de ce document est basée sur la littérature disponible concernant le variant Omicron et peut changer selon l’évolution des connaissances. Les recommandations sont fondées sur l’information disponible au moment où elles ont été élaborées.

  • Selon les données du programme de surveillance des variants au Québec (basé sur les données de criblage du LSPQ et de laboratoires sentinelles), l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) évalue que la prévalence du variant Omicron (B.1.1.529) au Québec était de 100 % en date du 16 janvier 2022 (INSPQ, 2022a).
  • Présentement, les données disponibles et limitées sur l’efficacité vaccinale contre le variant Omicron ne permettent plus de considérer une personne ayant reçu deux doses de vaccin à ARNm comme étant adéquatement protégée contre l’infection par ce variant.
  • Dans le contexte des connaissances actuelles, le CINQ recommande actuellement de considérer les personnes ayant reçu deux ou trois doses de vaccins ou ayant déjà fait la maladie depuis plus de 3 mois comme partiellement protégées face au variant Omicron et celles ayant fait la maladie depuis 3 mois et moins sont considérées protégées.
  • Le travailleur de la santé (TdeS) doit continuer de respecter toutes les mesures de prévention et contrôle des infections (PCI), ainsi que les directives ministérielles et consignes sanitaires, peu importe son statut vaccinal (distanciation physique, port de l’équipement de protection individuelle (ÉPI), hygiène des mains (HDM). L’usager doit porter le masque médical lorsqu’il se trouve à moins de deux mètres d’une autre personne même lorsqu’admis, hébergés ou inscrits.

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