SRAS-CoV-2 : Mesures de prévention et contrôle des infections pour les centres d’hébergement et de soins de longue durée
Ce document présente les mesures de prévention et contrôle des infections (PCI) recommandées en lien avec la présence du SRAS-CoV-2 dans les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD). Certains autres milieux de vie comportent des unités de soins qui s’apparentent à des soins de longue durée (ex. : RPA, RI, RTF). Il convient alors pour ces unités d’appliquer ces recommandations. Pour les autres secteurs de ces milieux, se référer aux recommandations pour la communauté. Les recommandations de ce document sont basées sur les connaissances actuelles de la COVID-19 et actualisées en fonction des positions émises par de nombreuses organisations, dont l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) et d’autres organismes. Certaines recommandations découlent d’un consensus des experts du Comité sur les infections nosocomiales du Québec (CINQ). Une telle démarche s'inscrit dans un processus de gestion de risque visant à optimiser l'utilisation des ressources disponibles, et ce, tout en assurant la sécurité de la population.
Ce document doit être consulté de façon complémentaire aux directives ministérielles ainsi qu’aux autres documents sur la COVID-19 produits par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) :
- COVID-19 : prévention et contrôle des infections
- Directives cliniques aux professionnels et au réseau pour la COVID-19
La prévention de l’introduction du virus SRAS-CoV-2, l’identification rapide d’un usager ou d’un TdeS pouvant être infecté et l’application de mesures de prévention et de contrôle des infections appropriées sont essentielles pour diminuer la transmission possible du microorganisme dans l’installation. Dans ce contexte de pandémie où les usagers des milieux de soins de longue durée constituent une des populations fortement à risque de complications et de mortalité, il est nécessaire de diminuer le risque de transmission de ce virus auprès de ces usagers. Cet objectif ne doit toutefois pas faire perdre de vue la vulnérabilité de ces usagers face aux impacts des mesures mises en place. Ainsi, une évaluation du risque doit être faite par les intervenants de chacun des milieux concernés, afin d’évaluer le risque occasionné par une infection au SRAS-CoV-2 comparativement aux effets négatifs du déconditionnement chez la personne âgée.
La mise à jour de ce document est basée sur la littérature disponible concernant le variant Omicron (et ses sous-lignées) et peut changer selon l’évolution des connaissances. Les recommandations sont fondées sur l’information disponible au moment où elles ont été élaborées.
- Selon les données du programme de surveillance des variants du SRAS-CoV-2 au Québec, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) évalue que, pour la semaine du 8 mai 2022, tous les variants en circulation sont des sous-lignées du variant Omicron. Pour suivre l'évolution de la proportion de tous les variants en circulation au Québec selon les différentes sous-lignées du variant Omicron, veuillez consulter la page suivante https://www.inspq.qc.ca/covid-19/donnees/variants.
- Le travailleur de la santé (TdeS) doit continuer de respecter toutes les mesures de prévention et contrôle des infections (PCI), ainsi que les directives ministérielles et consignes sanitaires, peu importe son statut vaccinal (distanciation physique, port de l’équipement de protection individuelle (ÉPI), hygiène des mains (HDM). L’usager doit porter le masque médical lorsqu’il se trouve à moins de deux mètres d’une autre personne même lorsqu’admis, hébergés ou inscrits.
- Certaines recommandations formulées dans ce document sont des lignes directrices qui résument les actions à poser en présence d’un cas unique de COVID-19 (usager ou travailleur de la santé (TdeS)) et de ses contacts pour prévenir une éclosion. Elles peuvent être adaptées en fonction de la situation et du type de milieu concerné.
- L’enquête épidémiologique est primordiale pour déterminer les meilleures façons de faire en fonction des différentes situations rencontrées. Il peut en découler une variabilité dans les mesures à mettre en place. Une évaluation rigoureuse de la situation permet d’adapter les actions entreprises en fonction du contexte épidémiologique local.
Principales modifications
- Précisions concernant la prise en charge des personnes immunosupprimées dans les tableaux 1, 2, 3, 4 et l’annexe 1.